les derni��res.
--Oh! monseigneur.
--Laissez-moi donc faire. Deux heures apr��s il est revenu. Le fait seul du placement de ces actions en ce jour avait d��termin�� une hausse de cent pour cent. Il me donna cent mille livres.
--Belle sp��culation.
--Dont voici votre part, ch��re comtesse, je veux dire ch��re amie.
Et du paquet de deux cent cinquante mille livres donn��es par la reine, il glissa vingt-cinq mille livres dans la main de Jeanne.
--C'est bien, monseigneur, donnant donnant. Ce qui me flatte le plus, c'est que vous avez pens�� �� moi.
--Il en sera toujours de m��me, r��pliqua le cardinal en lui baisant la main.
--Attendez-vous �� la pareille, dit Jeanne.... Monseigneur, �� bient?t, �� Versailles.
Et elle partit, apr��s avoir donn�� au cardinal la liste des ��ch��ances choisies par la reine, et dont la premi��re, �� un mois de date, faisait une somme de cinq cent mille livres.
Chapitre L
O�� l'on retrouve le docteur Louis
Peut-��tre nos lecteurs, en se rappelant dans quelle position difficile nous avons laiss�� monsieur de Charny, nous sauront-ils quelque gr�� de les ramener dans cette antichambre des petits appartements de Versailles, dans laquelle le brave marin, que ni les hommes ni les ��l��ments n'avaient jamais intimid��, avait fui de peur de se trouver mal devant trois femmes: la reine, Andr��e, madame de La Motte.
Arriv�� au milieu de l'antichambre, monsieur de Charny avait en effet compris qu'il lui ��tait impossible d'aller plus loin. Il avait, tout chancelant, ��tendu les bras. On s'��tait aper?u que les forces lui manquaient, et l'on ��tait venu �� son secours.
C'��tait alors que le jeune officier s'��tait ��vanoui, et au bout de quelques instants ��tait revenu �� lui, sans se douter que la reine l'avait vu, et peut-��tre f?t accourue �� lui dans un premier mouvement d'inqui��tude, si Andr��e ne l'e?t arr��t��e, bien plus encore par une jalousie ardente que par un froid sentiment des convenances.
Au reste, bien avait pris �� la reine de rentrer dans sa chambre �� l'avis donn�� par Andr��e, quel que f?t le sentiment qui e?t dict�� cet avis, car �� peine la porte s'��tait-elle referm��e sur elle, qu'�� travers son ��paisseur elle entendit le cri de l'huissier:
--Le roi!
C'��tait en effet le roi qui allait de ses appartements �� la terrasse, et qui voulait, avant le conseil, visiter ses ��quipages de chasse, qu'il trouvait un peu n��glig��s depuis quelque temps.
En entrant dans l'antichambre, le roi, qui ��tait suivi de quelques officiers de sa maison, s'arr��ta; il voyait un homme renvers�� sur l'appui d'une fen��tre, et dans une position �� alarmer les deux gardes du corps qui lui portaient secours, et qui n'avaient pas l'habitude de voir s'��vanouir pour rien des officiers.
Aussi, tout en soutenant monsieur de Charny, criaient-ils:
--Monsieur! monsieur! qu'avez-vous donc?
Mais la voix manquait au malade, et il lui ��tait impossible de r��pondre.
Le roi, comprenant �� ce silence la gravit�� du mal, acc��l��ra sa marche.
--Mais oui, dit-il, oui, c'est quelqu'un qui perd connaissance.
�� la voix du roi, les deux gardes se retourn��rent, et par un mouvement machinal, lach��rent monsieur de Charny qui, soutenu par un reste de force, tomba ou plut?t se laissa aller sur les dalles avec un g��missement.
--Oh! messieurs, dit le roi, que faites-vous donc?
On se pr��cipita. On releva doucement monsieur de Charny qui avait compl��tement perdu connaissance, et on l'��tendit sur un fauteuil.
--Oh! mais, s'��cria le roi tout �� coup en reconnaissant le jeune officier, c'est monsieur de Charny!
--Monsieur de Charny? s'��cri��rent les assistants.
--Oui, le neveu de monsieur de Suffren.
Ces mots firent un effet magique. Charny fut en un moment inond�� d'eaux de senteurs ni plus ni moins que s'il se f?t trouv�� au milieu de dix femmes. Un m��decin avait ��t�� mand��, il examina vivement le malade.
Le roi, curieux de toute science et compatissant �� tous les maux, ne voulut pas s'��loigner; il assistait �� la consultation.
Le premier soin du m��decin fut d'��carter la veste et la chemise du jeune homme, afin que l'air touchat sa poitrine; mais, en accomplissant cet acte, il trouva ce qu'il ne cherchait point.
--Une blessure! dit le roi redoublant d'int��r��t et s'approchant de mani��re �� voir de ses propres yeux.
--Oui, oui, murmura monsieur de Charny en essayant de se soulever, et en promenant autour de lui des yeux affaiblis, une blessure ancienne qui s'est rouverte. Ce n'est rien... rien....
Et sa main serrait imperceptiblement les doigts du m��decin.
Un m��decin comprend et doit comprendre tout. Celui-l�� n'��tait pas un m��decin de cour, mais un chirurgien des communs de Versailles. Il voulut se donner de l'importance.
--Oh! ancienne... cela vous pla?t �� dire, monsieur; les l��vres sont trop fra?ches, le sang est trop vermeil: cette blessure n'a pas vingt-quatre heures.
Charny, �� qui cette contradiction rendit ses forces, se remit sur ses pieds et dit:
--Je ne suppose pas que vous m'appreniez �� quel moment j'ai re?u ma blessure, monsieur; je vous dis et je vous r��p��te qu'elle est ancienne.
Alors, en ce moment, il
Continue reading on your phone by scaning this QR Code
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.