de l'heureux choix que vous avez fait : vous ne pouviez pas mieux trouver, et Monsieur a toute la mine d'��tre un fort bon mari. Oui, Monsieur, je veux faire amiti�� avec vous, et lier ensemble un petit commerce de visites et de divertissements.
- Dorim��ne -
C'est trop d'honneur que vous nous faites �� tous deux. Mais allons, le temps me presse, et nous aurons tout le loisir de nous entretenir ensemble.
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Sc��ne XIII. - Sganarelle.
- Sganarelle -
Me voil�� tout �� fait d��go?t�� de mon mariage ; et je crois que je ne ferai pas mal de m'aller d��gager de ma parole. Il m'en a co?t�� quelque argent ; mais il vaut mieux encore perdre cela que de s'exposer �� quelque chose de pis. Tachons adroitement de nous d��barrasser de cette affaire. Hol�� !
(Il frappe �� la porte de la maison d'Alcantor.)
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Sc��ne XIV. - Alcantor, Sganarelle.
- Alcantor -
Ah ! mon gendre, soyez le bienvenu !
- Sganarelle -
Monsieur, votre serviteur.
- Alcantor -
Vous venez pour conclure le mariage ?
- Sganarelle -
Excusez-moi.
- Alcantor -
Je vous promets que j'en ai autant d'impatience que vous.
- Sganarelle -
Je viens ici pour un autre sujet.
- Alcantor -
J'ai donn�� ordre �� toutes les choses n��cessaires pour cette f��te.
- Sganarelle -
Il n'est pas question de cela.
- Alcantor -
Les violons sont retenus, le festin est command��, et ma fille est par��e pour vous recevoir.
- Sganarelle -
C'est n'est pas ce qui m'am��ne.
- Alcantor -
Enfin, vous allez ��tre satisfait ; et et rien ne peut retarder votre contentement.
- Sganarelle -
Mon Dieu ! c'est autre chose.
- Alcantor -
Allons, entrez donc, mon gendre.
- Sganarelle -
J'ai un petit mot �� vous dire.
- Alcantor -
Ah ! mon Dieu, ne faisons point de c��r��monie ! Entrez vite, s'il vous pla?t.
- Sganarelle -
Non, vous dis-je. Je veux vous parler auparavant.
- Alcantor -
Vous voulez me dire quelque chose ?
- Sganarelle -
Oui.
- Alcantor -
Et quoi ?
- Sganarelle -
Seigneur Alcantor, j'ai demand�� votre fille en mariage, il est vrai, et vous me l'avez accord��e ; mais je me trouve un peu avanc�� en age pour elle, et je consid��re que je ne suis point du tout son fait.
- Alcantor -
Pardonnez-moi, ma fille vous trouve bien comme vous ��tes ; et je suis s?r qu'elle vivra fort contente avec vous.
- Sganarelle -
Point. J'ai des bizarreries ��pouvantables, et elle aurait trop �� souffrir de ma mauvaise humeur.
- Alcantor -
Ma fille a de la complaisance, et vous verrez qu'elle s'accommodera enti��rement �� vous.
- Sganarelle -
J'ai quelques infirmit��s sur mon corps qui pourraient la d��go?ter.
- Alcantor -
Cela n'est rien. Une honn��te femme ne se d��go?te jamais de son mari.
- Sganarelle -
Enfin, voulez-vous que je vous dise ? Je ne vous conseille pas de me la donner.
- Alcantor -
Vous moquez-vous ? J'aimerai mieux mourir que d'avoir manqu�� �� ma parole.
- Sganarelle -
Mon Dieu, je vous en dispense, et je...
- Alcantor -
Point du tout. je vous l'ai promise, et vous l'aurez, en d��pit de tous ceux qui y pr��tendent.
- Sganarelle -
(�� part.)
Que diable !
- Alcantor -
Voyez-vous ? J'ai une estime et une amiti�� pour vous toute particuli��re, et je refuserais ma fille �� un prince pour vous la donner.
- Sganarelle -
Seigneur Alcantor, je vous suis oblig�� de l'honneur que vous me faites ; mais je vous d��clare que je ne me veux point marier.
- Alcantor -
Qui, vous ?
- Sganarelle -
Oui, moi.
- Alcantor -
Et la raison ?
- Sganarelle -
La raison ? C'est que je ne me sens point propre pour le mariage, et que je veux imiter mon p��re, et tous ceux de ma race, qui ne se sont jamais voulu marier.
- Alcantor -
��coutez. Les volont��s sont libres ; et je suis homme �� ne contraindre jamais personne. Vous vous ��tes engag�� avec moi pour ��pouser ma fille, et tout est pr��par�� pour cela ; mais puisque vous voulez retirer votre parole, je vais voir ce qu'il y a �� faire ; et vous aurez bient?t de mes nouvelles.
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Sc��ne XV. - Sganarelle.
- Sganarelle -
Encore est-il plus raisonnable que je ne pensais, et je croyais avoir bien plus de peine �� m'en d��gager. Ma foi, quand j'y songe, j'ai fait fort sagement de me tirer de cette affaire ; et j'allais faire un pas dont je me serais peut-��tre longtemps repenti. Mais voici le fils qui vient me rendre r��ponse.
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Sc��ne XVI. - Alcidas, Sganarelle.
- Alcidas -
(parlant d'un ton doucereux.)
Monsieur, je suis votre serviteur tr��s humble.
- Sganarelle -
Monsieur, je suis le v?tre de tout mon coeur.
- Alcidas -
(toujours avec le m��me ton.)
Mon p��re m'a dit, Monsieur, que vous vous ��tiez venu d��gager de la parole que vous aviez donn��e.
- Sganarelle -
Oui, Monsieur, c'est avec regret ; mais...
- Alcidas -
Oh ! Monsieur, il n'y a pas de mal �� cela.
- Sganarelle -
J'en suis fach��, je vous assure ; et je souhaiterais...
- Alcidas -
Cela n'est rien, vous dis-je.
(Alcidas pr��sente �� Sganarelle deux ��p��es.)
Monsieur, prenez la peine de choisir, de ces deux ��p��es, laquelle vous
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