du journal, �� raison de 150 fr. par mois, lesquels cent cinquante francs j'aimerais bien toucher �� cette heure.
--Je n'ai pas d'ordre, monsieur. Voyez le directeur.
D'un bond, le jeune homme ��tait chez le directeur.
--On refuse �� la caisse de me r��gler mon traitement de ce mois.
--Quel traitement?
--Les 150 fr. que vous m'avez promis.
--Pardon, jeune homme, je vous ai, en effet, promis 150 fr.; mais, avais-je ajout��, c'��tait pour vos cigares. Or, vous m'avez d��clar�� vous-m��me que vous ne fumiez pas.
--!!!!!
LA SCIENCE ET LA RELIGION--ENFIN--MARCHENT LA MAIN DANS LA MAIN
(Panneau all��gorique)
Vous souvient-il de cette amusante sc��ne d'une vieille op��rette d'Herv��, dans laquelle, un homme venant d'avoir l'oeil crev�� par accident, arrive le m��decin mand�� �� la hate?
Au lieu de se ruer vers le plus imm��diat des pansements, l'homme de l'art s'assied dans un fauteuil, et, doctoralement, s'informe des ant��c��dents, et surtout des ascendances du bless��.
--N'auriez-vous pas eu, s'enquiert-il, dans vos parents, quelqu'un qui f?t sujet aux affections des yeux?
Aux temps h��ro?ques de l'admirable Herv��, les microbes n'existaient pas, ou plut?t ils existaient mais n'avaient pas encore essuy�� l'effroyable publicit�� qui s��vit sur eux depuis quelques ann��es et dont ils se passeraient si bien, d'ailleurs.
Sans cela, Herv�� e?t compl��t�� sa plaisanterie et, sur des rythmes loufoques, expliqu�� que l'accident du bonhomme provenait, non point d'un cruel traumatisme comme on aurait pu se l'imaginer, mais bien de l'existence pr��alable d'un virulent microbe, le microbe de l'oeil crev��.
Ne riez pas, frivoles lecteurs!
Si nous n'avons pas encore le microbe de l'oeil crev��, nous d��tenons, au moins, celui du coup de soleil!
Ne continuez pas �� rire, captivantes lectrices!
Le microbe de l'insolation vient d'��tre d��couvert et isol�� par un m��decin autrichien, si j'en crois (et j'en crois) la docte Causerie scientifique de notre savant et pittoresque confr��re Henry de Varigny (le Temps, de samedi dernier).
Oui, mesdames et messieurs, l'insolation n'est plus un accident d? �� la chaleur, il devient l'effet d'une infection microbienne que--le savant autrichien consent �� admettre ce l��ger d��tail--favorisent les hautes temp��ratures.
?Cette m��chante bestiole--je copie mon auteur--se tient avec pr��dilection dans la poussi��re du sol; elle hante surtout les routes un peu encaiss��es o�� elle guette le passant pour se pr��cipiter dans ses poumons, tandis qu'il hal��te, et l'infecter.
? Il est vrai que le nombre et la vari��t�� des microbes qui se peuvent rencontrer dans la poussi��re de nos routes sont grands, et, d��s lors, le signalement manque de pr��cision. Apprenez alors que ce microbe pr��sente encore ce caract��re de ressembler beaucoup au microbe de la petite v��role.?
Suivent quelques lignes sceptiques de notre chroniqueur physiologiste.
Je ne partage pas, moi, l'affreux doute de M. de Varigny, et je me rallie �� cette doctrine panmicrobiste qui rassemble d��j�� tant de passionn��s adh��rents.
Et celui qui tient en moi ce langage, ce n'est pas tant le savant aust��re que le catholique fervent.
La prescience de Dieu, l'int��grale prescience de Dieu, n'est-ce point le dogme indiscutable, fondamental et sacr��?
Alors quoi d'��tonnant �� ce que Dieu, lequel a cr���� les microbes, comme il a cr���� toutes choses et tous ��tres, quoi d'��tonnant �� ce que Dieu op��re d'avance une sage distribution, bien raisonn��e, de ces bestioles? �� qui doit mourir du chol��ra, Dieu d��p��che les microbes du chol��ra, de m��me qu'il d��cerne le microbe du coup de pied dans le cul �� celui qui doit recevoir un coup de pied dans le cul.
Et maintenant, tas de francs-ma?ons, ne me parlez plus des conflits de la Science et de la Religion!
LE DROIT DE BOUCHON
Selon l'usage et comme tous mes confr��res, j'ai ferm�� Vendredi-Saint dernier, ma boutique de charcuterie, et suis parti vers la banlieue, du c?t�� de Saint-Ouen, hameau r��put�� pour sa riche floraison en tessons de bouteilles.
Il faisait un temps superbe, et m��me un peu trop chaud pour la saison; mais qu'importe la haute temp��rature, si l'on est libre!
��tre libre, tout est l��!
Il vaut mieux r?tir au soleil de l'ind��pendance que de go?ter la fra?cheur au sein des cachots du despotisme et de la tyrannie.
Du moins, c'est mon avis.
Donc, nous voil�� partis, toute ma famille et moi, la joie au coeur, la chanson aux l��vres, en bras de chemise (les messieurs), en l��ger corsage d'indienne (les dames et les demoiselles).
Une guinguette attira soudain nos regards, et surtout nos gosiers, car il commen?ait �� faire une soif terrible.
Imaginez une de ces guinguettes �� tonnelles, �� balan?oires, �� toutes sortes de jeux et divertissements, une de ces guinguettes dont la seule vue vous fait pousser aux pieds des ailes de pigeon.
Une grosse enseigne: Au rendez-vous des Rigolos se compl��tait de cette condescendance: On peut apporter son manger.
Ayant d��jeun�� �� la maison avant le d��part, nous n'avions pas cru devoir emporter d'aliments avec nous, et nous le regrettames, car, grace au manger dont il nous e?t ��t�� si facile de nous lotir, nous aurions accompli une collation �� la fois ��conomique et r��confortante.
C'est le
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