de s'?vanouir.
--Maintenant, dit-il, quand ce brave Craeke aura fait entendre son ancien sifflet de contre-ma?tre, c'est qu'il sera hors des groupes, de l'autre c��t? du vivier... Alors nous partirons �� notre tour.
Cinq minutes ne s'?taient pas ?coul?es, qu'un long et vigoureux coup de sifflet per?a les d��mes de feuillage noir des ormes et domina les clameurs du Buytenhoff. Jean leva ses bras au ciel pour le remercier.
--Et maintenant, dit-il, partons, Corneille.
II
Rosa
--------------- The mob extorted from the deputies the order to withdraw the troops and brought it in triumph to Tilly. ---------------
Il le prit avec stupeur, jeta dessus un regard rapide, et tout haut:
--Ceux qui ont sign? cet ordre, dit-il, sont les v?ritables bourreaux de monsieur Corneille de Witt. Quant �� moi, je ne voudrais pas pour mes deux mains avoir ?crit une seule lettre de cet ordre inf?me. Et repoussant du pommeau de son ?p?e l'homme qui voulait le lui r?prendre:
--Un moment, dit-il, un ?crit comme celui-l�� est d'importance et se garde.
Il plia le papier et le mit avec soin dans la poche de son justaucorps. Puis se retournant vers sa troupe:
--Cavaliers de Tilly, cria-t-il, file �� droite!
Puis �� demi-voix, et cependant de fa?on �� ce que ses paroles ne fussent pas perdues pour tout le monde:
--Et maintenant, ?gorgeurs, dit-il, faites votre oeuvre.
Un cri furieux compos? de toutes les haines avides et de toutes les joies f?roces accueillit ce d?part. Les cavaliers d?filaient lentement. Le comte resta derri?re, faisant face jusqu'au dernier moment �� la populace.
Comme on voit, Jean de Witt ne s'?tait pas exag?r? le danger quand, aidant son fr?re �� se lever, il le pressait de partir. Corneille descendit donc, appuy? au bras de l'ex-grand pensionnaire, l'escalier qui conduisait dans la cour. Au bas de l'escalier, il trouva la belle Rosa toute tremblante.
--Oh! monsieur Jean, dit celle-ci, quel malheur! --Qu'y a-t-il donc, mon enfant? demanda de Witt. --Il y a que l'on dit qu'ils sont all?s chercher au Hoogstraet l'ordre qui doit ?loigner les cavaliers du comte de Tilly. --Oh! oh! fit Jean. En effet, ma fille, si les cavaliers s'en vont, la position est mauvaise pour nous. --Aussi, si j'avais un conseil �� vous donner...dit la jeune fille toute tremblante. --Donne, mon enfant. --Eh bien! monsieur Jean, je ne sortirais point par la grande rue. --Et pourquoi cela, puisque les cavaliers de Tilly sont toujours �� leur poste? --Oui, mais tant qu'il ne sera pas revoqu?, cet ordre est de rester devant la prison. --Sans doute. --En avez-vous un pour qu'il vous accompagne jusque hors de la ville? --Non. --Eh bien! du moment o�� vous allez avoir d?pass? les premiers cavaliers vous tomberez aux mains du peuple. --Mais la garde bourgeoise? --Oh! la garde bourgeoise, c'est la plus enrag?e. --Que faire, alors? --A votre place, monsieur Jean, continua timidement la jeune fille, je sortirais par la poterne. L'ouverture donne sur une rrue d?serte, car tout le monde est dans la grande rue, attendant �� l'entr?e principale, et je gagnerais celle des portes de la ville par laquelle vous voulez sortir. --Mais mon fr?re ne pourra marcher, dit Jean. --J'essaierai, r?pondit Corneille avec une expression de fermet? sublime. --Mais n'avez-vous pas votre voiture? demanda la jeune fille. --La voiture est l��, au seuil de la grande porte. --Non, r?pondit la jeune fille. J'ai pens? que votre cocher ?tait un homme d?vou?, et je lui ai dit d'aller vous attendre �� la poterne. Les deux fr?res se regard?rent avec attendrissement, et leur double regard, lui apportant toute l'expression de leur reconnaissance, se concentra sur la jeune fille. --Maintenant, dit le grand pensionnaire, reste �� savoir si Gryphus voudra bien nous ouvrir cette porte. --Oh! non, dit Rosa, il ne voudra pas. --Eh bien! alors? --Alors, j'ai pr?vu son refus, et tout �� l'heure, tandis qu'il causait par la fen?tre de la ge��le avec un pistolier, j'ai pris la clef au trousseau. --Et tu l'as, cette clef? --La voici, monsieur Jean. --Mon enfant, dit Corneille, je n'ai rien �� te donner en ?change du service que tu me rends, except? la Bible que tu trouveras dans ma chambre: c'est le dernier pr?sent d'un honn?te homme; j'esp?re qu'il te portera bonheur. --Merci, monsieur Corneille, elle ne me quittera jamais, r?pondit la jeune fille. Puis �� elle-m?me et en soupirant: --Quel malheur que je ne sache pas lire! dit-elle. --Voice les clameurs qui redoublent, ma fille, dit Jean; je crois qu'il n'y a pas un instant �� perdre. --Venez donc, dit la belle Frisonne, et par un couloir int?rieur, elle conduisit les deux fr?res au c��t? oppos? de la prison.
Toujours guid?s par Rosa, ils descendirent un escalier d'une douzaine de marches, travers?rent une petite cour, et la porte cintr?e s'?tant ouverte, ils se retrouv?rent de l'autre c��t? de la prison dans la rue d?serte, en face de la voiture qui les attendait,
Continue reading on your phone by scaning this QR Code
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.