terrible, qui n'est pas fini, qui ne finira pas de longtemps, et qui n'admet pas de neutres. Vous ne pouvez pas vous appeler la Ligue de la paix et de la libert��, et demeurer indiff��rents �� ces massacres, �� ces violences.
De quoi sont accus��s les r��volutionnaires de Paris? De pillage, de meurtre, d'incendie.
Le pillage, ce pillage des maisons de Paris sous la Commune, c'est une calomnie sign��e Thiers, et r��pandue �� des milliers d'exemplaires, avec l'argent de la France, pour tromper la France. Il n'y a pas eu de pillage. Il y a eu des mesures financi��res contestables, soit; moins contestables peut-��tre que celles de M. Pouyer-Quertier; mais quelques confiscations arbitraires qui ont eu lieu, ont ��t�� de suite blam��es et r��par��es, et l'ordre--je parle du v��ritable, de celui qui est �� la fois la s��curit�� et la d��cence, un ordre tout diff��rent de l'ordre du luxe, du despotisme et de la d��bauche, et de cet ordre de Varsovie qui r��gne actuellement �� Paris--l'ordre v��ritable a exist�� pendant ces deux mois, o�� Paris fut tout entier dans la main du pauvre. Ceux qui l'ont habit�� le savent. S'il y a eu ?�� et l�� des exceptions, elles ont ��t�� rares. Les pr��tres seuls ont ��t�� l'objet de pers��cutions personnelles regrettables--je ne pr��tends pas tout excuser, je dis la v��rit�� et je compare.--Certaines gens vous parleront des dangers qu'ils ont courus. Interrogez-les bien: ils n'ont subi que leurs propres frayeurs. Qu'ils vous montrent leurs blessures.
Dans quelques services, par le fait de certains agents, des dilapidations ont eu lieu.--Les administrations monarchiques sont-elles exemptes de ces accidents? Tous les services ��taient d��sorganis��s et l'on a eu moins de deux mois, de combats journaliers, pour tout recr��er et mettre en ordre. Certes, il restait beaucoup �� faire; mais le temps a manqu��. Au moins r��gnait-il une grande ��conomie relative, une grande simplicit�� g��n��rale. Au minist��re de l'instruction publique, au lieu de cette troupe de gens en livr��e qu'avait conserv��s le 4 septembre, on trouvait une bonne �� tout faire, un employ�� d'antichambre et un portier.
Depuis, que s'est-il pass�� dans ce Paris, rendu au pouvoir des gens de l'ordre? Toutes les maisons ont ��t�� fouill��es, perquisitionn��es de fond en comble, non pas seulement une fois, mais deux, trois et quatre. Et dans ces perquisitions, des vols, des saccages, ont ��t�� fr��quemment commis. J'ai beaucoup de faits particuliers; je n'en citerai qu'un g��n��ral. Tous ceux qu'on fusillait ��taient d��pouill��s de ce qu'ils portaient sur eux, argent et bijoux. Et l'argent, et souvent les bijoux, ��taient distribu��s aux soldats, prime de meurtre.
Les meurtres, il n'y en a pas eu sous la Commune, sauf l'ex��cution aux avant-postes de quelques espions (sept en tout), fait habituel de la guerre. Tout ce grand fracas, toutes ces menaces, tout ce pastiche de 93, que fit la majorit�� de la Commune, consista seulement en mots, en phrases, en d��crets. Ce fut de la pose. La loi des ?tages ne fut pas appliqu��e, grace �� la minorit��; grace aussi, je le crois, �� la secr��te r��pugnance de ces copistes de la terreur, qui en d��pit d'eux-m��mes ��taient de leur temps et de leur parti--car la d��mocratie actuelle est humaine. La loi des ?tages ne fut appliqu��e que le 23 au soir, quand le pouvoir communal n'existait plus de fait (sa derni��re s��ance est du 22.) Ces ex��cutions eurent lieu par les ordres seuls de Raoul Bigault et de Ferr��, deux des plus malheureuses personnalit��s de la Commune, qui jusque l�� n'avaient cess��, toujours en vain, de r��clamer des mesures sanglantes.
Mais il faut bien ajouter qu'elles n'eurent lieu qu'apr��s deux jours et deux nuits de fusillades versaillaises; qu'apr��s deux jours et deux nuits, pendant lesquels les gens de l'ordre avaient fusill��, par centaines, les prisonniers faits sur les barricades: des hommes qui avaient d��pos�� les armes, des femmes, des adolescents de 15 et 16 ans; des gens arrach��s �� leurs maisons, des d��nonc��s, des suspects, peu importe? on n'avait pas le temps d'y regarder de pr��s. On tuait en tas; on recourut, pour aller plus vite, aux mitrailleuses. Assez de t��moins ont entendu leur craquement fun��bre, au Luxembourg, ou sur les trottoirs, le long des grilles, les pieds glissaient dans le sang; �� la caserne Lobau, dans le quartier St-Victor, du c?t�� de la Villette....
Sur les incendies, il y a toute une enqu��te �� faire. Mais trois points certains doivent ��tre ��tablis:
1�� Ces incendies ont ��t�� surfaits, exag��r��s outre mesure, et l'on s'en est servi d'une fa?on odieuse pour les besoins de la vengeance.
2�� Plusieurs ont ��t�� allum��s par les obus des assaillants.
3�� Les maisons incendi��es par les f��d��r��s ne l'ont ��t�� que pour les n��cessit��s de la d��fense, et non pas avec ce projet fantastique qu'on leur impute de br?ler Paris. Les soldats s'introduisaient par derri��re dans les maisons attenantes aux barricades et
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