qui passeront en segments proportionnels entre les branches id��ales et croissantes de votre compas; et maintenant supposez que d'un point quelconque de l'infini au-dessus de vous une main tienne un autre compas ou une ��querre, les lignes du triangle c��leste rencontreront n��cessairement celles du compas de la science, pour former l'��toile myst��rieuse de Salomon.
?Vous serez mesur��s, dit l'��vangile, avec la mesure dont vous vous servez vous-m��mes.? Dieu n'entre pas en lutte avec l'homme pour l'��craser de sa grandeur, et il ne place jamais des poids in��gaux dans sa balance. Lorsqu'il veut exercer les forces de Jacob, il prend la figure d'un homme, dont le patriarche supporte l'assaut pendant toute une nuit, et la fin de ce combat, c'est une b��n��diction pour le vaincu, et avec la gloire d'avoir soutenu un pareil antagonisme le titre national d'Isra?l, c'est-��-dire un nom qui signifie: ?fort contre Dieu.?
Nous avons entendu des chr��tiens, plus z��l��s qu'instruits, [8] expliquer d'une mani��re ��trange le dogme de l'��ternit�� des peines. ?Dieu, disaient-ils, peut se venger infiniment d'une offense finie, parce que si la nature de l'offenseur a des bornes, la grandeur de l'offens�� n'en a pas.? A ce titre et sous ce pr��texte, un empereur de la terre devrait punir de mort l'enfant sans raison qui aurait par m��garde sali le bord de sa pourpre. Non, telles ne sont pas les pr��rogatives de la grandeur, et saint Augustin les comprenait mieux lorsqu'il ��crivait: ?Dieu est patient parce qu'il est ��ternel!?
En Dieu tout est justice, parce que tout est bont��; il ne pardonne jamais �� la mani��re des hommes, parce qu'il ne saurait s'irriter comme eux; mais le mal ��tant de sa nature incompatible avec le bien, comme la nuit avec le jour, comme la dissonance avec l'harmonie, l'homme d'ailleurs ��tant inviolable dans sa libert��, toute erreur s'expie, tout mal est puni par une souffrance proportionnelle: nous avons beau appeler Jupiter �� notre secours quand notre char est embourb��, si nous ne prenons la pelle et la pioche comme le routier de la fable, le Ciel ne nous tirera pas de l'orni��re. ?Aide-toi, le Ciel t'aidera!? Ainsi s'explique, d'une mani��re toute rationnelle et purement philosophique, l'��ternit�� possible et n��cessaire du chatiment avec une voie ��troite ouverte �� l'homme pour s'y soustraire, celle du repentir et du travail!
En se conformant aux r��gles de la force ��ternelle, l'homme peut s'assimiler �� la puissance cr��atrice et devenir cr��ateur et conservateur comme elle. Dieu n'a pas limit�� �� un nombre restreint d'��chelons la mont��e lumineuse de Jacob. Tout ce que la nature a fait inf��rieur �� l'homme, elle le soumet �� l'homme, c'est �� lui d'agrandir son domaine en montant toujours! Ainsi la [9] longueur et m��me la perp��tuit�� de la vie, l'atmosph��re et ses orages, la terre et ses filons m��talliques, la lumi��re et ses prodigieux mirages, la nuit et ses r��ves, la mort et ses fant?mes, tout cela ob��it au sceptre royal du mage, au baton pastoral de Jacob, �� la verge foudroyante de Mo?se. L'adepte se fait roi des ��l��ments, transformateur des m��taux, arbitre des visions, directeur des oracles, ma?tre de la vie, enfin, dans l'ordre math��matique de la nature, et conform��ment �� la volont�� de l'intelligence supr��me. Voil�� la magie dans toute sa gloire! Mais qui osera dans notre si��cle ajouter foi �� nos paroles? ceux qui voudront loyalement ��tudier et franchement savoir, car nous ne cachons plus la v��rit�� sous le voile des paraboles ou des signes hi��roglyphiques, le temps est venu o�� tout doit ��tre dit, et nous nous proposons de tout dire.
Nous allons d��couvrir non-seulement cette science toujours occulte qui, comme nous l'avons dit, se cachait sous les ombres des anciens myst��res; qui a ��t�� mal r��v��l��e, ou plut?t indignement d��figur��e par les gnostiques; qu'on devine sous les obscurit��s qui couvrent les crimes pr��tendus des templiers, et qu'on retrouve envelopp��e d'��nigmes maintenant imp��n��trables dans les rites de la haute ma?onnerie. Mais nous allons amener au grand jour le roi fantastique du sabbat, et montrer au fond de la magie noire elle-m��me, abandonn��e depuis longtemps �� la ris��e des petits-enfants de Voltaire, d'��pouvantables r��alit��s.
Pour un grand nombre de lecteurs, la magie est la science du diable. Sans doute. Comme la science de la lumi��re est celle de l'ombre.
Nous avouons d'abord hardiment que le diable ne nous fait pas [10] peur. ?Je n'ai peur que de ceux qui craignent le diable, disait sainte Th��r��se.? Mais aussi nous d��clarons qu'il ne nous fait pas rire; et que nous trouvons fort d��plac��es les railleries dont il est si souvent l'objet.
Quoi que ce soit, nous voulons l'amener devant la science.
Le diable et la science!--Il semble qu'en rapprochant deux noms aussi ��trangement disparates, l'auteur de ce livre ait laiss�� voir d'abord toute sa pens��e. Amener devant la lumi��re la personnification mystique des t��n��bres, n'est-ce pas an��antir devant la v��rit�� le fant?me du
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