anti-��galitaire de la Soci��t��.
L'id��e de Dieu est le substratum de toute domination qui, ne pouvant se justifier par aucun autre titre, s'en r��f��re �� une sorte d'investiture c��leste.
Pour le roi, pour le chef, pour le poss��dant, pour l'accapareur, l'id��e de Dieu est n��cessaire parce que c'est d'elle seule qu'ils tiennent l'apparence d'un droit. Ils ont invent�� le ma?tre pour pouvoir s'en d��clarer les d��l��gu��s et opprimer les masses en son nom.
Dieu est n��cessaire pour le propri��taire: car s'il n'avait pas invent�� cette fiction d'un Dieu r��partiteur du sol, il n'aurait pu imaginer cette sinistre fantaisie de l'appropriation perp��tuelle, fond��e sur la conqu��te, c'est-��-dire sur le vol. C'est la Force qu'ils ont acclam��e Dieu, et toutes leurs ��nergies se sont concentr��es sur la d��fense de ce mensonge, qu'ils utilis��rent �� leur profit.
L'id��e de Dieu n'est n��cessaire que pour les oppresseurs, pour les envahisseurs, pour les n��gateurs du droit collectif.
Pour l'inculquer aux masses, on a eu l'infernale habilet�� de la compliquer de l'id��e de compensation. Qui a souffert sur la terre jouira d'un bonheur ��ternel. Plus vous aurez ��t�� malheureux ici-bas, et plus vous serez heureux dans le ciel.
D'o�� la r��signation, d'o�� l'abandon par l'homme du bien qui lui appartient, la terre, au profit des brutaux et des aigrefins.
�� ceux-l��, l'id��e de Dieu est n��cessaire parce que, grace �� elle, ils ont pu, pendant des si��cles, arr��ter les revendications du droit humain, parce que les ignorants, les humbles, les faibles ont ��t�� courb��s sous la violence, et ont bais�� la main qui les frappait et les d��pouillait, dans l'espoir insens�� d'une revanche c��leste.
Lib��re-toi de l'id��e de Dieu, et, ne t'hypnotisant plus dans la contemplation du ciel, regarde la terre. C'est l�� ton outil de bien-��tre. Tu n'admettras plus que quelques-uns d��tiennent les biens qui sont �� tous, tu n'admettras plus d'��tre soumis, pour toutes les n��cessit��s de la vie, aux sp��culations qui sont des meurtres organis��s.
Tu sentiras que la charit�� qui est faite au nom de Dieu n'est en r��alit�� que la perp��tuation de la mis��re.
Tu sentiras la v��rit�� de cette parole trop t?t prof��r��e pour qu'elle f?t bien comprise:
Dieu, c'est le mal.
Car Dieu, c'est la tyrannie sous toutes ses formes, c'est la propri��t�� avec tous ses accaparements, c'est la divinisation de la souffrance, c'est la n��gation du droit au bien-��tre, au bonheur, �� la jouissance des biens terrestres. C'est la souillure de nos aspirations physiques, de l'amour, de la g��n��ration. C'est la d��shumanisation de l'humanit��.
Et cette id��e, qui ne produit que de la souffrance, de la haine, de l'iniquit��, serait n��cessaire, fatale!
Ceux qui disent cela et se croient de pens��e libre sont des pusillanimes qui n'osent point user de leur raison.
Il est au contraire n��cessaire que l'id��e de Dieu s'efface et disparaisse. Alors seulement, l'homme sera ma?tre de sa force c��r��brale tout enti��re et appliquera son effort �� la r��alisation du bien-��tre g��n��ral, par l'exploitation solidaire du seul domaine qui soit �� sa port��e, la terre.
L'esprit d��sobscurci du pr��jug�� religieux, l'homme exercera sa pens��e r��ellement libre, et pour lui, la vie changera de face. Cette libert�� reconquise, il en usera dans toutes les circonstances, les pr��jug��s engourdisseurs dispara?tront un �� un et la vraie lumi��re ��clatera.
Voyons maintenant le penseur--d��j�� lib��r�� du mensonge divin--aux prises avec les autres faux axiomes qui n'en sont d'ailleurs que des r��sultantes.
* * *
Te voil�� au milieu des hommes, tes semblables, et en face de la terre dont, eux et toi, vous devez tirer votre subsistance.
Les hommes sont tes ��gaux, tu es leur ��gal.
Ici je te demande un peu d'attention.
Quand tu parles d'��galit��, aussit?t on te rabroue, en affirmant que l'��galit�� est une utopie, que la nature m��me la d��nie, que les hommes viennent sur la terre avec des organismes dissemblables, les uns plus forts, les autres plus d��biles; les uns, tr��s intelligents, les autres, de faible cerveau, et de ces pr��misses, on part pour justifier les in��galit��s sociales, la mis��re en face de la richesse, le salariat et le capitalisme, l'ignorance et l'��ducation sup��rieure, et par suite, la bataille humaine avec ses ��gorgements et ses ��pouvantes.
Et l'��galitaire se trouve pris de court et h��site �� r��pondre.
C'est qu'en ce point, comme dans toutes les discussions sociales, nous nous laissons tromper par une d��finition fausse, pass��e �� l'��tat de dogme.
L'��galit�� existe entre les hommes, au point de d��part, c'est-��-dire que tous les hommes viennent sur la terre avec la volont�� de vivre, avec des besoins mat��riels et moraux qui sont ��gaux en principe: l'homme qui a faim est l'��gal de l'homme qui a faim. Les n��cessit��s primordiales de l'existence sont les m��mes, et il y a ��galit�� parfaite et compl��te dans cette formule indiscutable:
--Tous les hommes, sans exception, ont la volont�� et le droit de satisfaire leurs besoins et d'utiliser leurs facult��s, physiques et morales.
La mesure individuelle de ces besoins et de ces facult��s est accessoire. Le fait
Continue reading on your phone by scaning this QR Code
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.