Leçons de cosmographie | Page 6

Adrien Guilmin
de ces plans; l'azimuth est donc aussi l'arc HC
qui sépare sur l'horizon le premier vertical et le vertical de l'étoile.
=11.= Les trois angles que nous venons de définir peuvent se
mesurer en même temps avec le théodolithe.
[Illustration: 015, Fig. 6.]
On fait tourner le limbe vertical jusqu'Ã ce que son plan passe par
l'étoile. Cela étant, on fait tourner la lunette jusqu'à ce qu'on voie
l'étoile arriver, dans le champ de l'instrument, à la croisée des
fils, en E. L'angle EOC, ou l'arc EC, est la hauteur cherchée (fig. 6).
La distance zénithale s'obtient par la même opération; c'est
l'angle AOE ou l'arc AE.
Supposons que le limbe horizontal étant maintenu fixe, le zéro de
ses divisions, que nous supposerons en h, soit dans le premier vertical
qui est alors Zoh; l'étoile étant vue en E, l'azimuth est l'angle hoc
ou l'arc hc.
La hauteur ainsi observée est ce qu'on appelle la hauteur apparente
de l'étoile; la hauteur vraie est altérée par la réfraction qui est
une déviation des rayons lumineux, due à l'interposition de l'air
atmosphérique entre nous et l'étoile. Il y a des tables pour corriger
l'erreur ainsi commise et déduire la hauteur vraie de la hauteur
apparente observée (V. la réfraction).
L'azimuth et la hauteur d'une étoile déterminent sa position par
rapport à l'observateur au moment de l'observation; c'est ce que
montre la figure 5 (l'observateur est placé en O).
À l'aide du théodolithe on peut déjà étudier quelques
circonstances importantes du mouvement diurne.
CULMINATION DES ÉTOILES; PLAN MÉRIDIEN;
PASSAGE AU MÉRIDIEN.

=12.= Quand un observateur suit avec le théodolithe le mouvement
d'une étoile qui s'élève, à partir d'une certaine hauteur, 15° par
exemple, l'aiguille du limbe horizontal (fig. 8) ayant la position IE, il
voit cet astre monter constamment jusqu'Ã une certaine hauteur, puis,
au delà de ce point culminant, descendre continuellement. D'après le
mouvement de la lunette sur le limbe vertical, il remarque que les
hauteurs de l'étoile, dans le mouvement descendant, sont égales
chacune à chacune à celles du mouvement ascendant, mais se
retrouvent dans un ordre inverse; cette circonstance attire naturellement
son attention sur la position culminante de l'étoile. Supposons qu'il
cesse d'observer quand l'étoile est revenue à la hauteur de 15°,
l'aiguille du limbe horizontal ayant la position ID; la position
culminante de l'étoile qui paraît tenir le milieu entre toutes les
positions observées doit se trouver dans le plan vertical moyen, celui
dont la trace sur le limbe horizontal divise l'angle DIE en deux parties
égales. En effet, si l'observateur, ayant tracé sur le limbe cette
bissectrice IM, recommence le lendemain à observer l'étoile, il la
voit constamment monter jusqu'Ã ce que l'aiguille ait la direction IM,
puis descendre continuellement, et cela, quelle que soit la hauteur
à laquelle il recommence l'observation.
Bien plus, s'il observe ensuite de la même manière le mouvement
d'une autre étoile quelconque, à partir d'une de ses positions les
plus rapprochées de l'horizon, il la voit monter constamment
jusqu'à ce qu'elle soit arrivée dans ce même plan vertical AIM,
puis descendre continuellement quand elle l'a traversée.
De semblables observations constatent ce qui suit:
=13.= PLAN MÉRIDIEN. Il existe pour chaque lieu un plan vertical,
nommé plan méridien, qui contient les positions culminantes de
toutes les étoiles, et divise en deux parties égales et symétriques
chacune des courbes qu'elles décrivent au-dessus de l'horizon.
=14.= PASSAGES AU MÉRIDIEN. Chaque étoile dans sa
révolution diurne traverse deux fois le plan méridien: la première
fois au point le plus élevé de sa courbe diurne, c'est le passage
supérieur ou la culmination de l'étoile; la seconde fois au point le

plus bas de la même courbe, c'est le passage inférieur.
Si on observe une étoile qui se lève, on la voit monter depuis son
lever jusqu'à son passage supérieur, puis descendre jusqu'à son
coucher; son passage inférieur a lieu au-dessus de l'horizon.
Si on observe une étoile circumpolaire, c'est-à -dire une des
étoiles qui ne se lèvent ni ne se couchent, à partir d'un passage
inférieur, on la voit monter à l'orient, d'un côté du plan
méridien, jusqu'à son passage supérieur, puis descendre de
l'autre côté de ce plan jusqu'à un nouveau passage inférieur[6].
[Note 6: Dans l'une et l'autre observations, la durée du mouvement
descendant est précisément égale à celle du mouvement
ascendant.]
=15.= On appelle méridienne d'un lieu l'intersection du plan
méridien et du plan horizontal.
Le plan méridien joue un très-grand rôle en astronomie; pour le
connaître, il suffit de déterminer la méridienne, puisque ce plan
passe par une
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