de l�� tiraient �� feu plongeant sur les d��fenseurs. Il fallait donc: ou br?ler ces maisons �� l'int��rieur, ou abandonner le combat.
Quant �� l'incendie des Tuileries, de la Pr��fecture de police, du Palais de justice, de la L��gion-d'honneur, etc., le nom des coupables n'est pas connu, et quand on se rappelle le premier incendie manqu�� de la Pr��fecture de police, au mois de novembre pr��c��dent; quand on songe �� l'int��r��t qu'avaient telles gens �� la destruction de certains papiers; aux agents de Versailles qui remplissaient Paris; �� l'intelligence des flammes, qui ont respect�� tout ce dont la perte, en monuments ou en collections, e?t ��t�� irr��parable; quand on pense �� la situation douteuse du pouvoir l��gal vis-��-vis de la France, qui lui ��tait hostile, et qui, si elle n'approuvait pas la Commune, reconnaissait du moins la l��gitimit�� des r��clamations de Paris; au danger d��s lors qu'offrait l'ex��cution du plan d'extermination, dict�� par une politique �� la M��dicis, en m��me temps que caress�� par une haine implacable,--danger tel que le vainqueur pouvait succomber par sa victoire--on comprend qu'un grand crime, attribu�� aux f��d��r��s, pouvait seul, en excitant la col��re publique, permettre cette extermination, ces vengeances; et l'on peut soup?onner, sous cet incendie de Paris, un des plus ��pouvantables myst��res que l'histoire ait �� p��n��trer.
L'histoire des r��publiques, telles que la r��publique fran?aise actuelle, ressemble beaucoup, malheureusement, �� celle des empires. Ce n'est pas �� la surface qu'il faut la voir, et ce n'est pas au grand jour qu'elle s'��labore. Pour qui l'a bien observ��e, cette histoire, elle n'est autre, depuis le 4 Septembre, que le d��veloppement d'un complot monarchique, imm��diatement form��, et qui entre en guerre, en m��me temps que les Prussiens, contre la R��publique. Et cette guerre latente est la principale; car l'autre en devient le terrain, le tapis franc, et en re?oit son issue.
Les monarchistes, on le sait bien, n'eurent jamais de patrie, pas plus que leurs princes; ainsi voit-on ceux-ci, d��s que la France est abattue, accourir sans pudeur, chacals affam��s, sur cette proie. Le premier souci des faux r��publicains du 4 Septembre n'est pas l'ennemi national, c'est la d��mocratie populaire. Apr��s tout, Guillaume est un roi; entre rois et conservateurs on s'arrange toujours; le pis est de payer, et c'est le peuple que cela regarde! Mais la d��magogie! mais le socialisme! grands dieux! Avoir le peuple pour ma?tre au lieu de le gouverner! Se voir disputer cette oisivet�� dor��e, qu'on a conquise, au prix, d��j��, de tant d'autres capitulations!--Ils n'eurent plus que cet objet, que cette peur, et lui sacrifi��rent la France. La R��publique victorieuse, arrachant le pays �� l'ab?me o�� l'avait jet�� la monarchie, cela pouvait ��tre la fin du vieux monde.
Paris surtout, Paris! c'est lui qui excitait leur terreur. Paris socialiste, Paris arm��, d��lib��rant dans ses clubs, dans son conseil et s'administrant lui-m��me! Ce g��nie si longtemps captif, et m��me alors dangereux! enfin d��livr��! Quel exemple! Quelle propagande! Quel p��ril!
Et puis, Paris est la seule place o�� l'on puisse asseoir le tr?ne. Mais le peuple l'occupait, cette place, le peuple arm��! Il fallait donc la d��blayer �� tout prix. Mais le pr��texte d'une telle mesure ne pouvait ��tre qu'un m��fait du peuple, un abus de ses armes, une insurrection enfin? qui du m��me coup permettrait de fusiller et d'emprisonner les d��mocrates.--Ce plan n'est pas nouveau, il est presque aussi vieux que les aristocraties. Les conservateurs n'inventent plus... mais ils perfectionnent. Jamais en effet jusqu'ici, rien de ce genre n'avait ��t�� fait d'aussi grand.
Qui donc, depuis la fin de f��vrier jusqu'au 18 mars, presque chaque jour, au passage des trains dans les gares des campagnes, jetait ces bruits: On se bat dans Paris! Paris est en feu! Ce qui faisait dire aux paysans avec rage:--Apr��s tant de malheurs, ces brigands de Parisiens ne nous laisseront donc point vivre en paix!
Qui donc avait employ�� les cinq mois du si��ge, les cinq mois du silence forc�� de Paris, �� persuader aux campagnards que c'��taient les r��publicains qui avaient forc�� l'empire �� la guerre? et que les Parisiens, non seulement refusaient de se battre contre les Prussiens; mais encore emp��chaient Trochu de faire des sorties, par la n��cessit�� de contenir leurs ��meutes?
Qui donc osa la r��p��ter �� la tribune, cette m��me calomnie effront��e, �� la face de Paris indign��, devant la conscience r��volt��e de tous ceux qui avaient partag�� les douleurs de ce si��ge, pires que les privations, et l'ardent patriotisme du peuple parisien, coupable seulement d'une patience et d'une cr��dulit�� trop grande, vis-��-vis de ses gouvernants?
C'est ainsi qu'on excitait la France contre Paris, qui avait fait la R��publique et la voulait maintenir. C'est ainsi qu'on fl��trissait la victime avant de l'ex��cuter, et qu'on ruinait autour d'elle toutes les sympathies, avant de tendre le pi��ge o�� elle devait p��rir. De l'aveu de tous les journaux mod��r��s, l'attaque du 18 mars
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