Traduction nouvelle, Tome I | Page 5

Aristophanes
deux eunuques, j'en reconnais un: c'est Klisth��n��s, le fils de Sibyrtios. Oh! son chaud derri��re est ��pil��. Comment, singe que tu es, avec la barbe dont tu t'es affubl��, viens-tu nous jouer un r?le d'eunuque? Et l'autre, n'est-ce pas Strat?n?
LE H��RAUT.
Silence! Assis! Le Conseil invite l'oeil du Roi �� se rendre au Prytan��ion.
DIK?OPOLIS.
N'y a-t-il pas l�� de quoi se pendre? Apr��s cela dois-je donc me morfondre ici? Jamais la porte ne se ferme au nez des ��trangers. Mais je vais faire quelque chose de hardi et de grand. O�� donc est Amphith��os?
AMPHITH��OS.
Me voici!
DIK?OPOLIS.
Prends-moi ces huit drakhmes, et fais une tr��ve avec les Lak��d?moniens pour moi seul, mes enfants et ma femme. Vous autres, envoyez des d��putations, et ouvrez la bouche aux esp��rances.
* * * * *
LE H��RAUT.
Place �� Th��oros qui revient de chez Sitalk��s.
TH��OROS.
Me voici!
DIK?OPOLIS.
Encore un hableur appel�� par la voix du H��raut.
TH��OROS.
Nous ne serions pas rest��s longtemps en Thrak��...
DIK?OPOLIS.
Non, de par Zeus! si tu n'avais touch�� un gros salaire.
TH��OROS.
S'il n'avait neig�� sur toute la Thrak��, et si les fleuves n'eussent gel�� vers le temps m��me o�� Th��ognis faisait ici jouer ses drames. Dans ce m��me temps je buvais avec Sitalk��s. En v��rit��, il est passionn�� pour Ath��nes; c'est pour nous un amant v��ritable, au point qu'il a ��crit sur les murs: ?Charmants Ath��niens!? Son fils, que nous avons fait Ath��nien, br?lait de manger des andouilles aux Apatouries, et conjurait son p��re de venir au secours de sa nouvelle patrie. Celui-ci jura sur une coupe de venir �� notre secours avec une arm��e si nombreuse, que les Ath��niens s'��crieraient: ?Quelle nu��e de sauterelles!?
DIK?OPOLIS.
Que je meure de male mort, si je crois un mot de ce que tu dis, hormis tes sauterelles!
TH��OROS.
Et maintenant il vous envoie la peuplade la plus belliqueuse de la Thrak��.
DIK?OPOLIS.
Voil��, au moins, qui est clair.
LE H��RAUT.
Paraissez, Thrakiens que Th��oros am��ne.
DIK?OPOLIS.
Quel est ce fl��au?
TH��OROS.
L'arm��e des Odomantes.
DIK?OPOLIS.
Quels Odomantes? Dis-moi, qu'est-ce que cela signifie? Qui donc a ��mascul�� ces Odomantes?
TH��OROS.
Si on leur donne deux drakhmes de solde, ils fondront sur la Boeotia tout enti��re.
DIK?OPOLIS.
Deux drakhmes �� ces chatr��s! G��mis, peuple de marins, sauveurs de la ville! Ah! malheureux, c'est fait de moi! Les Odomantes m'ont vol�� mon ail. N'allez-vous pas me rendre mon ail?
TH��OROS.
Malheureux, ne te mesure pas avec des hommes bourr��s d'ail.
DIK?OPOLIS.
Vous souffrez, Prytanes, que je sois trait�� de la sorte dans ma patrie, et cela par des Barbares! Mais je m'oppose �� ce que l'assembl��e d��lib��re sur la solde �� donner aux Thrakiens. Je vous d��clare qu'il se produit un signe c��leste: une goutte d'eau m'a mouill��.
LE H��RAUT.
Que les Thrakiens se retirent! Ils se pr��senteront dans trois jours. Les Prytanes l��vent la s��ance.
* * * * *
DIK?OPOLIS.
Oh! malheur! Que j'ai perdu de hachis. Mais voici Amphith��os, qui revient de Lak��d?m?n. Salut, Amphith��os!
AMPHITH��OS.
Non, pas de salut; laisse-moi courir: il faut qu'en fuyant, je fuie les Akharniens.
DIK?OPOLIS.
Qu'est-ce donc?
AMPHITH��OS.
Je me hatais de t'apporter ici la tr��ve; mais quelques Akharniens de vieille roche ont flair�� la chose, vieillards solides, d'yeuse, durs �� cuire, combattants de Marath?n, de bois d'��rable. Ils se mettent �� crier tous ensemble: ?Ah! sc��l��rat! tu apportes une tr��ve, et on vient de couper nos vignes!? En m��me temps ils mettent des tas de pierres dans leurs manteaux; moi je m'enfuis; eux me poursuivent en criant.
DIK?OPOLIS.
Eh bien, qu'ils crient! Mais apportes-tu la tr��ve?
AMPHITH��OS.
Oui, assur��ment, et j'en ai de trois go?ts. En voici une de cinq ans; prends et go?te.
DIK?OPOLIS.
Pouah!
AMPHITH��OS.
Qu'y a-t-il?
DIK?OPOLIS.
Elle ne me pla?t pas: cela sent le goudron et l'��quipement naval.
AMPHITH��OS.
Eh bien, go?te cette autre, qui a dix ans.
DIK?OPOLIS.
Elle sent, �� son tour, le go?t aigre des envoy��s, qui vont par les villes stimuler la lenteur des alli��s.
AMPHITH��OS.
Voici enfin une tr��ve de trente ans sur terre et sur mer.
DIK?OPOLIS.
O Dionysia! En voil�� une qui sent l'ambroisie et le nectar. Elle ne dit pas: ?Fais provision de vivres pour trois jours.? Mais elle a �� la bouche: ?Va o�� tu veux!? Je l'accepte, je la ratifie, je bois �� son honneur, et je souhaite mille joies aux Akharniens. Pour moi, d��livr�� de la guerre et de ses maux, je vais �� la campagne f��ter les Dionysia.
AMPHITH��OS.
Et moi, j'��chappe aux Akharniens.
* * * * *
LE CHOEUR.
Par ici! Que chacun suive! Poursuis! Informe-toi de cet homme aupr��s de tous les passants! Il est de l'int��r��t de la ville de se saisir de lui. Ainsi faites-moi savoir si quelqu'un de vous conna?t l'endroit par o�� a pass�� le porteur de tr��ve.
Il a fui; il a disparu. H��las! quel malheur pour mes arm��es! Il n'en ��tait pas de m��me dans ma jeunesse, lorsque, charg�� de sacs de charbon, je suivais Phayllos �� la course: ce porteur de tr��ve n'aurait pas alors si ais��ment ��chapp�� �� ma poursuite; il ne se serait pas d��rob�� comme un cerf. Mais maintenant que mon jarret est devenu roide, et que la jambe du vieux Lakrasid��s s'est alourdie, il
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