d'Earnscliff. Ne feriez-vous pas mieux �� l'heure qu'il est de venir coucher �� la ferme? Nous enverrons le petit gar?on sur le poney avertir vos gens que vous ��tes chez nous, quoique je croie bien qu'il n'y a pour vous attendre �� la tour que le chat et les domestiques.
--Mais encore ne voudrais-je pas inqui��ter les domestiques, et priver m��me Minet de son souper en mon absence. Je vous serai oblig�� d'envoyer le petit gar?on.
--C'est parler en bon ma?tre! Vous viendrez donc �� Heugh-Foot.-- On sera bienheureux de vous y voir, oui certainement.
Cette affaire r��gl��e, nos deux chasseurs doubl��rent le pas et gravirent bient?t une petite ��minence.--monsieur Patrick; dit Hobby, j'��prouve toujours du plaisir quand j'arrive en cet endroit. Voyez-vous l��-bas cette lumi��re? c'est l�� qu'est ma m��re-grand. La bonne vieille travaille �� son rouet. Et plus haut, �� la fen��tre au-dessus, en voyez-vous une autre? c'est la chambre de ma cousine, de Grace Armstrong. Elle fait �� elle seule plus d'ouvrage dans la maison que mes trois soeurs, et elles en conviennent elles-m��mes, car ce sont les meilleures filles qu'on puisse voir, et ma grand'm��re vous jurerait qu'il n'y a jamais eu une jeune fille si leste; si active, except�� elle, bien entendu, dans son temps. Quant �� mes fr��res, un d'eux est parti avec les gens du chambellan (On appelle ainsi en ��cosse l'intendant d'un grand seigneur), et l'autre est �� Moss-Phadraig, la ferme que nous faisons valoir.--Il est aussi habile �� la besogne que moi.
--Vous ��tes heureux, mon cher Hobby, d'avoir une famille si estimable.
--Heureux, oui certes.--J'en rends grace au ciel! Mais �� propos, monsieur Patrick, vous qui avez ��t�� au coll��ge et �� la grande ��cole d'��dimbourg, vous qui avez ��tudi�� la science, l�� o�� la science s'apprend le mieux, dites-moi donc, non que cela me concerne particuli��rement; mais j'entendais cet hiver le pr��tre de Saint-John et notre ministre discuter l��-dessus, et tous deux, ma foi, parlaient tr��s bien. Le pr��tre donc dit qu'il est contre la loi d'��pouser sa cousine; mais je ne crois pas qu'il citat aussi bien les autorit��s de la Bible que notre ministre. Notre ministre passe pour le meilleur ministre et le meilleur pr��dicateur qu'il y ait depuis ce canton jusqu'�� ��dimbourg. Croyez-vous que le ministre avait raison?
--Certainement le mariage est reconnu par tous les chr��tiens protestants aussi libre que Dieu l'a fait dans la loi l��vitique; ainsi, mon cher Hobby, il ne peut y avoir aucun obstacle �� ce que vous ��pousiez miss Armstrong.
--Oh! oh! monsieur Patrick, vous qui ��tes si chatouilleux, ne plaisantez donc pas comme cela! Je vous parlais en g��n��ral; il n'��tait pas question de Grace. D'ailleurs elle n'est pas ma cousine germaine, puisqu'elle est fille du premier mariage de la femme de mon oncle. Il n'y a donc pas une v��ritable parent��, il n'y a qu'une alliance.
Mais nous allons arriver, il faut que je tire un coup de fusil; c'est ma mani��re de m'annoncer. Quand j'ai fait bonne chasse, j'en tire deux, un pour moi, l'autre pour le gibier.
D��s qu'il eut donn�� le signal, on vit diff��rentes lumi��res se mettre en mouvement. Hobby en fit remarquer une qui traversait la cour.--C'est Grace! dit-il �� son compagnon. Elle ne viendra pas me recevoir �� la porte; mais pourquoi? c'est qu'elle va voir si le souper de mes chiens est pr��par��; les pauvres b��tes!
--Qui m'aime, aime mon chien, dit Earnscliff: vous ��tes un heureux gar?on, Hobby!
Cette observation fut accompagn��e d'un soupir qui n'��chappa point �� l'oreille du jeune fermier.
--En tous cas, dit-il, je ne suis pas le seul. Aux courses de Carlisle, J'ai vu plus d'une fois miss Isabelle Vere d��tourner la t��te pour regarder quelqu'un qui passait pr��s d'elle. Qui sait tout ce qui peut arriver dans ce monde.
Earnscliff eut l'air de murmurer tout bas une r��ponse; ��tait-ce pour convenir de ce qu'avan?ait Hobby, ou pour le d��mentir? c'est ce que celui-ci ne put entendre, et sans doute Earnscliff avait voulu faire lui-m��me une r��ponse douteuse.
Ils avaient d��j�� d��pass�� le loaning, et apr��s un d��tour au pied de la colline qu'ils descendaient, ils se trouv��rent en face de la ferme o�� demeurait la famille d'Hobby Elliot; elle ��tait couverte en chaume, mais d'un abord confortable. De riantes figures ��taient d��j�� �� la porte: mais la vue d'un ��tranger ��moussa les railleries qu'on se proposait de d��cocher contre Hobby �� cause de sa mauvaise chasse. Trois jeunes et jolies filles semblaient se rejeter de l'une �� l'autre le soin de montrer le chemin �� Earnscliff, parce que chacune d'elles aurait voulu s'esquiver pour aller faire un peu de toilette, et ne pas se montrer devant lui dans le d��shabill�� du soir, qui n'��tait destin�� que pour les yeux de leur fr��re.
Hobby cependant se permit quelques plaisanteries g��n��rales sur ses deux soeurs (Grace n'��tait plus l��); et, prenant la
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