servi �� d��rocher, l'eau dans laquelle il avait lav�� ses pi��ces de cuivre en les sortant de l'acide, il n'avait pas vu Simon accot�� sous le porche, les pieds dans le ruisseau...; l'eau jet��e �� la vol��e lui arriva jusqu'au genou. En se sentant mouill��, en voyant qui l'inondait, le matelot sursauta, et pr��t �� s'��lancer sur l'ouvrier, qui tenait d��j�� un second seau, il exclama:
--Ah! ?��, tu veux donc me neyer, eh! marsouin? Esp��re! esp��re! Et il retroussait ses manches.
L'ouvrier ��clata de rire, et, mena?ant de son autre seau, il s'��cria:
--T'as donc peur de l'eau?.. Pourquoi que tu te d��guises en marin alors?
III
CE QU'��TAIT DEVENUE Mme DAVENNE.
C'��tait bien la femme de son lieutenant, Genevi��ve Davenne, que le matelot avait vue dans le pieux p��lerinage qu'elle faisait tous les deux jours �� la tombe de son mari... C'��tait bien la femme coupable et repentie, la m��re d��sesp��r��e, la veuve immol��e que Simon avait suivie, la reconnaissant au milieu de tous �� ses longs v��tements de deuil jusqu'�� la grande et vieille maison de la rue du Temple, o�� elle r��sidait depuis presque une ann��e.
Nous devons retourner en arri��re pour expliquer la situation de la jeune veuve.
On s'en souvient, le prologue de ce r��cit se terminait au moment o�� Genevi��ve, ��perdue, d��sesp��r��e, ayant vainement cherch�� son enfant, sa Jeanne, dans le petit pavillon de la rue Payenne, ��pouvant��e par le vide, par la pens��e de la mort, s'��tait sauv��e affol��e en criant qu'on lui rend?t sa fille, et, succombant sous l'��motion et sous la douleur, tombait inanim��e au milieu de la rue.
Relev��e par des voisins et port��e chez elle, on lui prodigua tous les soins qu'exigeait son ��tat, sans lui faire recouvrer connaissance; au matin seulement elle revint �� elle, ou plut?t la vie revint en elle, mais la raison ��tait envol��e... Le d��lire lui faisait crier des phrases sans suite dans lesquelles revenaient sans cesse les noms de son enfant et de son mari.
Il ��tait impossible de la laisser l��; on ne lui connaissait ni parents ni amis; les domestiques, semblant chass��s par la mort, n'��taient point revenus; on r��solut de la porter dans une maison de sant��.
Elle eut une longue et douloureuse maladie; en revenant �� elle, sa premi��re pens��e fut pour son enfant... On juge de son d��sespoir, lorsqu'elle apprit qu'on n'en avait jamais eu de nouvelles... Elle pleura longuement, et reprit courage en se donnant pour mission, d��s qu'elle serait debout, de se mettre imm��diatement �� la recherche de sa petite Jeanne...
Le p��re aimait trop son enfant pour qu'elle s'alarmat sur son sort... Elle savait que c'��tait elle qui ��tait chati��e et non l'enfant, et elle pensa que Pierre avait plac�� sa fille en chargeant Simon de veiller sur elle.
En approfondissant ce qui ��tait arriv��, elle se persuada que le chatiment ��tait temporaire.
Pierre adorait sa Jeanne, et il savait que l'enfant a besoin de sa m��re... Un jour ou l'autre elle s'attendait �� voir para?tre Simon, et c'est ce jour qu'elle voulait devancer en le recherchant.
Les premi��res recherches furent vaines en m��me temps que se pr��sentait la premi��re et la plus grave des difficult��s... Genevi��ve n'avait pas d'argent. A aucun prix elle n'e?t voulu remettre les pieds dans le petit pavillon de la rue Payenne. Elle alla chez leur notaire, et le pria de faire et l'inventaire et la vente du mobilier.
Le notaire lui dit que tout cela avait ��t�� fait �� la requ��te du propri��taire et de quelques cr��anciers, pendant sa maladie; comme ils n'avaient comme cr��anciers que les fournisseurs journaliers, elle esp��rait que la vente avait donn�� un chiffre respectable, sur lequel elle devait, les cr��anciers pay��s, avoir une somme assez ronde �� toucher.
Le notaire lui dit alors que l'h��ritier de Pierre Davenne ��tait sa fille; qu'elle ne repr��sentait m��me pas �� cette heure la tutrice naturelle, puisque l'enfant ��tait disparue... et que le s��questre intervenu sauvegardait ses droits.
C'��tait la mis��re! la mis��re absolue... sans g?te, presque sans v��tements, sans rien... et ne sachant que faire...
La perte de son enfant, la mort de son mari avaient d��sesp��r�� Genevi��ve... L'��pouvantable avenir qui se montrait devant elle: la mis��re, sans soutien, sans conseil et sans m��tier, ne lui fit rien... Elle se rappela les derni��res lignes de la lettre de son ��poux outrag��..., et elle baissa la t��te... C'��tait le chatiment.
Cependant il y a toujours une part pour la veuve; cette part, sauf un millier de francs,--lui fut remise... C'��tait toujours l'abri et la vie jusqu'au jour du travail... ou de la mort; car Genevi��ve, �� cette heure, pensa �� mourir... Mais la pens��e de Jeanne lui donna du courage... Elle voulait vivre pour retrouver son enfant... Et pas une minute elle ne maudit celui qui l'avait, en mourant, aussi cruellement frapp��e. Pleine de regrets, de remords, elle acceptait le chatiment et s'armait de courage pour le
Continue reading on your phone by scaning this QR Code
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.