tresses de leurs noires chevelures entrem��l��es de guirlandes de fleurs dans lesquelles se jouait une ��charpe ��carlate. Sur leurs poitrines aux seins fermes et arrondis, que prot��geait une gaze l��g��re, pendaient des colliers d'or, d'ambre et de perles ou de verre chatoyant, comme insignes de leur office religieux; elles tenaient �� la main un rameau de myrthe et la colombe, l'oiseau de V��nus.?
Ainsi par��es, elles attendaient souriantes et toujours pr��tes �� c��l��brer le doux sacrifice en l'honneur de la d��esse avec tous ceux qui les en priaient.
Partout o�� domine le culte du Linga ou de ses ��quivalents, on est oblig�� de voir une ��manation du Siva?sme primitif, divinisation du pouvoir r��novateur, avec un r?le secondaire pour la d��esse de la beaut�� (dans l'Inde, Parvati, la femme de Siva).
Dans cette p��riode recul��e, Siva est la cause efficiente qui, par son ��nergie ou sa sakti comme instrument, produit ou d��truit le monde qui a pour matrice la prakrite ou la mati��re universelle (voir, pour la d��finition de la prakriti, le sankya comment�� par M. Barth��lemy de Saint-Hilaire). La sakty d'un dieu forme avec lui un seul ��tre �� double face. Peu �� peu, par la pr��dominance de la sakty, le r?le de l'��l��ment male diminua, puis s'effa?a, mais ce fut assez tard. La pr��dominance de la sakty de Siva ne s'affirme que dans les derniers Pouranas et dans la litt��rature des Tantras qui commence au IVe si��cle de notre ��re.
Le culte des saktis, tel qu'il est d��crit dans les Tantras, forme une religion �� part, celle des Saktas, qui se divise en plusieurs branches et qui a sa mythologie sp��ciale. La divinit�� dominante est Mahadeva (Siva). Selon le Vayou Pourana, non-seulement Siva avait une double nature male et femelle, mais sa nature femelle se divisa en deux moiti��s, l'une blanche et l'autre noire, cette derni��re sans doute imagin��e pour la satisfaction des castes des Soudras (noirs). A la nature blanche, ou qualit�� de bont��, on rattacha les Saktys ou d��esses bienfaisantes, telles que Latchoumy, Seravasti, ��pouses de Vischnou et de Brahma; �� la nature noire Dourga, Candi, Cananda, toutes les saktys ou d��esses redout��es. Mahad��vi ou la sakty de Siva, qu'on suppose une transformation de Maya, le principe f��minin des Vedas, se d��veloppa dans une infinit�� de manifestations ou de personnifications de toutes les forces physiques, physiologiques, morales et intellectuelles, qui eurent chacune leurs d��vots et leur culte. Comme plusieurs de ces d��esses sont notoirement des divinit��s aborig��nes, il est vraisemblable que l'ensemble fut constitu�� par le groupement des divinit��s femelles des cultes aborig��nes pour former une sorte de polyth��isme f��minin que les Brahmes accept��rent comme une religion populaire en y introduisant au dernier degr�� les femmes mortelles, depuis les Brahmines.
Pour creuser une s��paration plus profonde entre le Bouddhisme et la religion populaire, les Brahmes avaient d��velopp�� jusqu'�� la fausser la Bakti, l'ancienne doctrine du salut par la foi et la d��votion ou la grace, oppos��e �� celle du salut par la boddhi (la connaissance), doctrine de l'ancienne th��sophie, du sankia, du bouddhisme et de l'orthodoxie brahmanique moderne formul��e par Can?ara, le r��surrecteur du Brahmanisme presque tu�� par le Bouddhisme. La backti s'adresse, dans chaque secte, �� la manifestation du dieu la plus rapproch��e, par exemple, chez les Vichnouvistes, non �� Vishnou, mais �� Krishna, le dieu fait homme; il y r��pond par sa grace. La d��votion au dieu de la secte suppl��ait �� tout, �� la morale, aux oeuvres, �� l'asc��tisme, �� la contemplation. Cette doctrine est pleinement d��velopp��e dans le chant du Bien Heureux et syst��matis��e par Sandilya dans ses Sutras de la Bakti, d'o�� Nagardjuna les a introduits dans le grand v��hicule bouddhiste. Par elle la religion, jusque-l�� d��rob��e aux masses dans son essence, devient un fait de sentiment que le sensualisme hindou change bien vite en un fait de passion.
En resserrant la d��votion sectaire sur une divinit�� tr��s pr��cise, la bakti a pouss�� �� l'idolatrie; elle a confondu d'abord le dieu avec son image, puis distingu�� entre les sanctuaires d'un m��me dieu. De l�� une subdivision �� l'infini des sectes et des cultes.
La Bakti embrasse tout le vichnouvisme et une partie seulement du siva?sme.
Les bakta ou sectateurs de la Bakti se divis��rent en: main droite, qui s'en tient aux Pouranas et �� la d��votion pour leurs dieux et d��esses mythologiques (les Pouranas sont la mythologie populaire recueillie officiellement par les Brahmes), et main gauche, qui fait du Kaulo Upanishad et des Tantras une sorte de veda particulier, adressant de pr��f��rence sa d��votion aux ��nergies et divinit��s femelles et principalement �� l'union des sexes et aux pouvoirs magiques. Les Tantras sont des livres d'��rotisme et de magie.
Les rites de la main gauche unissent les deux sexes en supprimant toute distinction de caste. Dans des r��unions qui ne sont point publiques, les affili��s, gorg��s de viandes et de spiritueux, adorent
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