LA. B. C. du libertaire | Page 5

Jules Lermina
math��matique--la volont�� et le droit de vivre--est ��gal pour tous.
En cela et en cela seul consiste vraiment l'��galit��, et c'est elle qui doit ��tre respect��e par l'exercice--appartenant �� tous--de ce droit de vivre.
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Ici, Camarade, tu trouves sous tes pieds un terrain solide: fils de la nature, tu as--comme tous tes cong��n��res, ni plus ni moins, mais autant qu'eux--le droit de vivre et ce droit nul ne peut t'emp��cher--ni emp��cher autrui--de l'exercer.
Or d'o�� peuvent te venir les moyens de vivre, sinon de la terre. Donc la terre est �� toi, comme �� tous tes semblables. La facult�� de l'exploiter et d'en tirer subsistance est inh��rente �� ton ��tre, et nul n'a droit de la supprimer.
Donc quiconque s'approprie une partie de cet instrument collectif de travail qu'est la terre commet un acte contraire au principe humain, donc la propri��t��, c'est-��-dire la main-mise de qui que ce soit sur une portion de terre, est un vol commis au pr��judice de la collectivit��.
Et voici que la propri��t��--sacro-sainte--t'appara?t avec son v��ritable caract��re d'accaparement et de spoliation, voici que ce dogme intangible se r��v��le en son ��vidence de brutalit�� et de crime antisocial.
La terre est l'instrument de travail--c'est-��-dire de vie--de tous les hommes. Quiconque se l'approprie vole l'humanit��, et quand il pr��tend donner �� ce vol la sanction de la perp��tuit��, il commet un acte �� la fois si illogique et si monstrueux qu'on s'��tonne �� bon droit qu'il ait pu ��tre perp��tr��.
Mais pour autoriser, pour ��terniser cette iniquit��, la Soci��t��, depuis des si��cles, a cr���� cette autre iniquit��, l'autorit��, c'est-��-dire l'appel �� la force contre le droit, le recours �� la violence contre les justes revendications.
En s'appuyant sur l'id��e de Dieu, cr��ateur et propri��taire universel, elle a imagin��, par un habile proc��d�� d'escroquerie, la concession faite par cette puissance myst��rieuse au profit de quelques-uns de la terre divis��e en parcelles, et de cette injustice premi��re, toutes les injustices ont d��coul��.
Donc, Camarade, nie la propri��t�� du sol comme tu as ni�� Dieu, comme tu vas nier tout �� l'heure toutes les fantaisies criminelles et pers��cutrices dont la propri��t�� est la source.
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Par la propri��t��, la libert�� a disparu, depuis le droit d'aller et de venir arr��t�� par des murs et barri��res que d��fendent des gendarmes et des magistrats, jusqu'�� la libert�� du travail, le propri��taire ��tant ma?tre de laisser ses terres en friche et de refuser �� quiconque la facult�� d'en extraire les ��l��ments n��cessaires �� l'existence.
La propri��t�� n'est pas seulement le vol, elle est le meurtre, car c'est d'elle que proc��de l'exploitation de l'homme par l'homme, le droit mensonger du poss��dant �� ne conc��der le droit au travail qu'�� son profit, en ��change d'un salaire d��risoire; elle est la cr��atrice du prol��tariat, la faiseuse de mis��re, la manifestation atroce et cruelle de l'��go?sme, de l'avidit�� et du vice, elle est la grande tueuse d'hommes.
La propri��t�� est le meurtre, car c'est en vertu de ce droit pr��tendu, appuy�� uniquement sur la spoliation, sur la conqu��te et par cons��quent sur la force, que des groupes d'hommes se sont d��clar��s seuls jouisseurs d'une portion plus ou moins vaste du sol, s'en sont pr��tendus les ma?tres absolus, ��levant entre leurs territoires respectifs des barri��res sous le nom de fronti��res, et ont cr���� chez ces groupes, d��cor��s du nom de nations, des sentiments de haine, de rivalit�� qui se traduisent perp��tuellement par les pires violences, assassinats en nombre, incendies, viols et autres manifestations de la bestialit�� humaine.
C'est le mensonge: car, alors qu'il est inscrit dans les constitutions particularistes que nous subissons que le droit de propri��t�� est sacr�� et que nul n'en peut ��tre priv��, des millions d'hommes sont d��pouill��s de leur droit �� la terre, au profit d'une caste dominatrice et exploiteuse.
La propri��t�� est l'expression de l'��go?sme �� sa plus haute puissance: c'est l'usurpation brutale du bien de tous, de la terre qui appartient �� la collectivit�� et sous aucun pr��texte l��gitime ne peut ��tre f��odalis��e au profit de quelques-uns. C'est d'elle que naissent toutes les injustices, tous les crimes, tous les forfaits dont l'histoire s'ensanglante...
Elle se perp��tue par l'h��ritage qui n'est que la continuation dans le temps d'une premi��re iniquit�� commise.
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La propri��t�� a double forme, elle s'impose encore sous le nom de capital, et le capital est comme la propri��t�� le vol, le meurtre et l'injustice.
La terre appartenant �� l'humanit�� toute enti��re, �� la collectivit��, aussi �� l'humanit�� et �� la collectivit�� appartiennent ses produits.
C'est l'humanit��, la collectivit�� qui mettent en valeur l'instrument terrestre que nous tenons de la nature, et le produit du travail n��cessaire, g��n��ral et collectif, appartient �� tous les hommes, sans individualisation possible. Sur les ressources--richesses de toute nature--que fait jaillir du sol le travail humain, tous les hommes ont un droit ��quivalent, pour la satisfaction aussi compl��te que possible de leurs besoins mat��riels et moraux.
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Tu auras
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