Robert Ier et Raoul de Bourgogne, rois de France (923-936) | Page 4

Ph. Lauer
Richilde ép. Charles roi de le Justicier roi de Provence le Chauve Bourgogne (m. 921) (879-887) (888-911) | | | | Rodolphe II RAOUL. Louis l'Aveugle Louis II le Bègue roi d'Arles en 933 ép. Emma, | fils d'Ermentrude (m. 937) fille de Robert Charles-Constantin ép. 1° Ansgarde | duc de France comte de Vienne 2° Adéla?de Conrad le Pacifique en 931 ép. Mathilde, | fille de Louis d'Outre-Mer ---------------------------- | | 1° Louis III Carloman 2° Charles (880-882) (880-881) le simple (893-922)]
[Footnote 21: _Hist. Francor. Senon. (M.G.h., Scr._, IX, 366); Richard le Poitevin, _Chron. (Recueil des historiens de France_, IX, 23).]
[Footnote 22: La majorité était de 12 ans chez les Saliens et de 15 ans chez les Ripuaires. Cf. Glasson, _Hist. du droit et des instit. de la France_, II, p. 291.]
[Footnote 23: Eckel, p. 40.]
[Footnote 24: _Chron. S. Benigni Div. (Rec. des historiens de France_, VIII, 241; éd. Bougaud et Garnier, p. 115).]
[Footnote 25: D'Arbois de Jubainville, _Hist. des comtes de Champagne_, I, p. 450, pr. n° 17; _Cartulaire de Montiéramey_, éd. Ch. Lalore (Troyes, 1890, in-8), p. 18, n° 12.]
[Footnote 26: Recueil des historiens de France, IX, 665; _Cartulaire de l'abbaye de Gorze_, publ. p. A. d'Herbomez (Mettensia, II), p. 159, n° 87.]
[Footnote 27: _Chron. S. Benigni Divion. (Rec. des historiens de France_, VIII, 242; éd. Bougaud et Garnier, p. 119).]
[Footnote 28: _Cartulaire de l'église d'Autun_, publ. par A. de Charmasse (Autun, 1865) n° 22. Il ne faut pas, semble-t-il, vouloir le reconna?tre dans un Rodolphus comes qui figure avec beaucoup d'autres comtes lorrains dans un dipl?me de Charles le Simple en faveur de l'abbaye de Prüm, daté de la même année (Recueil des historiens de France, IX, 526).]
[Footnote 29: _Cartulaire de l'église d'Autun, n° 23._]
[Footnote 30: Ibid., n° 9, 10.]
[Footnote 31: Flodoard, Annales, a. 924; _Ann. Masciac._, a. 919 (_M.G.h., Scr._, III, 169); Histoire de Languedoc, nouv. éd., II, 251; III, 95. Voy. aussi F. Lot, Hugues Capet, p. 190, n. 3.]
[Footnote 32: _Hist. de Languedoc, loc. cit._]
[Footnote 33: A. de Barthélemy, _Les origines de la maison de France (Revue des questions historiques_, VII p. 123). On prétend aussi qu'une autre fille de Robert, dont on ignore le nom, aurait épousé son oncle Herbert II. Cf. Eckel, p. 35, qui la désigne à tort comme, ?cousine? d'Herbert II.]
[Footnote 34: Adémar de Chabannes, Commemoratio, éd. Duplès-Agier, p. 3; Ch. de Lasteyrie, _L'abbaye de Saint-Martial de Limoges_ (Paris, 1901, gr. in-8), P. 58-59.]
[Footnote 35: Flod., _Ann._, a. 922.]

CHAPITRE II
LES éLECTIONS DE ROBERT ET DE RAOUL.
Peu après la mort de Louis III, le vainqueur de Saucourt, et celle de Carloman, son frère, le royaume franc de l'ouest, la France, comme on l'appelle désormais dans nos histoires, et les divers pays qui en dépendaient, ne tardèrent pas à se morceler sous l'influence du développement de la féodalité et la menace perpétuelle des invasions normandes. La Bretagne devint en fait indépendante avec les ducs Alain et Juhel-Bérenger, la Provence avec Boson et la Bourgogne avec Rodolphe Ier. Le reste de la France, démembré en une infinité de fiefs, répartis dans les trois duchés de ?France?[36], de Bourgogne et d'Aquitaine, fut enfin divisé en deux camps ennemis par la question de dévolution de la couronne.
A la suite de la tentative malheureuse de restauration de l'empire carolingien, qui échoua piteusement à cause de l'incapacité de Charles le Gros, une partie des grands feudataires fran?ais, ressuscitant leur droit d'élection tombé en désuétude depuis longtemps, choisit pour roi le comte Eudes, fils de Robert le Fort, tandis que d'autres restaient fidèles au représentant de la dynastie carolingienne, un enfant en bas age, Charles, fils posthume du roi Louis le Bègue, issu de son mariage avec Adéla?de[37]. Des années de luttes suivirent. Eudes régna, mais à sa mort, Charles, auquel le surnom de Simple a été attribué par ses contemporains, fut reconnu dans toute la France, à l'exception des pays qui s'étaient constitués en états indépendants.
La cession d'une partie des rives de la basse Seine, aux pirates normands, compagnons de Rollon, ne peut être considérée comme un affaiblissement de la puissance royale, quoi qu'en aient dit la plupart des historiens, qui ont coutume de flétrir la mémoire de Charles le Simple principalement pour ce motif. On ne saurait non plus suivre d'autres critiques qui, se pla?ant à un point de vue diamétralement opposé, ont voulu l'envisager comme un acte d'habile politique. En réalité, Charles ne pouvait agir autrement devant l'indifférence profonde des grands vassaux, qui lui refusaient toute aide effective pour combattre l'invasion; et sa puissance n'en fut nullement amoindrie, puisque le territoire concédé était un démembrement du ?duché de France?, qu'il en conserva la suzeraineté et trouva même par la suite un concours inattendu auprès de ses nouveaux vassaux[38].
Presque en même temps que cette cession eut lieu l'acquisition de la suzeraineté sur la Lorraine, précieuse
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