se réconcilie avec les grands.
Il y a beaucoup de mauvaises chances et il y en a aussi quelques bonnes; c'est le cheveu de l'Occasion. La Fortune frappe au moins une fois; si on n'est pas prêt à la recevoir, elle entre par la porte et sort par la fenêtre.
Le bon Dieu nous a mis des yeux dans le front pour que nous regardions toujours devant nous et jamais en arrière.
Dans l'incertitude d'un danger, il vaut mieux réserver son énergie pour le combattre quand il arrive, que de l'user à le voir venir de loin; il est toujours assez t?t de serrer la main du diable quand on le rencontre.
Si les choses ne vont pas comme on le comprend, le mieux est d'attendre et d'y peu penser.
Patience et longueur de temps Font plus que force ni que rage.
Quand les cartes sont brouillées et que les affaires paraissent désespérées, il n'y a qu'à laisser aller les choses, comme l'eau coule à sa pente; elles finissent par se débrouiller toutes seules et s'arranger d'elles-mêmes. Rien faire et laisser dire.
Dans les choses d'importance, il ne faut pas demander de conseils; il faut peser, oser et agir.
On doit suivre ses inspirations, et ne jamais se repentir ni du bien, ni du mal, ni des sottises.
Quand tout est perdu, c'est l'heure des grandes ames.
Les principes reposent sur leur certitude et leur utilité; la morale est fondée sur l'intérêt qui la sert.
Les hommes sont capricieux, ondoyants et divers, les événements mobiles, les idées changeantes; tout meurt, se transforme, se renouvelle, rien ferme ne demeure. Le cours naturel des choses offre de meilleures occasions que l'intelligence, l'imagination, l'ingéniosité, l'esprit, la volonté n'en peuvent faire na?tre, créer, trouver, inventer.
Tout arrive et doit arriver par la combinaison et le jeu des événements. Tout s'en va et tout revient. On revient de tout et on revient à tout. Ceux qui disent qu'ils sont revenus de tout ne sont jamais allés nulle part.
Rien de grand n'a de grands commencements, ni les chênes, ni les fleuves, ni les royaumes, ni les hommes de génie.
Il faut se garder des premiers mouvements, parce qu'ils sont presque toujours honnêtes.
à force de converser avec un sphinx, on se tire de ses énigmes.
Le pouvoir de tout faire n'en donne pas le droit.
Sois doux avec le faible et terrible au superbe.
C'est prodigieux tout ce que ne peuvent pas ceux qui peuvent tout.
Si c'est possible, c'est fait; si c'est impossible, cela se fera.
Celui qui ne comprend pas un regard ne comprendra pas davantage une longue explication.
La parole a été donnée à l'homme pour déguiser sa pensée.
Il faut imposer et en imposer.
Celui qui ne tient compte que des intérêts fait un calcul aussi faux que celui qui ne tient compte que des sentiments; il faut trouver le secret des affaires et posséder l'art de s'insinuer dans les coeurs.
Oui et Non sont les mots les plus courts et les plus faciles à prononcer, et ceux qui demandent le plus d'examen.
Un long discours n'avance pas plus les affaires qu'une robe tra?nante n'aide à la marche.
Une parfaite droiture est la plus grande des habiletés; la vérité devient un calcul et la franchise un moyen.
Il y a une arme plus terrible que la calomnie, c'est la vérité.
Toujours par quelque endroit fourbes se laissent prendre.
Le vrai moyen d'être trompé, c'est de se croire plus fin que les autres.
La plus grande des illusions est de croire qu'on n'en a pas, ou qu'on n'en a plus.
Quand on part, on arrive toujours, mais il faut partir.
On ne va jamais si loin que lorsqu'on ne sait pas où l'on va.
Si on savait où l'on va, on ne marcherait pas.
Quand on a dix pas à faire et qu'on en a fait neuf, on n'est qu'à moitié chemin.
C'est toujours un r?le ingrat, pour ne pas dire inutile et dangereux, de jouer au prophète en son pays.
Le secret de plaire dans le monde est de se laisser apprendre des choses qu'on sait par des gens qui ne les savent pas.
Des sottises faites par des gens habiles, des extravagances dites par des gens d'esprit, des crimes commis par d'honnêtes gens, voilà les révolutions.
Le monde moral et politique, comme le monde physique, n'a plus ni printemps ni automne; on ne voit qu'opinions qui glacent ou opinions qui br?lent.
Une monarchie doit être gouvernée avec des démocrates, et une république avec des aristocrates.
C'est un grand malheur pour une nation qu'un bon homme dans une place qui exige un grand homme.
Il faut se défier de tout homme qui n'a pas été républicain avant trente ans, et de celui qui persiste à l'être passé cet age.
Si quelqu'un vous dit qu'il n'est d'aucun parti, commencez par être s?r qu'il n'est pas du v?tre.
On peut quelquefois venir à bout des sentiments; des opinions, jamais.
Il n'y a qu'une seule chose que nous aimions à voir partager avec nous, quoiqu'elle nous soit bien
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