de dire, que vous ne partagez point ce genre de pr��dilection! Il serait donc absurde, de ma part, d'y songer,
--Vous y avez donc song��, vous?
--Je viens de le dire.
--Vous aviez en vue quelqu'enfant?
--C'est fini, n'en parlons plus jamais!
Il n'y avait pas �� r��pliquer.
Blanche sortit, effray��e par l'expression du visage de son mari.
Mais quand M. de Breuilly fut seul, il pleura, longtemps, comme une femme, les poings dans les yeux, sans aucun bruit. Le terrain venait de manquer sous ses pas....
--Eh bien!dit une voix qu'�� travers la porte M. de Breuilly reconnut pour celle de Charaintru, demandez �� monsieur le comte s'il consent �� me recevoir, quoique l'heure assur��ment soit mal choisie.
Le domestique ainsi interpell�� vint frapper �� la porte de Paul, d��j�� occup��, devant sa toilette, �� faire dispara?tre la trace de ses pleurs par des ablutions r��it��r��es.
--Dans un moment, Hercule, je suis �� vous, cria-t-il �� Charaintru par la porte entrebaill��e, et bien que mentalement il envoyat le visiteur �� tous les diables.
Quand ils furent en pr��sence:
--Mon cher Paul, dit Hercule, je viens sans fa?on vous demander �� d?ner, sous la r��serve de l'agr��ment de madame de Breuilly, bien entendu.
--Je me porte garant pour elle, r��pliqua Paul en offrant un si��ge �� Charaintru. Qu'y a-t-il de nouveau?
--Je voulais, reprit celui-ci, ��tre tr��s s?r de vous rencontrer, et j'ai choisi l'heure du repas, ayant quelque chose d'important �� vous dire. Nous sommes seuls, n'est-ce pas?
--Absolument seuls.
--Tant mieux; ce que j'ai �� vous dire ne comporte aucun t��moin.
--Je vous ��coute.
--L'autre jour, mon cher Paul, dit Charaintru, je vous ai horripil��, sans le vouloir, par un stupide bavardage...
--J'ai oubli�� cela, mon cher Hercule. D'ailleurs, que pouvait m'importer?...
--Aujourd'hui, je viens demander un service, comme si vous ��tiez fort dispos�� �� me le rendre.
--J'esp��re que vous n'en doutez pas.
--Que vous ��tes bon! Eh bien! l��, que savez-vous de la position financi��re de Berwick, le banquier bien connu?
--Mais quelle raison aurais-je de savoir cela? Les banquiers juifs et moi...
--Mon Dieu! les plus purs d'entre nous peuvent avoir eu affaire �� des banquiers juifs! Berwick est excessivement en vue. Vous ��tes riche. Vous sp��culez quelquefois...
--Ici est votre erreur, Hercule; je ne sp��cule jamais.
--Sans sp��culer positivement, vous avez, m'a-t-on dit, un compte ouvert chez Berwick. Sa solvabilit�� vous int��resse donc, et alors, s'il est quelqu'un de bien inform��, c'est vous. Informez-moi donc �� mon tour.
--Eh bien! Hercule, vous me croirez si vous pouvez, mais c'est �� vous que je demanderais la cote de Berwick sur la place, si j'avais besoin de le savoir. Je ne sais rien, vous semblez savoir quelque chose, puisque vous en demandez plus; eh bien! dites-moi ce que vous savez, et c'est vous qui m'aurez rendu service.
--Je vais tout vous dire, Paul. Je suis venu �� vous, vous sachant homme de conseil, parce que j'ai ou? dire que le nouvel attelage de Berwick, acquis pour ��pater le bourgeois, masque l'imminence d'une banqueroute, et ... je suis fortement engag�� avec Berwick. En second lieu, parce que vous passez pour conna?tre sinon le Berwick lui-m��me, du moins ses origines, ses attaches, sa famille, et que vous devez la v��rit�� �� un ami comme moi... Vous pouvez savoir si, comme on le dit encore, les beaux yeux de madame Berwick soutiennent le cr��dit du banquier; si un protecteur anonyme, mais puissant, est sollicit�� d'emp��cher la barque de sombrer, si....
Le vicomte de Charaintru allait toujours r��citant la le?on qu'il s'��tait faite �� lui-m��me avant d'entrer chez Paul. Chemin faisant, toutefois, il eut l'id��e de regarder M. de Breuilly, et la paleur qui couvrait les traits de son interlocuteur arr��ta court le petit Hercule.
--Mais ... vous n'��tes pas bien? lui demanda-t-il avec un cordial int��r��t, en lui saisissant les deux mains. Vous souffrez! Dois-je appeler?
Paul, qui agonisait en silence, ne put que lui faire un signe imp��rieux de s'abstenir.
Charaintru imagina qu'il venait et cette fois sans le vouloir, de mettre encore les pieds dans le plat.
Paul, toujours silencieux mais se raidissant, fit l'effort de se lever et de marcher--en s'appuyant aux meubles--vers une fen��tre du salon. Elle ��tait entr'ouverte; il l'ouvrit toute grande par un geste brusque, aspira �� longs traits l'air du dehors, et comme Hercule l'avait suivi, pr��t �� le soutenir, Paul se retourna enfin et lui dit:
--Ce n'est rien!... Un ��blouissement!... J'ai beaucoup souffert dans ma vie, et ... je ne suis plus jeune!...
--Ce n'est pas ce que je vous ai dit, au moins, mon cher Paul?
Paul, s'asseyant pr��s de la fen��tre ouverte et regardant Charaintru bien en face, avec un sourire forc��, lui r��pondit:
--C'est si peu ce que vous m'avez dit que, d��j�� souffrant �� votre arriv��e, je n'ai pas saisi un mot des derni��res choses que vous m'avez racont��es. Je voyais remuer vos l��vres et je ne vous entendais plus. De quoi parliez-vous donc?
--Je parlais des potins qui courent sur Berwick, et je
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