fr��quenter. Car alors, il me d��fendrait de t'aimer!... Je lui r��pondrais!... Dieu sait ce que je lui r��pondrais... Un vrai scandale!... Mais mon compte est bon, va!... Je suis en ��tat constant de p��ch�� mortel, et si je venais �� mourir subitement...
MARIO.--L'enfer!
FLORIA.--Encore si c'��tait avec toi!...
MARIO.--Bon, qui sait!...
FLORIA, =rassur��e.=--Oui, je crois que ?a s'arrangera tout de m��me...
MARIO.--Mais oui!... va...
FLORIA.--Grace �� la Madone, je suis tr��s bien avec la Madone!
MARIO.--Ah! alors, continuons!
=On frappe �� la porte.=
FLORIA.--Chut!...
MARIO.--Quoi?
FLORIA.--On a frapp��.
LUCIANA, =dehors.=--Madame, madame!
FLORIA, =descendant.=--C'est ma femme de chambre... C'est toi, Luciana?
LUCIANA.--Oui, madame.
FLORIA, =�� Mario.=--Ouvre.
=Mario ouvre.=
Sc��ne V
LES M��MES, LUCIANA
FLORIA.--Qu'est-ce que c'est?... Quoi!
LUCIANA.--Une lettre que l'on vient d'apporter �� la maison de la part du maestro.
=Elle cherche la lettre sur elle.=
FLORIA.--Paisiello? Dieu, que c'est aga?ant de ne pas ��tre un moment tranquille. =(Mario, pendant ce temps, fait �� Angelotti un signe de patience.)= Allons, donne donc? D��p��che-toi!
LUCIANA.--La voici!
FLORIA.--Qu'est-ce qu'il me veut encore, ce vieux fou? =(Lisant.)= Divine Tosca. Son Excellence monsieur le duc d'Aseoli me communique une nouvelle qui vous comblera de joie. Sa Majest�� vient de recevoir une lettre du g��n��ral M��las qui lui annonce que, le 14 courant, il a livr�� bataille �� l'arm��e fran?aise command��e par le g��n��ral Bonaparte, dans la plaine de Marengo, pr��s d'Alexandrie...
MARIO, =vivement.=--Ah! donne, je t'en prie... =(Il prend la lettre et lit de fa?on �� ��tre entendu par Angelotti.)= ...Le combat commenc�� �� l'aube s'est prolong�� avec un grand acharnement jusqu'�� trois heures de l'apr��s-midi et s'est termin�� par la d��route compl��te de l'arm��e fran?aise... C'est une victoire ��clatante pour nos armes... =(Il repasse la lettre �� Floria.)= Tiens, ach��ve.
=Il va s'asseoir, attrist��, �� gauche.=
FLORIA, =reprenant la lecture.=--...En cons��quence, Sa Majest�� vient d'ordonner des pri��res d'actions de graces dans toutes les ��glises. Et j'ai pens�� qu'il ��tait de notre devoir de nous associer �� cette joie patriotique... L'exc��s m��me de mon enthousiasme ��chauffant ma verve, je viens d'improviser une cantate en l'honneur de cette victoire...
MARIO.--Charlatan! Il veut rentrer en grace et faire oublier sa Marseillaise parth��nop��enne!
FLORIA, =continuant.=--...Ai-je besoin d'ajouter, diva, que cette improvisation ne peut avoir quelque m��rite que si vous lui pr��tez, ce soir, au Palais-Farn��se, l'appui de votre prestigieux talent?... Les choeurs et l'orchestre sont convoqu��s. On n'attend plus que vous. Une bonne r��p��tition nous suffira avant l'heure du souper. Venez sans retard, je vous en prie, et vous comblerez de joie le plus ardent, le plus d��vou��, le plus! et c?tera! Vieux singe, va...
Le diable l'emporte avec sa cantate!
MARIO, =vivement.=--Ah! tu ne peux pas refuser!
FLORIA.--Eh! non... Pour la reine!... Mais comme c'est gai de te laisser l�� pour aller r��p��ter sa cantate!... Qu'est-ce que tu vas faire sans moi?
=Elle s'appr��te �� partir.=
MARIO.--Je travaillerai jusqu'�� la nuit.
FLORIA.--Et apr��s?
MARIO.--J'irai souper et coucher �� la villa.
FLORIA.--C'est cela, oui!... Et demain matin?
MARIO.--Demain matin, tu me verras �� midi.
FLORIA.--Pourquoi si tard?
MARIO.--Pour te laisser dormir.
FLORIA.--Je n'ai pas besoin de dormir tant que ?a! Je veux que tu me r��veilles.
MARIO.--C'est convenu. Allons, �� demain.
FLORIA, =pr��te �� partir, s'arr��tant.=--Attends!...
MARIO.--Quoi?
FLORIA, =montrant, le tableau.=--Oh! je t'en prie! Fais-lui des yeux noirs... Cela t'est bien ��gal, n'est-ce pas? Elle sera tout aussi Madeleine avec des yeux noirs...
MARIO.--Mon Dieu, si tu y tiens?
FLORIA.--Oui, j'y tiens beaucoup. Comme cela tu ne penseras plus �� l'Attavanti.
MARIO.--Alors, c'est promis...
FLORIA, =l'embrassant.=--Tiens! Je t'adore!
MARIO,--Oh! devant la Madone!
FLORIA.--Oh! Elle est si bonne... Elle ne m'en veut pas... A demain, tr��sor ador��!
MARIO.--A demain, amour.
=Floria sort avec Luciana.=
Sc��ne VI
MARIO, ANGELOTTI
=Angelotti sort de, la chapelle d��s que la porte est referm��e et les verrous tir��s.=
MARIO.--Ah! mon ami, quelle nouvelle!... Cette bataille?
ANGELOTTI.--H��las! oui! Ceci nous ach��ve!...
MARIO.--Enfin, pensons �� vous... On va rouvrir l'��glise avant l'heure pour les pri��res ordonn��es... Toute la ville doit ��tre en ��moi... Si nous en profitions pour sortir de la ville avant la fermeture des portes?...
ANGELOTTI.--Sans attendre Trebelli, soit!
MARIO.--Alors...
=Coup de canon au lointain.=
ANGELOTTI, =saisi.=--Ah!
MARIO.--Le signal!... On sait votre ��vasion!...
ANGELOTTI.--Attendez!... C'est peut-��tre une salve pour cette victoire.
=Ils pr��tent l'oreille.=
MARIO.--Non!... Vous voyez!... Plus rien!... Un seul coup. C'est bien votre fuite que l'on signale!... Il n'y a plus �� rester ici... Co?te que co?te, partons... Vite �� ce d��guisement... D��s que vous serez pr��t, sortez par l'autre grille, dans l'ombre, faites le tour de l'��glise par ce c?t��... Moi, je gagnerai par l'autre la grande porte o�� je vous attendrai, et nous sortirons audacieusement, c'est le mieux!... Allez, allez... Voici le sacristain, et vite, le danger nous talonne!
=Angelotti rentre dans la chapelle dont il ferme la grille et o�� il dispara?t. Mario saute sur son estrade.=
Sc��ne VII
MARIO, EUSEBE, puis GENNARINO
EUS��BE, =paraissant par la gauche, au fond, ses clefs �� la main, et allant rouvrir les verrous �� droite.=--Votre Excellence a entendu?
MARIO.--Quoi?
EUS��BE.--Le coup de canon!
MARIO, =indiff��remment.=--Ah! oui, n'est-ce pas pour f��ter cette victoire?
EUS��BE.--Non! Non! C'est quelque jacobin qui se sera ��vad�� du chateau Saint-Ange...
MARIO, =de m��me.=--Peut-��tre...
GENNARINO, =entrant vivement par la droite, essouffl��.= S?rement, Excellence!... Angelotti s'est enfui!
EUS��BE.--Ah! la canaille!
GENNARINO.--On crie sa fuite par les rues et
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