LHomme invisible | Page 7

H.G. Wells
recherches vraiment tr��s urgentes et tr��s importantes, le plus l��ger trouble, le bruit d'une porte�� je suis oblig�� de vous demander��
�C Parfaitement, monsieur?!�� S'il en est ainsi vous pouvez fermer �� clef, n'est-ce pas?? Quelquefois��
�C Bonne id��e, r��pliqua l'��tranger.
�C Cette paille�� si j'osais observer��
�C Inutile. Si cette paille vous g��ne, portez-la sur la note.??
Et il murmura quelque chose entre ses dents, �C des mots suspects, comme des mal��dictions.
Il ��tait l��, debout, si bizarre, si agressif, une bouteille dans une main, un tube dans l'autre, que Mme?Hall eut une sorte d'inqui��tude. Mais c'��tait une femme r��solue.
??En ce cas, je d��sirerais savoir, monsieur, �� combien vous estimez��
�C Un shilling, mettez un shilling�� C'est assez, n'est-ce pas, un shilling??
�C Soit?!?? dit Mme?Hall, prenant la nappe et commen?ant �� l'��tendre sur la table.
Il s'assit, le dos tourn��, ne montrant plus que le col de son paletot. Il travailla jusqu'au soir, la porte ferm��e �� clef, et, ainsi qu'en t��moigna Mme?Hall, silencieusement, presque tout le temps. Une fois pourtant, il y eut un choc de bouteilles heurt��es les unes contre les autres, comme si la table avait ��t�� bouscul��e, suivi d'un fracas de verre bris�� sur le plancher?; puis, des pas �� travers la chambre. Craignant quelque malheur, Mme?Hall vint ��couter �� la porte, sans oser frapper.
??Je ne peux pas continuer?! r��p��tait-il avec d��sespoir. Non, je ne peux pas continuer?!�� Trois cent mille?! Quatre cent mille?! C'est l'infini?!�� Vol��?!�� Cela peut me prendre toute ma vie�� Patience?! patience donc, insens��?! insens��?!??
On entendait en bas, dans le bar, un grand bruit de souliers �� clous, et, bien �� contrec?ur, Mme?Hall finit par renoncer �� la suite de ce soliloque. Quand elle revint, la chambre ��tait de nouveau silencieuse, moins le l��ger craquement du fauteuil et parfois le choc d'une bouteille. Tout ��tait fini?; l'��tranger avait repris son travail.
En lui apportant le th��, elle vit des ��clats de verre dans un coin, sous le miroir �� barbe, et une tache dor��e qui avait ��t�� sommairement essuy��e. Elle la fit remarquer.
??Portez-la sur la note?! r��pondit aigrement le voyageur. Pour l'amour de Dieu, ne m'ennuyez point?!
S'il y a quelque d��gat, vous l'ajouterez sur la note.??
Et il se remit �� consulter une liste dans le cahier ouvert devant lui.
??Je vais vous dire une chose?!��?? annon?a Fearenside d'un petit air myst��rieux.
L'apr��s-midi s'avan?ait et l'on se trouvait dans le petit d��bit de bi��re d'Iping.
??Hein?? fit Teddy Henfrey.
�C Ce gaillard dont vous me parlez, que mon chien a mordu�� eh bien?! c'est un N��gre. Du moins, ses jambes sont noires. J'ai vu cela �� travers la d��chirure de son pantalon, comme �� travers la d��chirure de son gant. Vous vous seriez attendu, n'est-ce pas, �� voir quelque chose de rose?? Eh bien, pas du tout?! Tout �� fait noir?! Je vous affirme qu'il est aussi noir que mon chapeau.
�C Parbleu?! s'��cria Henfrey, c'est un cas ��trange, tout de m��me?! Pourquoi donc son nez est-il aussi ros�� que s'il ��tait peint??
�C C'est exact, r��pliqua Fearenside?; je le reconnais. Mais je dis ce que je pense?: cet homme est un homme pie, Teddy?; noir ici et blanc l��, par taches. Et il en est honteux. C'est une esp��ce de m��tis?: la couleur lui est venue par plaques au lieu d'��tre fondue. J'ai d��j�� entendu parler de ?a. C'est d'ailleurs ce qui arrive commun��ment pour les chevaux, comme chacun sait?!��??

CHAPITRE IV UNE INTERVIEW
J'ai rappel�� avec d��tail les circonstances de l'arriv��e de l'��tranger �� Iping afin que le lecteur puisse comprendre la curiosit�� qu'excita cet homme. Mais, sauf deux incidents bizarres, son s��jour, jusqu'�� la f��te du village, peut ��tre tr��s bri��vement racont��. Il y eut bien quelques escarmouches avec Mme?Hall �� propos de questions domestiques?; cependant, chaque fois, jusqu'�� la derni��re dispute en avril, d��s qu'il voyait poindre les premiers sympt?mes de ladrerie, il lui imposait silence par l'exp��dient commode d'une indemnit�� sp��ciale. Hall n'aimait point son h?te, et, toutes les fois qu'il l'osait, il parlait de la n��cessit�� de se d��barrasser de lui?; mais il dissimulait son antipathie avec soin et, le plus possible, ��vitait l'inconnu.
??Prenez patience jusqu'�� l'��t��, r��p��tait sagement Mme?Hall, jusqu'au moment o�� les artistes commencent �� venir. Alors, nous verrons. Il est sans doute bien arrogant?; mais, il n'y a pas �� dire, une note ponctuellement pay��e est une note ponctuellement pay��e.??
L'��tranger n'assistait pas aux offices, et ne faisait aucune diff��rence entre le dimanche et les jours de la semaine. Il travaillait, d'apr��s Mme?Hall, tr��s irr��guli��rement. Quelquefois, il descendait de tr��s bonne heure et il paraissait tr��s affair��. D'autres jours, il se levait tard, il arpentait sa chambre, il s'agitait bruyamment des heures enti��res, il fumait, il dormait dans son fauteuil aupr��s du feu. De communication avec le monde, hors du village, il n'en avait aucune. Son humeur demeurait tr��s in��gale?; le plus souvent, ses mani��res ��taient d'une irritabilit�� presque insupportable?; souvent,
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