a fil��.
Il faut courir apr��s. Que jamais il ne nous nargue en disant qu'il a ��chapp�� aux vieux Akharniens, celui qui, de par Zeus souverain et de par les dieux, a trait�� avec les ennemis auxquels je voue pour toujours une haine implacable en raison du mal fait �� mes champs. Je ne cesserai pas avant que je m'attache �� eux comme une fl��che ac��r��e, douloureuse, ou la rame �� la main, afin qu'ils ne foulent pas aux pieds mes vignes.
Mais il faut chercher notre homme, avoir l'oeil du c?t�� de Pall��n��, et le poursuivre de lieu en lieu, jusqu'�� ce qu'on le trouve; car je ne saurais m'assouvir de le lapider.
* * * * *
DIK?OPOLIS.
Observez, observez un silence religieux.
LE CHOEUR.
Que tout le monde se taise! N'avez-vous pas entendu, vous autres, r��clamer le silence religieux? Voil�� l'homme m��me que nous cherchons. Retirez-vous tous par ici; car notre homme semble s'avancer pour offrir un sacrifice.
DIK?OPOLIS.
Observez, observez un silence religieux. Que la kan��phore vienne un peu en avant: Xanthias, mets le phallos droit.
LA FEMME DE DIK?OPOLIS.
D��pose ta corbeille, ma fille, afin que nous commencions.
LA FILLE DE DIK?OPOLIS.
Ma m��re, passe-moi la cuill��re, pour que je r��pande de la pur��e sur le gateau.
DIK?OPOLIS.
Voil�� qui est bien. Souverain Dionysos, c'est avec reconnaissance que je c��l��bre cette f��te en ton honneur, et que je t'offre un sacrifice avec toute ma maison: rends-moi favorables les Dionysia champ��tres, �� l'abri de la guerre, et fais que je passe au mieux les trente ans de la tr��ve.
LA FEMME DE DIK?OPOLIS.
Voyons, ma fille, gentille enfant, porte gentiment la corbeille; aie le regard d'une mangeuse de sarriette. Heureux qui t'aura pour femme et qui te fera puer comme une belette, au point du jour! Avance, mais prends bien garde que dans la foule on ne fasse main-basse sur tes bijoux d'or.
DIK?OPOLIS.
Xanthias, �� vous deux le soin de tenir le phallos droit derri��re la kan��phore. Moi, je suivrai en chantant l'hymne phallique. Toi, femme, regarde la f��te de dessus notre toit. Va.
Phal��s, ami de Bakkhos, bon compagnon de table, coureur de nuit, adult��re, p��d��raste, apr��s six ans je te salue, ramen�� de bon coeur dans mon d��me par une tr��ve, d��livr�� des soucis, des combats et des Lamakhos. Combien est-il plus doux, ? Phal��s, Phal��s, de surprendre une b?cheronne, dans toute sa fra?cheur, volant du bois dans la for��t du Phelleus, comme qui dirait Thratta, l'esclave de Strymodoros, de la saisir �� bras-le-corps, de la jeter par terre et d'en cueillir la fleur. Phal��s, Phal��s, si tu bois avec nous, demain matin, apr��s l'orgie, tu avaleras un plat en l'honneur de la paix, et mon bouclier sera pendu dans la fum��e.
LE CHOEUR.
C'est lui, lui-m��me, lui: jette, jette, jette, jette; frappez tous l'infame. Allons, lancez, lancez!
DIK?OPOLIS.
Par H��rakl��s, qu'est-ce cela? Vous allez casser ma marmite.
LE CHOEUR.
C'est donc toi que nous lapiderons, t��te infame!
DIK?OPOLIS.
Et pour quelles fautes, vieillards Akharniens?
LE CHOEUR.
Tu le demandes, toi qui n'es qu'un impudent sc��l��rat, tra?tre �� la patrie; seul de nous tu as conclu une tr��ve, et tu oses ensuite me regarder en face!
DIK?OPOLIS.
Mais ��coutez donc pourquoi j'ai conclu cette tr��ve, ��coutez!
LE CHOEUR.
T'��couter? Tu p��riras! Nous allons t'��craser sous les pierres.
DIK?OPOLIS.
Non, non; commencez par m'��couter: arr��tez, mes amis.
LE CHOEUR.
Je ne m'arr��terai pas. Ne me dis point ce que tu dis. Je te hais encore plus que Kl��?n, que je couperai pour en faire des semelles aux Chevaliers. Mais je ne veux rien entendre de tes longs discours, toi qui as trait�� avec les Lakoniens, mais je te chatierai.
DIK?OPOLIS.
Mes amis, laissez l�� les Lakoniens; et, quant �� mon trait��, ��coutez si je n'ai pas bien trait��.
LE CHOEUR.
Comment pourrais-tu dire que tu as bien fait, du moment que tu traites avec des gens qui n'ont ni autel, ni foi, ni serment?
DIK?OPOLIS.
Et je sais, moi, que les Lakoniens, �� qui nous en voulons trop, ne sont pas les auteurs de toutes nos mis��res.
LE CHOEUR.
Pas de toutes, sc��l��rat! Tu as le front de nous tenir en face un pareil langage! Et je t'��pargnerais!
DIK?OPOLIS.
Non, pas de toutes, pas de toutes! Et moi qui vous parle, je pourrais vous montrer que, maintes fois, c'est �� eux qu'on a fait tort.
LE CHOEUR.
Voil�� un mot imprudent, et fait pour ��chauffer la bile, que tu oses nous parler ainsi des ennemis!
DIK?OPOLIS.
Et si je ne dis vrai, si le peuple ne m'approuve pas, je veux parler la t��te m��me sur le billot.
LE CHOEUR.
Dites-moi, gens du peuple, ne m��nageons pas les pierres, et cardons cet homme pour le teindre en pourpre!
DIK?OPOLIS.
Quel noir tison se rallume en vous? Ne m'��couterez-vous pas, ne m'��couterez-vous pas, Akharniens?
LE CHOEUR.
Nous ne t'��couterons pas, certainement.
DIK?OPOLIS.
Je vais passer par un cruel moment.
LE CHOEUR.
Que je meure, si je t'��coute!
DIK?OPOLIS.
Non, de grace, Akharniens!
LE CHOEUR.
Tu vas mourir �� l'instant!
DIK?OPOLIS.
Eh bien, je vais vous mordre: je vais tuer vos plus chers amis: je tiens de vous des otages, je les prends et je
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