l'attachement au foyer domestique. Et plus ceux qui nous entourent ont d? peiner et souffrir pour assurer notre existence, plus nous leur devons de reconnaissance et d'affection. Pour bien conna?tre la valeur d'un bienfait, il faut, dit-on, en avoir ��t�� priv��; n'attendons pas que nous ayons le malheur d'��tre priv��es ou ��loign��es des n?tres pour comprendre ce que nous devons �� leur tendresse, �� leur sollicitude. Abandonnons-nous sans r��serve aux douces joies de la famille, accomplissons-en toutes les obligations, c'est l�� qu'est le bonheur, le vrai, le seul, celui que donne le sentiment du devoir accompli. N'oublions pas que notre mission sur la terre est d'aimer, de nous d��vouer, de nous oublier pour les n?tres, et que le plus grand malheur pour une femme serait de n'avoir personne �� qui consacrer ce que la nature a mis en elle de tendresse et de d��vouement.
Aimons d'abord ceux qui nous ont aim��es les premiers, qui ont mis en nous leur espoir avant m��me que nous ne fussions n��es. Ils ��taient jeunes encore lorsque nous ��tions toutes petites, ont-ils h��sit�� un seul instant �� sacrifier leur jeunesse, �� se priver de toute distraction et parfois m��me des choses les plus n��cessaires �� la vie, pour ne s'occuper que du cher b��b��. Leurs joies, c'��taient nos premiers pas, c'��taient nos sourires, nos caresses. Quelles angoisses lorsque la maladie nous mena?ait et que, pench��s sur notre berceau, ils ��piaient le moindre de nos mouvements. Quelles privations aussi n'ont-ils pas d? s'imposer pour nous ��lever sans que nous manquions de rien, et quelle douleur pour eux quand, malgr�� leurs efforts, ils ne pouvaient nous procurer tout le bien-��tre n��cessaire. Et lorsque nous avons avanc�� en age, quels soucis de tous les instants pour le pr��sent et pour l'avenir. Ils nous ont fait ce que nous sommes, veillant sur notre sant��, sur notre ��ducation, sur notre conduite, s'oubliant eux-m��mes en toutes circonstances pour ne songer qu'�� nous. Aussi n'insisterons-nous pas sur l'obligation d'aimer nos parents, il n'existe pas sans doute d'enfant assez d��natur��e �� qui cette recommandation serait n��cessaire, mais nous dirons qu'il ne suffit pas de les aimer platoniquement, qu'il faut leur t��moigner notre affection par tous les moyens en notre pouvoir en saisissant avec empressement toutes les occasions de leur ��tre agr��ables, en ��vitant avec soin tout ce qui pourrait les contrarier, en les entourant constamment de nos soins, de nos pr��venances et de notre respect. N'oublions pas que de nous seules peuvent leur venir leurs plus grandes peines comme leurs plus grandes joies, et faisons en sorte de ne leur donner que des satisfactions en ��change des sacrifices que nous leur avons co?t��s.
Ce n'est pas seulement pendant nos premi��res ann��es que nous devons les respecter et les ch��rir. Si nous pouvions manquer �� notre devoir sous ce rapport, la jeunesse et l'irr��flexion seraient notre seule excuse. C'est au contraire lorsque nous avan?ons en age qu'ils doivent pouvoir compter sur notre reconnaissance et notre affection. Aussit?t que nous serons en situation de pouvoir travailler et que nos parents seront eux-m��mes fatigu��s par l'age et le labeur, mettons-nous �� l'oeuvre courageusement pour diminuer leurs peines; c'est notre devoir de travailler pour eux comme ils l'ont fait pour nous. Rendons-nous utiles autant que nous le pouvons; si nos occupations ne nous obligent pas �� passer la journ��e au dehors, soyons pour notre m��re un aide constant, ne lui laissons prendre dans l'int��rieur du m��nage aucune peine, aucune fatigue que nous pouvons lui ��viter. Il serait par cons��quent peu digne d'une jeune fille que sa m��re f?t oblig��e d'interrompre ses occupations pour pr��parer le repas de la famille ou nettoyer la maison, pendant qu'elle-m��me gaspillerait son temps ou s'occuperait de futilit��s. Il nous est donn�� parfois d'admirer et d'applaudir des jeunes filles qui, par leur travail, soutiennent leurs parents ag��s ou les aident �� ��lever leurs fr��res et soeurs plus jeunes; suivons leur exemple, et qu'en toute circonstance notre famille puisse compter sur notre d��vouement. Nous ne devons, certes, m��priser personne, mais ce serait un m��pris juste et m��rit�� que celui que nous aurions pour l'enfant assez d��pourvu de conscience et de naturel pour manquer de respect envers ses parents ou leur refuser l'aide et les secours dont ils auraient besoin.
N'oublions pas que la d��f��rence �� laquelle nous sommes tenues nous interdit de nous poser en juges de leurs actes, et que ce n'est pas �� nous qu'il appartient de les critiquer. Quels que puissent ��tre parfois leurs torts et leurs d��fauts, nous n'en devons pas moins les respecter et les aimer, et nous efforcer de cacher au monde leurs faiblesses. Qui sait si par notre tendresse nous ne parviendrons pas �� les rendre meilleurs, si la crainte de nous peiner, de nuire �� notre avenir, n'am��nera pas en eux de salutaires r��flexions, une am��lioration dans leur conduite.
Continue reading on your phone by scaning this QR Code
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.