tir�� �� quatre ��pingles.
--C'est vrai, mais c'est encore moins d��sagr��able que d'��tre tir�� �� quatre chevaux.
--Ces choses-l�� n'arrivent qu'�� moi.
--Je vous fais remarquer qu'en ce moment, il y a trois cent mille personnes dans Paris �� qui pareille chose arrive.
--Elles ne vont pas baptiser leur filleul?
--Pas toutes, non.
--Je me doutais de ce temps-l��, dit le concierge au nouveau venu; ce matin, le m��decin, qui demeure dans la maison, m'a dit: P��re Galfatre (c'est mon nom), p��re Galfatre, vous voyez bien ce nuage-l��? qu'il m'a dit, il est bien malade.
--Ah! fit Bengali, il vous a dit que ce nuage ��tait bien malade; et il est m��decin?
--Oui, monsieur, r��pondit s��chement le concierge.
--C'est ?a, il l'a fait crever.
Galfatre poussa un ��clat de rire:--Farceur, dit-il, vous ��tes rigolo.
--Mais oui, p��re Galfatre.
Et il se mit �� chanter:
Oui, p��re Galfatre, Je suis rigolatre, Aimable et folatre, Du rire, idolatre.
Puis, lui tapant sur le ventre: Je pourrais aller comme cela pendant quinze jours, si je voulais.
--P��re Galfatre! cria une voix.
--C'est le propri��taire, dit le pr��pos�� au cordon; et il se pr��cipita dans l'escalier.
L'homme nerveux qui croit faits, pour lui seul, les malheurs publics, entreprit, alors, une critique am��re de la g��n��ration nouvelle qui ne veut plus marcher et �� qui il faut des voitures:--Quel peuple, monsieur! on ne trouve plus une seule place dans les omnibus.
--Cependant ceux qui les emplissent en ont trouv��.
Marocain suivit son id��e sans r��pondre; il ��num��ra le nombre de places de ces voitures;--elles en auraient le double, le triple, vingt fois, cent fois plus, ce serait la m��me chose; �� quelque endroit qu'un voyageur descende dans le cours de l'itin��raire, il y en a six, huit, dix, qui se pr��cipitent pour prendre sa place, et c'est comme cela sur toutes les lignes, monsieur, sur toutes; conclusion: tous les gens �� pied que vous voyez dans la rue, vous entendez bien, tous! marchent parce qu'ils n'ont pas trouv�� de place dans les omnibus; quel peuple! et les commissionnaires font leurs courses en omnibus; les soldats, monsieur, les pioupious qui ont un sou par jour....
--Oui, dit Bengali avec ironie, un sou! et on parle de la fortune des armes.
--Eh bien, monsieur, ils en d��pensent trois pour aller en omnibus.
--Ce qui les force �� s'en priver pendant deux jours.
--Et qu'est-ce qu'ils ont �� faire? je vous le demande.
--Puisque vous me faites l'honneur de me le demander, je vous r��pondrai qu'en dehors du service, ils ont �� voir leurs bonnes amies: de tendres cuisini��res, de sensibles bonnes d'enfant.
--Qu'ils y aillent �� pied.
--Quand on va �� un rendez-vous d'amour, il est prudent de m��nager ses forces.
Marocain continua:--Comme ils seront bien pr��par��s aux fatigues et aux privations de la guerre! La plaie, surtout, monsieur, une plaie sociale, ce sont les femmes; dans un tramway de quarante-sept places, il y a quatre hommes.
--Et un caporal?
--Non, et quarante-trois femmes; elles ne peuvent pas rester chez elles. Vous croyez, peut-��tre, que madame Beno?ton est une exception; non, monsieur, c'est la g��n��ralit��.
Ses nerfs un peu soulag��s par cette violente satire sur le besoin de confortable chez d'autres que chez lui, Marocain regarda �� sa montre, s'aper?ut qu'elle ��tait arr��t��e et se mit �� entreprendre les horlogers.
--Et l'horloger qui me l'a vendue, dit-il, dans un rire ironique, m'a affirm�� qu'elle ne bougerait pas.
--Eh bien, elle ne bouge pas, observa Bengali.
--Ah! grin?a l'homme �� la montre, si, dans ma position d��plorable, le rire m'��tait possible, je me tordrais.
--Je vous le conseille, c'est ce qu'on fait toujours au linge mouill��.
--Et il ne passera pas un marchand de parapluies! s'��cria Marocain; sur ce, il se mit �� entreprendre les marchands de parapluies ambulants que l'averse fait sortir comme des escargots; mais il n'y a pas de danger qu'il en passe; naturellement! il serait dispos�� �� lui en acheter un... ?a n'arrive qu'�� lui, ces choses-l��.
L'id��e de Bengali, de se procurer un parapluie, fut r��veill��e en lui par les impr��cations de Marocain:--Oh! se dit-il, tout �� coup, le concierge n'est pas l��, il doit y avoir un parapluie dans sa loge.
Et il entra dans la loge.
Un fiacre vide passa, notre grincheux h��la le cocher.--Six francs! cria celui-ci.
Il tombait bien; il re?ut la r��ponse qui illustra le h��ros de Waterloo, et le nouveau Cambronne allait reporter ses nerfs sur les cochers, quand l'arriv��e, par l'escalier, d'un locataire de la maison, changea subitement son humeur; l'arrivant, qu'il connaissait personnellement, avait un parapluie! C'��tait un petit homme d'une cinquantaine d'ann��es, �� la moustache jadis rousse, ayant pris un air de blond sale, par le m��lange de poils blancs. Chose bizarre! il portait, sur sa poitrine, une croix de la L��gion d'honneur, grand mod��le, bien qu'il f?t couvert d'un costume ��tranger �� l'arm��e. Il se nommait Jujube, mais comme il ��tait peintre de portrait--et comme ce nom ��tait ridicule pour un artiste, il l'avait espagnolis�� et se faisait appeler Jujub��s, �� la
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