qu'�� la suite des propri��t��s chimiques. La vie et la mort sont la province de la physiologie, province comprise dans un Etat plus ��tendu dont les autres d��partements ne manifestent pas les m��mes ph��nom��nes; au del�� de l'��tude des ��l��ments anatomiques commence le territoire de la Chimie, comme au del�� de celui des ��l��ments chimiques s'ouvre celui de la physique, et puis, dans des limites qui les englobent tous, ceux relatifs aux ph��nom��nes de l'��tendue et du nombre, lesquels eux-m��mes confinent �� l'inconnaissable infini de l'espace et du temps.
Comme d��pendance particuli��re et plus complexe encore de la physiologie, A. Comte, avec raison, a compris dans sa classification hi��rarchique des sciences le groupe de ph��nom��nes d��sign�� par lui sous le titre de physiologie intellectuelle et affective, autrement dit la physiologie psychique ou Psychologie. Elle aussi, �� cette heure, s'��rige en science abstraite ind��pendante.
Au point de vue logique, il est certain que cette classe de ph��nom��nes est un cas sp��cial, mais plus complexe des propri��t��s vitales en g��n��ral, de la m��me mani��re que celles-ci sont une combinaison sup��rieure et particuli��re des propri��t��s chimiques, physiques, m��caniques, lesquelles, en fin de compte, le sont en g��n��ral de la figuration et de la situation (g��om��trie) d'un certain nombre (calcul) d'��l��ments ou d'agr��gats d'��l��ments inorganiques dans le temps et dans l'espace. L'��tude des ph��nom��nes psychiques est impossible sans la connaissance pr��alable des lois de la physiologie g��n��rale et de celles de toutes les sciences ant��c��dentes. Historiquement, du reste, la physiologie psychique s'est d��gag��e seulement dans ces derniers temps de la gangue fruste des dogmes religieux et des syst��mes m��taphysiques: elle n'a commenc�� �� ��tre en possession constante de sa m��thode scientifique que dans la derni��re moiti�� de ce si��cle. L'antique classification m��me des sciences, bas��e non pas sur leurs caract��res objectifs, mais sur les facult��s subjectives d��duites a priori de la constitution imaginaire de la nature humaine, telle que l'��tablirent F. Bacon et apr��s lui d'Alembert lui-m��me, dans la Grande Encyclop��die, est la meilleure preuve qu'aux XVIIe et XVIIIe si��cles la science des ph��nom��nes mentals ��tait encore, chez ses repr��sentants les plus ��minents, dans sa p��riode de gestation m��taphysique. Le tableau des facult��s c��r��brales dress�� par A. Comte est aussi essentiellement subjectif, et les d��ductions sociologiques qu'il en tira ��taient la n��gation radicale de sa propre m��thode positive. Il a fallu, en d��finitive, que nos laboratoires de physiologie, apr��s que celle-ci elle-m��me fut devenue une science exp��rimentale, pr��tassent aux psychologues leurs instruments d'observation et d'exp��rimentation, pour que la science des ph��nom��nes mentals f?t enfin entra?n��e dans le courant scientifique g��n��ral. Alors seulement la psychologie, devenue positive, put s'arracher notamment �� la simple et st��rile observation interne du moi par le moi, proc��d�� si imparfait qui excluait naturellement et tout d'abord et la psychologie infantile et la psychologie des populations primitives, y compris celle de ces masses attard��es qui grouillent au fond de nos hautes civilisations. A l'aide d'instruments enregistreurs dont l'usage lui fut r��v��l�� principalement par la physiologie, la psychologie put alors seulement aussi commencer �� mesurer, d'une fa?on exacte, la quantit��, la dur��e, l'intensit�� des faits psychiques, probl��mes si importants au point de vue, par exemple, de la question du temps normal et utile qu'il convient de consacrer au travail, tant physique qu'intellectuel. L'observation interne et m��me la simple observation externe ��taient ��galement impuissantes �� aborder l'examen des ph��nom��nes plus ou moins anormaux, tels que ceux relatifs �� la psychologie des idiots, des d��ments, des d��linquants, sans compter celle des femmes et des vieillards; tous ces ��tats mentals, le plus grand m��taphysicien et prestidigitateur du monde ne peut ��videmment les produire en lui-m��me �� volont�� aux fins de les contempler dans le champ de sa propre conscience, et, s'il le pouvait, il ne serait plus gu��re �� m��me de les observer, car on ne se figure pas ais��ment ce d��doublement myst��rieux d'une ame dont une part, en pleine conscience scientifique, observerait avec s��r��nit�� l'autre devenue d��raisonnable et m��me imb��cile. L'��tude des passions en g��n��ral, dans ce syst��me, r��v��le la m��me incons��quence, les m��mes contradictions. L'observation directe externe elle-m��me ne peut nous en r��v��ler que les caract��res ��galement externes, c'est-��-dire superficiels. L'une et l'autre dans tous les cas ��taient impuissantes �� transformer les simples descriptions psychiques qualitatives en ces mensurations quantitatives qui sont l'id��al de toute science parfaite en possession de sa m��thode.
Il faut donc ��tudier la physiologie v��g��tale d'abord et animale ensuite avant la psychologie; cette initiation pr��liminaire est indispensable, ne f?t-ce que pour acqu��rir la notion de ce que sont la structure et le fonctionnement des ��tres vivants, ces deux aspects, l'un statique, l'autre dynamique, de la science de la vie et de la mort. La biologie proprement dite, la premi��re ��l��ve notre intelligence �� la notion de structures, d'organes, d'appareils d'organes, etc.; la physiologie nous fournit celle du fonctionnement, non plus d'entit��s id��ales,
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