et Pultava.]
[Note 3: Sur les bords de la Seja, dans le gouvernement de Mohilof et sur l'Oka, dans les gouvernements de Kalouga, de Toula et d'Oral.]
Qu'��taient ces Khosars? Ils appartenaient �� ces races hunniques, �� ces Turks descendus de la r��gion de l'Alta?, dans les plaines du Touran des Iraniens, et qui, du temps de Khosro��s, ��taient ma?tres des contr��es situ��es entre le nord-ouest de la Chine et les fronti��res de la Perse. Ils ob��issaient au Kha Kan ou Grand Khan des Turks[4].
[Note 4: Vivien de Saint-Martin, Histoire de la g��ographie.]
Encore au temps de Constantin Porphyrog��n��te (911-959), les populations qui occupaient les rivages de la mer Noire, sur une grande profondeur, ��taient les Petchen��gues, les Khosars, les Ouses, les Ziches, les Alains et, derri��re ces peuples, vers le nord, les Bulgares noirs ou Bulgares de la Kama[5].
[Note 5: L'Empire grec au Xe si��cle, par Alfred Rambaud.]
Il ne para?t pas que les Khosars, les plus civilis��s parmi ces nations, aient impos�� un joug tr��s-dur aux races slaves au milieu desquelles ils s'��tablirent. Les Novgorodiens et les Krivitches, au del�� de l'Oka, conserv��rent leur ind��pendance.
Mais, en 859, apparurent au nord les Var��gues qui, traversant la Baltique, impos��rent des tributs aux Tchoudes, aux Slaves d'Ilmen, aux Krivitches et aux M��riens.
Suivant leur coutume, ces peuplades normandes paraissent s'��tre pr��sent��es d'abord plut?t en pirates qu'en conqu��rants.
Cependant, d'apr��s l'annaliste Nestor, les Slaves, en proie aux discordes et �� l'anarchie, auraient appel��, en 862, trois fr��res Var��gues pour leur remettre le pouvoir. Ces trois fr��res s'appelaient Rurick, Sin��ous et Trouvor[6].
[Note 6: Ces noms sont on effet scandinaves.]
Sans attacher �� ces traditions plus d'importance qu'il ne convient, on constate cependant la pr��sence des Var��gues en Russie jusqu'au commencement du r��gne de Vladimir, comme mercenaires, alli��s souvent g��nants, parfois utiles; mais poss��dant une influence notable.
Le r��cit de Nestor rapporte �� la seconde moiti�� du IXe si��cle la conversion des Russes au christianisme, et, d��s lors, les relations avec Constantinople deviennent de plus en plus fr��quentes.
?Les Russes, dit le patriarche Photius dans ses lettres aux ��voques d'Orient[7], si c��l��bres par leur cruaut��, vainqueurs de leurs voisins, et qui, dans leur orgueil, os��rent attaquer l'Empire romain, ont d��j�� renonc�� �� leurs superstitions et professent maintenant la religion de J��sus-Christ. Nagu��re nos ennemis les plus redoutables, ils sont devenus nos fid��les amis; d��j�� nous leur avons donn�� un ��v��que et un pr��tre et ils t��moignent du plus grand z��le pour le christianisme[8].?
[Note 7: En 866.]
[Note 8: Karamsin, Histoire de Russie.]
D'autre part, Constantin Porphyrog��n��te ��crit que les Russes ne furent baptis��s que du temps de Basile le Mac��donien et du patriarche Ignace, c'est-��-dire vers l'an 867.
Cependant il fallut un temps assez long pour que la religion nouvelle p��n��trat sur toute l'��tendue de ce territoire occup�� d��s lors par les Russes, et les Var��gues paraissent avoir persist�� tr��s-tard encore dans l'observation du culte Scandinave.
Au commencement du Xe si��cle, un fait important est signal�� par l'annaliste Nestor. Pendant les exp��ditions brillantes d'Oleg et ses conqu��tes entreprises pour donner de la coh��sion aux diverses provinces occup��es par des populations vivant �� peu pr��s �� l'��tat d'ind��pendance les unes envers les autres, la nouvelle capitale du prince russe, Kiew, vit dresser devant ses murs les tentes des Ougres[9] qui, sortis des rampes orientales de l'Oural, s'��taient ��tablis pendant le IXe si��cle dans la Lib��die �� l'orient de Kiew. Ces Ougres pendant leur longue migration, pouss��s par les Petchen��gues, s'��taient divis��s.
[Note 9: Madjares, Hongrois de nos jours.]
Une partie avait pass�� le Don, se dirigeant vers la Perse; l'autre se pr��sentait devant les rives du Dnjeper.
Qu'ils aient travers�� la province de Kiew de gr�� ou de force, le fait est qu'ils all��rent s'��tablir le long du Danube, dans la Moldavie et la Valachie.
Oleg, d'origine Scandinave, tol��rait le christianisme dans les provinces russes soumises �� son pouvoir, mais n'��tait pas chr��tien. Suivant les habitudes de piraterie si ch��res aux peuplades scandinaves, il r��unit les Novgorodiens, les Finnois de Bielo-Osero, les M��riens de Rostov, les Krivitches, les Polanes de Kiew, les Radimitches, les Doul��bes, les Gorvates et les Tivertses; il embarque son arm��e sur des bateaux l��gers qui descendent le Dnjeper, suivent les c?tes du nord-ouest de la mer Noire et se pr��sentent devant Byzance. L'empereur L��on effray��, apr��s avoir vu saccager les environs de sa capitale, ach��te la paix.
Cette exp��dition et ses cons��quences ont des rapports trop intimes avec ce que les Normands de Scandinavie pratiquaient alors sur les c?tes occidentales de l'Europe, pour que nous ne signalions pas ce fait.
Cette arm��e, tr��s-nombreuse, embarqu��e sur d��s bateaux transport��s �� bras pour franchir les cataractes du fleuve, bateaux qui c?toient le rivage que suit �� cheval la cavalerie prot��g��e par la flotte, mis �� terre pr��s de Byzance et mont��s sur des rouleaux, se convertissant ainsi en un camp: tous ces d��tails, donn��s par l'annaliste Nestor, sont si conformes aux habitudes
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