sens, est une ��ternelle menace pour l��imprudente.
-- Saint-Aignan, je ne vois pas comme vous.
-- Le roi doit voir mieux que moi.
-- Eh bien! je vois dans ces lignes: de la douleur, de la contrainte, et maintenant surtout que je me rappelle certaines particularit��s de la sc��ne qui s��est pass��e ce soir chez Madame... Enfin...
Le roi s��arr��ta sur ce sens suspendu.
-- Enfin, reprit Saint-Aignan, Votre Majest�� va donner audience, voil�� ce qu��il y a de plus clair dans tout cela.
-- Je ferai mieux, Saint-Aignan.
-- Que ferez-vous, Sire?
-- Prends ton manteau.
-- Mais, Sire...
-- Tu sais o�� est la chambre des filles de Madame?
-- Certes.
-- Tu sais un moyen d��y p��n��trer?
-- Oh! quant �� cela, non.
-- Mais enfin tu dois conna?tre quelqu��un par l��?
-- En v��rit��, Votre Majest�� est la source de toute bonne id��e.
-- Tu connais quelqu��un?
-- Oui.
-- Qui connais-tu? Voyons.
-- Je connais certain gar?on qui est au mieux avec certaine fille.
-- D��honneur?
-- Oui, d��honneur, Sire.
-- Avec Tonnay-Charente? demanda Louis en riant.
-- Non, malheureusement; avec Montalais.
-- Il s��appelle?
-- Malicorne.
-- Bon! Et tu peux compter sur lui?
-- Je le crois, Sire. Il doit bien avoir quelque clef... Et s��il en a une, comme je lui ai rendu service... il m��en fera part.
-- C��est au mieux. Partons!
-- Je suis aux ordres de Votre Majest��.
Le roi jeta son propre manteau sur les ��paules de Saint-Aignan et lui demanda le sien. Puis tous deux gagn��rent le vestibule.
Chapitre CXXXIII -- Ce que n'avaient pr��vu ni na?ade ni dryade
De Saint-Aignan s��arr��ta au pied de l��escalier qui conduisait aux entresols chez les filles d��honneur, au premier chez Madame. De l��, par un valet qui passait, il fit pr��venir Malicorne, qui ��tait encore chez Monsieur.
Au bout de dix minutes, Malicorne arriva le nez au vent et flairant dans l��ombre.
Le roi se recula, gagnant la partie la plus obscure du vestibule.
Au contraire, de Saint-Aignan s��avan?a.
Mais, aux premiers mots par lesquels il formula son d��sir, Malicorne recula tout net.
-- Oh! oh! dit-il, vous me demandez �� ��tre introduit dans les chambres des filles d��honneur?
-- Oui.
-- Vous comprenez que je ne puis faire une pareille chose sans savoir dans quel but vous la d��sirez.
-- Malheureusement, cher monsieur Malicorne, il m��est impossible de donner aucune explication; il faut donc que vous vous fiiez �� moi comme un ami qui vous a tir�� d��embarras hier et qui vous prie de l��en tirer aujourd��hui.
-- Mais moi, monsieur, je vous disais ce que je voulais; ce que je voulais, c����tait ne point coucher �� la belle ��toile, et tout honn��te homme peut avouer un pareil d��sir; tandis que vous, vous n��avouez rien.
-- Croyez, mon cher monsieur Malicorne, insista de Saint-Aignan, que, s��il m����tait permis de m��expliquer, je m��expliquerais.
-- Alors, mon cher monsieur, impossible que je vous permette d��entrer chez Mlle de Montalais.
-- Pourquoi?
-- Vous le savez mieux que personne, puisque vous m��avez pris sur un mur, faisant la cour �� Mlle de Montalais; or, ce serait complaisant �� moi, vous en conviendrez, lui faisant la cour, de vous ouvrir la porte de sa chambre.
-- Eh! qui vous dit que ce soit pour elle que je vous demande la clef?
-- Pour qui donc alors?
-- Elle ne loge pas seule, ce me semble?
-- Non, sans doute.
-- Elle loge avec Mlle de La Valli��re?
-- Oui, mais vous n��avez pas plus affaire r��ellement �� Mlle de La Valli��re qu���� Mlle de Montalais, et il n��y a que deux hommes �� qui je donnerais cette clef: c��est �� M. de Bragelonne, s��il me priait de la lui donner; c��est au roi, s��il me l��ordonnait.
-- Eh bien! donnez-moi donc cette clef, monsieur, je vous l��ordonne, dit le roi en s��avan?ant hors de l��obscurit�� et en entrouvrant son manteau. Mlle de Montalais descendra pr��s de vous, tandis que nous monterons pr��s de Mlle de La Valli��re: c��est, en effet, �� elle seule que nous avons affaire.
-- Le roi! s����cria Malicorne en se courbant jusqu��aux genoux du roi.
-- Oui, le roi, dit Louis en souriant, le roi qui vous sait aussi bon gr�� de votre r��sistance que de votre capitulation. Relevez- vous, monsieur; rendez nous le service que nous vous demandons.
-- Sire, �� vos ordres, dit Malicorne en montant l��escalier.
-- Faites descendre Mlle de Montalais, dit le roi, et ne lui sonnez mot de ma visite.
Malicorne s��inclina en signe d��ob��issance et continua de monter.
Mais le roi, par une vive r��flexion, le suivit, et cela avec une rapidit�� si grande, que, quoique Malicorne e?t d��j�� la moiti�� des escaliers d��avance, il arriva en m��me temps que lui �� la chambre.
Il vit alors, par la porte demeur��e entrouverte derri��re Malicorne, La Valli��re toute renvers��e dans un fauteuil, et �� l��autre coin Montalais, qui peignait ses cheveux, en robe de chambre, debout devant une grande glace et tout en parlementant avec Malicorne.
Le roi ouvrit brusquement la porte et entra.
Montalais poussa un cri au bruit que fit la porte,
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