des Normands, connues d'ailleurs et par d'autres sources qu'on ne saurait en contester la r��alit��.
Si nous insistons sur ce fait qui s'��tait d��j�� pr��sent�� une fois, lorsque les Var��gues de Kiew tent��rent une premi��re exp��dition contre Byzance, vers 865, c'est qu'il concorde singuli��rement avec les ��l��ments d'art que nous rencontrons dominants �� l'origine de la puissance russe, savoir: l'��l��ment slave, l'��l��ment byzantin et une trace scandinave.
Mais il nous faut d��finir clairement d'abord ce qu'��tait l'art byzantin �� l'��poque o�� les Russes se trouvaient en communication incessante avec la capitale de l'empire d'Orient, soit comme alli��s, soit comme ennemis ou envahisseurs.
Des origines tr��s-diverses ont compos�� ce que l'on est convenu d'appeler l'art byzantin. L'empire romain, en venant ��tablir sa nouvelle capitale sur les bords du Bosphore, trouvait l�� une civilisation tr��s-avanc��e, m��lange de traditions orientales de l'Asie Mineure, modifi��es par le g��nie grec. La dynastie des Arsacides avait port�� la culture des arts chez les Perses �� un haut degr�� de splendeur et Rome qui ��tait toujours dispos��e �� s'approprier les ��l��ments d'art qu'elle trouvait chez les peuples conquis, tout en imposant les grandes dispositions command��es par ses habitudes administratives, n'h��sita pas �� se servir des m��thodes de structure adopt��es chez les nations au milieu desquelles l'empire s'��tablissait.
L'art byzantin, comme tous les arts, comprend deux parties distinctes, surtout s'il s'agit de l'architecture: 1�� la pratique, la structure, le moyen mat��riel; 2�� le choix de la forme, le style, l'apparence. Les Romains, pourvu qu'on remplit les programmes qu'ils imposaient, surtout �� la fin de l'empire, se souciaient assez peu des moyens employ��s pour y satisfaire. Tous les modes de structure d'une vo?te, par exemple, leur ��taient indiff��rents, pourvu que la vo?te se f?t. Ce scepticisme s'��tendait jusqu'�� un certain point �� la d��coration, depuis que les traditions de la belle ��poque grecque, si fort pris��es �� la fin de la R��publique, s'��taient effac��es sous l'apport d'��l��ments orientaux de plus en plus nombreux et puissants, et que les Grecs eux-m��mes s'��taient empar��s de l'art asiatique pour le diriger dans une voie nouvelle.
On sait aujourd'hui que la vo?te ��tait employ��e dans les constructions des Ninivites et des Babyloniens, c'est-��-dire chez les peuples assyriens qui jet��rent un si vif ��clat; non-seulement la vo?te en berceau, mais la coupole et la demi-coupole. Mais ce qu'on n'a peut-��tre pas assez ��tudi��, ce sont les moyens pratiques employ��s pour ��lever ces vo?tes. Encore aujourd'hui nous voyons dans tout l'Orient ��lever des vo?tes sans le secours de cintres, et, en examinant les monuments anciens, c'est-��-dire qui datent de l'��poque des Sassanides, on retrouve exactement l'emploi des m��mes proc��d��s, tant l'Orient change peu.
Un jeune voyageur fran?ais, ing��nieur, M. Choisy, envoy�� depuis peu en Asie Mineure, a rapport��, sur la construction des vo?tes dites byzantines et d'apr��s les indications qu'il avait bien voulu nous demander, des renseignements d'une haute valeur, en ce qu'ils expliquent l'adoption de certaines formes qui se d��veloppent en Russie �� dater du XIIe si��cle, mais dont l'origine se trouve dans la structure byzantine proprement dite.
Les architectes byzantins des premiers si��cles avaient donc, tout en conservant �� peu pr��s les apparences de la vo?te romaine, substitu�� au mode de structure adopt�� par les Romains un mode de structure oriental et dont nous trouvons les ��l��ments dans les ruines de Khorsabad; c'est-��-dire un mode de structure qui permettait de se passer de cintres en charpente. En effet, les ��gouts du palais de Khorsabad montrent des vo?tes en berceau ogival, elliptique ou plein-cintre, compos��es de briques plac��es de champ, mais suivant un plan inclin��, de telle sorte que ces vo?tes pr��sentent le diagramme ci-dessus (fig. 1 et 2).
[Illustration: Fig. 1.--Projection horizontale.]
[Illustration: Fig. 2.--Coupe longitudinale.]
Eh bien, �� Mossoul, les vo?tes se construisent encore aujourd'hui d'apr��s ce syst��me qui ��vite la d��pense des cintres; et les Byzantins de Salonique et d'��ph��se, au IVe si��cle, employaient la m��me m��thode pour bander des vo?tes en berceau, m��thode qui n'est nullement romaine, comme chacun sait[10].
[Note 10: Renseignements fournis par M. Guise, consul de France �� Damas et relat��s par M. Choisy dans son M��moire adress�� �� la Commission des Annales des ponts et chauss��es. (Voyez Note sur la construction des vo?tes sans cintrage pendant la p��riode byzantine, par M. Choisy, ing��nieur des ponts et chauss��es.)]
[Illustration: Fig. 3.--Projection horizontale.]
[Illustration: Fig. 4.--Coupe transversale.]
[Illustration: Fig. 5.--Coupe longitudinale.]
En un mot, ces vo?tes en berceau donnent, en projection horizontale, le diagramme (fig. 3). En A (fig. 4), sont pos��s des rangs de briques (sommiers) sur un simple gabarit; ces rangs-sommiers tiennent par la seule adh��rence des mortiers.
Quand le constructeur est arriv�� aux points a et b, alors il proc��de par tranches de briques pos��es de champ suivant un plan inclin�� �� 60 degr��s (fig. 5), en faisant simplement avancer son gabarit.
Ces briques reposent l'une sur l'autre par l'inclinaison des lits et sont retenues par l'adh��rence du mortier jusqu'�� ce que
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