le rang soit complet, ce qui s'obtient en peu de minutes. Le rang band�� ne peut plus se d��former.
[Illustration: Fig. 6.]
Ce syst��me pouvait s'appliquer de diverses mani��res; �� des vo?tes d'ar��tes, par exemple, sur plan carr�� ou sur plan barlong. Soit (fig. 6), une vo?te d'ar��te sur plan barlong, c'est-��-dire compos��e d'un demi-cylindre sur le grand c?t�� et d'une courbe elliptique sur le petit, le constructeur ��tablit en m��me temps les deux berceaux, ainsi que le montre notre projection horizontale. Alors les rangs sont tronc-coniques[11], et les ��pais enduits couverts de peintures ou de mosa?ques masquaient les redans des rangs de briques. Les constructeurs byzantins, ne trouvant pas assez de stabilit�� �� ces vo?tes d'ar��tes dont les clefs sont horizontales, ainsi que le montre la section A (fig. 6, ci-contre), imagin��rent de prendre pour courbe g��n��ratrice des deux berceaux se p��n��trant, un plein cintre trac�� sur la diagonale, ce qui les conduisit parfois �� obtenir des ar��tes creuses pr��s de la clef au lieu d'ar��tes saillantes.
[Illustration: Fig. 7.]
[Note 11: Monast��re de Vatopedi (Athos).]
Mais ces vo?tes ��taient toujours band��es au moyen de rangs, reposant les uns sur les autres.
Lorsqu'ils firent des coupoles, ils proc��d��rent du m��me syst��me. Pour eux, ainsi que M. Choisy a pu le reconna?tre dans ses r��centes recherches et que je l'avait indiqu�� moi-m��me[12], la coupole sur pendentifs n'est qu'un d��riv�� de la vo?te d'ar��te, engendr�� par l'arc diagonal plein cintre (fig. 7). A[13], projection horizontale d'un quart; B, section. L'ar��te a b n'est qu'une ligne de jonction des surfaces tronc-coniques, mais ne pr��sente aucune saillie.
[Illustration: Fig. 8.]
[Note 12: Dictionnaire raisonn�� de l'architecture fran?aise du Xe au XVIe si��cle (art. VO?TE)]
[Note 13: Vo?te de la grande citerne de Constantinople.]
Il est une autre solution, mais tendant au m��me r��sultat et en employant des moyens pratiques analogues, c'est-��-dire en faisant toujours reposer les rangs de briques ou de moellons sur les rangs voisins de mani��re �� ��viter les cintres.
Cette deuxi��me m��thode s'applique aux coupoles sur pendentifs aussi bien qu'aux coupoles sur tambour. Les rang��es de briques ou de moellons semblent ��tre horizontales, mais les joints ne sont pas normaux �� la courbe de la vo?te (fig. 8) et cherchent toujours �� se rapprocher d'un plan peu inclin��, ainsi que l'indique la section en A. Aussi les constructeurs byzantins, ayant grand'peine �� construire les derniers rangs annulaires a b, s'arr��t��rent parfois en a, et, �� partir de ce niveau, reprirent une seconde coupole en mat��riaux tr��s-l��gers, ainsi que l'indique le trac�� B[14].
[Illustration: Fig. 9.]
[Note 14: Citernes de Constantinople; l'une, pr��s de celle des mille et une colonnes; l'autre, r��cemment d��couverte au nord-est de l'Et-Me?dan.]
Les Persans proc��d��rent plus franchement et adopt��rent la forme de coupole indiqu��e en C. Nous ne mentionnerons que pour m��moire les coupoles �� section horizontale bulbeuse (fig. 9) (Saint-Serge et monast��re de Chora �� Constantinople). Celles construites au moyen de trompillons �� rangs tronc-coniques, s'enchev��trant (fig. 10), (tombeau de saint Dimitri �� Salonique) et celles construites en poteries, telle que la vo?te de Saint-Vital de Ravenne.
[Illustration: Fig. 10]
Toutes ces vo?tes sont construites �� l'aide d'une simple tige directrice, de bois ou de fer, sous-tendue par un fil et sans qu'il soit besoin de cintres.
Ce que nous voulons ��tablir ici, c'est que, pour ce qui touche la construction des vo?tes, objet si important dans l'architecture byzantine, l'influence orientale, asiatique ou iranienne est bien autrement puissante que n'est l'influence occidentale romaine. Il en est de m��me pour l'ornementation. La tradition de l'architecture romaine se perd, s'efface promptement �� Byzance sous l'apport iranien. De m��me qu'�� Rome les monuments ��taient confi��s le plus souvent �� des artistes grecs, car les Romains n'ont jamais fourni d'artistes, de m��me, �� Byzance, le gouvernement imp��rial s'adressait �� des artistes asiatiques qui, depuis longtemps, poss��daient leurs m��thodes, leur art, dont il serait trop long d'��num��rer les origines diverses, mais toutes issues du centre de l'Asie aux ��poques les plus recul��es.
Il est ��vident, par exemple, que les chapiteaux les plus anciens de Sainte-Sophie de Constantinople ne rappellent gu��re les chapiteaux grecs et romains ioniques et corinthiens de l'��poque des premiers C��sars, mais qu'ils appartiennent �� un autre art dont nous retrouvons les ��l��ments en Asie et jusque dans l'extr��me Orient. De m��me pour toute l'ornementation. Au lieu de d��river imm��diatement d'une inspiration de la flore, comme dans l'architecture grecque des beaux temps et jusque sous les premiers empereurs de Rome, elle est toute empreinte d'un hi��ratisme vieilli, dont on a longtemps us�� et abus��. On peut en dire autant de la peinture, des harmonies obtenues par la juxtaposition des tons: cela ne rappelle ni l'antiquit�� grecque, ni l'antiquit�� romaine, c'est asiatique.
L'art byzantin, quittant la voie trac��e par l'antiquit�� grecque pa?enne dans la statuaire et la peinture, abandonnant cette recherche de plus en plus exacte de la nature qui penchait d��j��, sous les Antonins, vers le r��alisme,
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