la science de tous les ages, il n'aurait pas conclu �� la n��gation du culte vraiment catholique, c'est-��-dire universel et ��ternel!
C'��tait le souvenir de cet absolu scientifique et religieux, de cette doctrine qui se r��sume en une parole, de cette parole, enfin, alternativement perdue et retrouv��e, qui se transmettait aux ��lus de toutes les initiations antiques; c'��tait ce m��me souvenir, conserv�� ou profan�� peut-��tre dans l'ordre c��l��bre des templiers, qui devenait pour toutes les associations secr��tes des rose-croix, des illumin��s et des francs-ma?ons, la raison de leurs rites bizarres, de leurs signes plus ou moins conventionnels, et surtout de leur d��vouement mutuel et de leur puissance. Les doctrines et les myst��res de la magie ont ��t�� profan��s, nous ne voulons pas en disconvenir, et cette profanation m��me, renouvel��e d'age en age, a ��t�� pour les [5] imprudents r��v��lateurs une grande et terrible le?on. Les gnostiques ont fait proscrire la gnose par les chr��tiens et le sanctuaire officiel s'est ferm�� �� la haute initiation. Ainsi la hi��rarchie du savoir a ��t�� compromise par les attentats de l'ignorance usurpatrice, et les d��sordres du sanctuaire se sont reproduits dans l'��tat, car toujours, bon gr�� mal gr��, le roi rel��ve du pr��tre, et c'est du sanctuaire ��ternel de l'enseignement divin que les pouvoirs de la terre pour se rendre durables attendront toujours leur cons��cration et leur force.
La clef de la science a ��t�� abandonn��e aux enfants, et, comme on devait s'y attendre, cette clef se trouve actuellement ��gar��e et comme perdue. Cependant un homme d'une haute intuition et d'un grand courage moral, le comte Joseph de Maistre, le catholique d��termin��, confessant que le monde ��tait sans religion et ne pouvait longtemps durer ainsi, tournait involontairement les yeux vers les derniers sanctuaires de l'occultisme et appelait de tous ses voeux le jour o�� l'affinit�� naturelle qui existe entre la science et la foi les r��unirait enfin dans la t��te d'un homme de g��nie. ?Celui-l�� sera grand! s'��criait-il, et il fera cesser le XVIIIe si��cle, qui dure encore... On parlera alors de notre stupidit�� actuelle comme nous parlons de la barbarie du moyen age!?
La pr��diction du comte de Maistre se r��alise; l'alliance de la science et de la foi, consomm��e depuis longtemps, s'est enfin montr��e, non pas �� un homme de g��nie, il n'en faut pas pour voir la lumi��re, et d'ailleurs le g��nie n'a jamais rien prouv��, si ce n'est sa grandeur exceptionnelle et ses lumi��res inaccessibles �� la foule. La grande v��rit�� exige seulement qu'on la trouve, puis [6] les plus simples d'entre le peuple pourront la comprendre et au besoin la d��montrer.
Elle ne deviendra pourtant jamais vulgaire, parce qu'elle est hi��rarchique et parce que l'anarchie seule flatte les pr��jug��s de la foule; il ne faut pas aux masses de v��rit��s absolues, autrement le progr��s s'arr��terait et la vie cesserait dans l'humanit��, le va-et-vient des id��es contraires, le choc des opinions, les passions de la mode d��termin��es toujours par les r��ves du moment sont n��cessaires �� la croissance intellectuelle des peuples. Les foules le sentent bien, et c'est pour cela qu'elles abandonnent si volontiers la chaire des docteurs pour courir aux tr��teaux du charlatan. Les hommes m��me qui passent pour s'occuper sp��cialement de philosophie, ressemblent presque toujours �� ces enfants qui jouent �� se proposer entre eux des ��nigmes, et qui s'empressent de mettre hors du jeu celui qui sait le mot d'avance, de peur que celui-l�� ne les emp��che de jouer en ?tant tout son int��r��t �� l'embarras de leurs questions.
?Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu,? a dit la sagesse ��ternelle. La puret�� du coeur ��pure donc l'intelligence et la rectitude de la volont�� fait l'exactitude de l'entendement. Celui qui pr��f��re �� tout la v��rit�� et la justice aura la justice et la v��rit�� pour r��compense, car la Providence supr��me nous a donn�� la libert�� pour que nous puissions conqu��rir la vie; et la v��rit�� m��me, quelque rigoureuse qu'elle soit, ne s'impose qu'avec douceur et ne fait jamais violence aux lenteurs ou aux ��garements de notre volont�� s��duite par les attraits du mensonge.
Cependant, dit Bossuet, ?avant qu'il y ait quelque chose qui [7] plaise ou qui d��plaise �� nos sens, il y a une v��rit��; et c'est par elle seule que nos actions doivent ��tre r��gl��es, ce n'est pas par notre plaisir.? Le royaume de Dieu n'est pas l'empire de l'arbitraire, ni pour les hommes ni pour Dieu m��me. ?Une chose, dit saint Thomas, n'est pas juste parce que Dieu la veut, mais Dieu la veut parce qu'elle est juste.? La balance divine r��git et n��cessite les math��matiques ��ternelles. ?Dieu a tout fait avec le nombre, le poids et la mesure.? C'est ici la Bible qui parle. Mesurez un coin de la cr��ation, et faites une multiplication proportionnellement progressive, et l'infini tout entier multipliera ses cercles remplis d'univers
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