�� condition qu'il jouirait de ces trois derni��res places le reste de sa vie, et quil ne ferait aucune alliance avec Henri, roi d'Angleterre, ni avec Richard, son fr��re. Aussit?t apr��s ce trait��, le comte de Bretagne, pour prouver son attachement aux int��r��ts du roi, marcha avec Imbert de Beaujeu, conn��table de France, contre Richard, fr��re du roi d'Angleterre, l'emp��cha de rien entreprendre sur les terres de France, et l'obligea de se retirer. Le roi d'Angleterre sollicita en vain les seigneurs de Normandie, d'Anjou et du Poitou, de prendre les armes en sa faveur; mais, comme aucun d'eux n'osa se d��clarer, il fut oblig�� de faire une tr��ve pour un an, qu'il obtint par la m��diation du pape Gr��goire IX, qui venait de succ��der �� Honor�� III.
Les choses ��tant ainsi pacifi��es, la r��gente renouvela les trait��s faits sous les pr��c��dens r��gnes, avec l'empereur Fr��d��ric II, et avec Henri son fils, roi des Romains, par lesquels ils s'engageaient �� ne prendre aucune liaison avec l'Angleterre contre la France. Elle employa tous ses soins pour se maintenir en bonne intelligence avec les princes alli��s de la France, pour s'attacher le plus qu'elle pourrait de seigneurs vassaux de la couronne, et elle fut toujours attentive �� pr��venir et arr��ter, dans leur naissance, les entreprises des esprits brouillons; car elle ne devait pas compter qu'ils en demeurassent �� une premi��re tentative; ils en avaient tir�� trop d'avantages, et l'esprit de faction s'apaise bien moins par les bienfaits, qu'il ne s'anime par l'esp��rance d'en extorquer de nouveaux.
Education de Louis.
Quoique la conduite des affaires de l'��tat donnat beaucoup d'occupation �� la reine r��gente, cependant elle savait encore trouver assez de temps pour donner ses soins �� l'��ducation du prince son fils, �� laquelle elle pr��sidait elle-m��me. Les historiens contemporains ont n��glig�� de nous apprendre quel ��tait le gouverneur de Louis: nous devons croire que la reine en faisait les principales fonctions. Nous ignorons aussi le nom et les qualit��s de son pr��cepteur, qu'on ne lui donna que fort tard, suivant l'usage de ce temps-l��; mais, quel qu'il f?t, il est certain que les voies lui ��taient bien pr��par��es par les soins que la reine r��gente en avait d��j�� pris. Nous voyons dans les M��moires du sire de Joinville, auteur contemporain et confident de Louis, qu'elle n'��pargna rien pour mettre aupr��s de son fils les personnes les plus capables pour la vertu et pour la science. De la part du jeune prince, la docilit��, la douceur, le d��sir de profiter, la droiture de l'esprit, et surtout celle du coeur, rendaient ais��e une fonction si ��pineuse et si difficile. La reine s'attacha surtout �� l'instruire, d��s son bas age, de la connaissance de Dieu, et des v��ritables vertus dont il est le mod��le. Aussi n'oublia-t-il jamais ce que sa m��re lui avait dit un jour, lorsqu'il ��tait encore jeune: Mon fils, vous ��tes n�� roi; je vous aime avec toute la tendresse dont une m��re est capable; mais j'aimerais mieux vous voir mort, que de vous voir commettre un p��ch�� mortel. Il grava ces instructions si profond��ment dans son coeur, qu'il donna toujours �� l'exercice de la religion et �� la retraite, les momens qu'il d��robait aux fonctions de la royaut��.
On n'oublia pas en m��me temps de lui procurer les instructions qui peuvent contribuer �� former l'esprit, mais, selon qu'on le pouvait faire dans ce si��cle-l��, o�� l'ignorance ��tait prodigieuse, m��me parmi les eccl��siastiques. On rapporte comme un ��loge de ce prince, qu'il savait ��crire (car les plus grands seigneurs ne savaient pas m��me signer leur nom), qu'il entendait tr��s-bien le latin de l'Ecriture-Sainte, et les ouvrages des P��res de l'Eglise, qui ont ��crit dans cette langue.
Pour ce qui est de l'histoire, il savait celle des rois ses pr��d��cesseurs, rapport��e dans les chroniques particuli��res de leurs r��gnes, qui, quoique tr��s-imparfaites, nous ont n��anmoins conserv�� les actions les plus m��morables des princes des deux premi��res races de la monarchie. On y trouve la connaissance de leurs vertus et de leurs d��fauts, qui fournissait des exemples pour apprendre �� pratiquer les unes et ��viter les autres.
On lui proposa surtout pour mod��le le roi Philippe-Auguste, son a?eul, un des plus grands rois de la monarchie. Ce prince ��tait mont�� sur le tr?ne, dans un age �� peu pr��s pareil �� celui de Louis, et dans les m��mes circonstances. La reine Blanche, sa m��re, lui fit pr��voir le mauvais effet que pouvait produire l'id��e de sa jeunesse sur les esprits mutins et brouillons de son royaume. Elle s'appliqua �� lui faire ��viter les d��fauts des jeunes gens de son age, et surtout l'inapplication, l'amour de l'oisivet�� et du plaisir. Elle lui donna connaissance de toutes les affaires; elle ne d��cida jamais rien d'important sans le lui communiquer; et, dans les guerres qu'elle eut �� soutenir, elle le fit toujours para?tre �� la
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