les marques sur ma personne.
- Sganarelle -
Il se peut faire.
- Marphurius -
C'est toi qui m'as trait�� ainsi.
- Sganarelle -
Il n'y a pas d'impossibilit��.
- Marphurius -
J'aurai un d��cret contre toi.
- Sganarelle -
Je n'en sais rien.
- Marphurius -
Et tu seras condamn�� en justice.
- Sganarelle -
Il en sera ce qui pourra.
- Marphurius -
Laisse-moi faire.
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Sc��ne IX. - Sganarelle.
- Sganarelle -
Comment ! on ne saurait tirer une parole positive de ce chien d'homme-l��, et l'on est aussi savant �� la fin qu'au commencement. Que dois-je faire, dans l'incertitude des suites de mon mariage ? Jamais homme ne fut plus embarrass�� que je suis. Ah ! voici des ��gyptiennes ; il faut que je me fasse dire par elles ma bonne aventure.
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Sc��ne X. - Deux ��gyptiennes, Sganarelle.
(Les deux ��gyptiennes avec leurs tambours de basque entrent en chantant et en dansant.)
- Sganarelle -
Elles sont gaillardes. ��coutez, vous autres, y a-t-il moyen de me dire ma bonne fortune ?
- Premi��re ��gyptienne -
Oui, mon bon monsieur ; nous voici deux qui te la dirons.
- Deuxi��me ��gyptienne -
Tu n'as seulement qu'�� nous donner ta main, avec la croix dedans (23), et nous te dirons quelque chose pour ton bon profit.
- Sganarelle -
Tenez, les voil�� toutes deux avec ce que vous demandez.
- Premi��re ��gyptienne -
Tu as une bonne physionomie, mon bon monsieur, une bonne physionomie.
- Deuxi��me ��gyptienne -
Oui, une bonne physionomie ; physionomie d'un homme qui sera un jour quelque chose.
- Premi��re ��gyptienne -
Tu seras mari�� avant qu'il soit peu, mon bon monsieur, tu seras mari�� avant qu'il soit peu.
- Deuxi��me ��gyptienne -
Tu ��pouseras une femme gentille, une femme gentille.
- Premi��re ��gyptienne -
Oui, une femme qui sera ch��rie et aim��e de tout le monde.
- Deuxi��me ��gyptienne -
Une femme qui te fera beaucoup d'amis, mon bon monsieur, qui te fera beaucoup d'amis.
- Premi��re ��gyptienne -
Une femme qui fera venir l'abondance chez toi.
- Deuxi��me ��gyptienne -
Une femme qui te donnera une grande r��putation.
- Premi��re ��gyptienne -
Tu seras consid��r�� par elle, mon bon monsieur, tu seras consid��r�� par elle.
- Sganarelle -
Voil�� qui est bien. Mais dites-moi un peu, suis-je menac�� d'��tre cocu.
- Deuxi��me ��gyptienne -
Cocu ?
- Sganarelle -
Oui.
- Premi��re ��gyptienne -
Cocu ?
- Sganarelle -
Oui, si je suis menac�� d'��tre cocu ?
(Les deux ��gyptiennes dansent et chantent.)
Que diable, ce n'est pas l�� me r��pondre ! Venez ?��. Je vous demande �� toutes les deux si je serai cocu ?
- Deuxi��me ��gyptienne -
Cocu ? vous ?
- Sganarelle -
Oui, si je serai cocu ?
- Premi��re ��gyptienne -
Vous ? cocu ?
- Sganarelle -
Oui, si je le serai oui ou non ?
(Les deux ��gyptiennes sortent en chantant et en dansant.)
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Sc��ne XI. - Sganarelle.
- Sganarelle -
Peste soit des carognes qui me laissent dans l'inqui��tude ! Il faut absolument que je sache la destin��e de mon mariage ; et, pour cela, je veux aller trouver ce grand magicien dont tout le monde parle tant, et qui, par son art admirable, fait voir tout ce que l'on souhaite. Ma foi, je crois que je n'ai que faire d'aller au magicien, et voici qui me montre tout ce que je puis demander.
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Sc��ne XII. - Dorim��ne, Lycaste, Sganarelle, retir�� dans un coin du th��atre sans ��tre vu.
- Lycaste -
Quoi ! belle Dorim��ne, c'est sans raillerie que vous parlez ?
- Dorim��ne -
Sans raillerie.
- Lycaste -
Vous vous mariez tout de bon ?
- Dorim��ne -
Tout de bon.
- Lycaste -
Et vos noces se feront d��s ce soir ?
- Dorim��ne -
D��s ce soir.
- Lycaste -
Et vous pouvez, cruelle que vous ��tes, oublier de la sorte l'amour que j'ai pour vous, et les obligeantes paroles que vous m'aviez donn��es ?
- Dorim��ne -
Moi ? point du tout. Je vous consid��re toujours de m��me, et ce mariage ne doit point vous inqui��ter ; c'est un homme que je n'��pouse point par amour, et sa seule richesse me fait r��soudre �� l'accepter. Je n'ai point de bien, vous n'en avez point aussi, et vous savez que sans cela on passe mal le temps au monde, et qu'�� quelque prix que ce soit il faut tacher d'en avoir. J'ai embrass�� cette occasion-ci de me mettre �� mon aise, et je l'ai fait sur l'esp��rance de me voir bient?t d��livr��e du barbon que je prends. C'est un homme qui mourra avant qu'il soit peu, et qui n'a tout au plus que six mois dans le ventre. Je vous le garantis d��funt dans le temps que je dis ; et je n'aurai pas longuement �� demander pour moi l'heureux ��tat de veuve.
(A Sganarelle, qu'elle aper?oit.)
Ah ! nous parlions de vous, et nous en disions tout le bien qu'on en saurait dire.
- Lycaste -
Est-ce l�� monsieur ?...
- Dorim��ne -
Oui, c'est monsieur qui me prend pour femme.
- Lycaste -
Agr��ez, Monsieur, que je vous f��licite de votre mariage, et vous pr��sente en m��me temps mes tr��s humbles services : je vous assure que vous ��pousez l�� une tr��s honn��te personne. Et vous, Mademoiselle, je me r��jouis avec vous aussi
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