Ubu Roi | Page 7

Alfred ry
de Lithuanie!
P��re Ubu:
--En avant, messieurs des Finances, faites votre devoir.
(Une lutte s'engage, la maison est d��truite et le vieux Stanislas s'enfuit seul �� travers la plaine. Ubu reste �� ramasser la finance.)

Sc��ne V
Une casemate des fortifications de Thorn.
BORDURE encha?n��, P��RE UBU.
P��re Ubu:
--Ah! citoyen, voil�� ce que c'est, tu as voulu que je te paye ce que je te devais, alors tu t'es r��volt�� parce que je n'ai pas voulu, tu as conspir�� et te voil�� coffr��. Cornefinance, c'est bien fait et le tour est si bien jou�� que tu dois toi-m��me le trouver fort �� ton go?t.
Bordure:
--Prenez garde, P��re Ubu. Depuis cinq jours que vous ��tes roi, vous avez commis plus de meurtres qu'il n'en faudrait pour damner tous les saints du Paradis. Le sang du roi et des nobles crie vengeance et ses cris seront entendus.
P��re Ubu:
--Eh! mon bel ami, vous avez la langue fort bien pendue. Je ne doute pas que si vous vous ��chappiez il en pourrait r��sulter des complications, mais je ne crois pas que les casemates de Thorn aient jamais lach�� quelqu'un des honn��tes gar?ons qu'on leur avait confi��s. C'est pourquoi, bonne nuit, et je vous invite �� dormir sur les deux oneilles, bien que les rats dansent ici une assez belle sarabande.
(Il sort. Les Larbins viennent verrouiller toutes les portes.)

Sc��ne VI
Le palais de Moscou.
L'EMPEREUR ALEXIS & sa Cour, BORDURE.
Le Czar Alexis:
--C'est vous, infame aventurier, qui avez coop��r�� �� la mort de notre cousin Venceslas?
Bordure:
--Sire, pardonnez-moi, j'ai ��t�� entra?n�� malgr�� moi par le P��re Ubu.
Alexis:
--Oh! l'affreux menteur. Enfin, que d��sirez-vous?
Bordure:
--Le P��re Ubu m'a fait emprisonner sous pr��texte de conspiration, je suis parvenu �� m'��chapper et j'ai couru cinq jours et cinq nuits �� cheval �� travers les steppes pour venir implorer Votre gracieuse mis��ricorde.
Alexis:
--Que m'apportes-tu comme gage de ta soumission?
Bordure:
--Mon ��p��e d'aventurier et un plan d��taill�� de la ville de Thorn.
Alexis:
--Je prends l'��p��e, mais par Saint Georges, br?lez ce plan, je ne veux pas devoir ma victoire �� une trahison.
Bordure:
--Un des fils de Venceslas, le jeune Bougrelas, est encore vivant, je ferai tout pour le r��tablir.
Alexis:
--Quel grade avais-tu dans l'arm��e polonaise?
Bordure:
--Je commandais le 5e r��giment des dragons de Wilna et une compagnie franche au service du P��re Ubu.
Alexis:
--C'est bien, je te nomme sous-lieutenant au 10e r��giment de Cosaques, et gare �� toi si tu trahis. Si tu te bats bien, tu seras r��compens��.
Bordure:
--Ce n'est pas le courage qui me manque, Sire.
Alexis:
--C'est bien, disparais de ma pr��sence.
(Il sort.)

Sc��ne VII
La salle du Conseil d'Ubu.
P��RE UBU, M��RE UBU, CONSEILLERS DE PHYNANCES.
P��re Ubu:
--Messieurs, la s��ance est ouverte et tachez de bien ��couter et de vous tenir tranquilles. D'abord, nous allons faire le chapitre des finances, ensuite nous parlerons d'un petit syst��me que j'ai imagin�� pour faire venir le beau temps et conjurer la pluie.
Un Conseiller:
--Fort bien, monsieur Ubu.
M��re Ubu:
--Quel sot homme.
P��re Ubu:
--Madame de ma merdre, garde �� vous, car je ne souffrirai pas vos sottises. Je vous disais donc, messieurs, que les finances vont passablement. Un nombre consid��rable de chiens �� bas de laine se r��pand chaque matin dans les rues et les salopins font merveille. De tous c?t��s on ne voit que des maisons br?l��es et des gens pliant sous le poids de nos phynances.
Le Conseiller:
--Et les nouveaux imp?ts, monsieur Ubu, vont-ils bien?
M��re Ubu:
--Point du tout. L'imp?t sur les mariages n'a encore produit que 11 sous, et encore le P��re Ubu poursuit les gens partout pour les forcer �� se marier.
P��re Ubu:
--Sabre �� finances, corne de ma gidouille, madame la financi��re, j'ai des oneilles pour parler et vous une bouche pour m'entendre. (��clats de rire.) Ou plut?t non! Vous me faites tromper et vous ��tes cause que je suis b��te! Mais, corne d'Ubu! (Un Messager entre.) Allons, bon, qu'a-t-il encore celui-l��? Va-t-en, sagouin, ou je te poche avec d��collation et torsion des jambes.
M��re Ubu:
--Ah! le voil�� dehors, mais il y a une lettre.
P��re Ubu:
--Lis-la. Je crois que je perds l'esprit ou que je ne sais pas lire. D��p��che-toi, bouffresque, ce doit ��tre de Bordure.
M��re Ubu:
--Tout justement. Il dit que le czar l'a accueilli tr��s bien, qu'il va envahir tes ��tats pour r��tablir Bougrelas et que toi tu seras tu��.
P��re Ubu:
--Ho! ho! J'ai peur! J'ai peur! Ha! je pense mourir. O pauvre homme que je suis. Que devenir, grand Dieu? Ce m��chant homme va me tuer, Saint Antoine et tous les saints, prot��gez-moi, je vous donnerai de la phynance et je br?lerai des cierges pour vous. Seigneur, que devenir? (Il pleure et sanglote.)
M��re Ubu:
--Il n'y a qu'un parti �� prendre, P��re Ubu.
P��re Ubu:
--Lequel, mon amour?
M��re Ubu:
--La guerre!!
Tous:
--Vive Dieu! Voil�� qui est noble!
P��re Ubu:
--Oui, et je recevrai encore des coups.
Premier Conseiller:
--Courons, courons organiser l'arm��e.
Deuxi��me:
--Et r��unir les vivres.
Troisi��me:
--Et pr��parer l'artillerie et les forteresses.
Quatri��me:
--Et prendre l'argent pour les troupes.
P��re Ubu:
--Ah! non, par exemple! Je vais te tuer, toi, je ne veux pas donner d'argent. En voil�� d'une autre! J'��tais pay�� pour faire
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