débordé couvrirent la terre et jusques aux plus hautes montagnes,
excepté celle d'Olaimy, sur laquelle se soleil s'était lui-même bâti un
temple.
Les Natchez et les peuples du Mississipi regardaient le soleil comme un
des aïeux de leurs Chefs.
Les femmes, dans le Canada, haranguaient l'astre du jour à son lever, et
lui présentaient leurs enfans.
SOULBIECHE, nom de l'être suprême chez les Allibamons, peuplade
de la Louisiane.
TATUSIO, dieu des Magnacicas, peuplade du Paraguay, garde jour et
nuit un pont de bois jeté sur un grand fleuve, où se rendent les âmes au
sortir du corps. Ce dieu les purifie avant de les laisser passer pour aller
en paradis, et si elles font la moindre résistance, il les précipite dans le
fleuve--(Le P. Charlevoix, Hist. du Paraguay.)
TAZI, mère commune, nom que les Mexicains donnaient à la terre.
TEPHRAMANCIE, espèce de divination dans laquelle on se servait de
la cendre du feu qui avait consumé les victimes. On prétend que les
Algonquins et les Abénaquis la pratiquaient.
TESCALIPUCA, dieu de la pénitence au Mexique. Son idole était
d'une pierre noire et polie comme le marbre. Elle avait à la lèvre
inférieure des anneaux d'or avec un petit tuyau de crystal, d'où sortait
une plume verte ou bleue; la tresse de ses cheveux était dorée, et
supportait une oreille d'or, symbole de l'attention. Elle avait sur la
poitrine un lingot d'or; ses bras étaient couverts de chaînes du même
métal; une émeraude formait son ombilic, et elle avait à la main gauche
une plaque d'or unie comme un miroir, d'où sortaient en forme
d'éventail, des plumes de diverses couleurs.
TLALOCATETULTHLI, dieu des eaux, le Neptune des Mexicains.
TOIA, dieu de la guerre chez les Floridiens.
TORI, grand'mère, nom donné à une ancienne reine des Mexicains,
qu'ils avaient divinisée, et qui était comme leur Cybelle.
TOUPAN, nom sous lequel les peuples du Brésil honorent le tonnerre.
Ils sont saisis de la plus grande frayeur en l'entendant gronder, et quand
on leur dit qu'il faut adorer le vrai Dieu, qui est le maître du tonner:
chose étrange! disent-ils, que Dieu qui est si bon, épouvante ainsi les
hommes.
TUPARAN ou WAC, selon les Edues peuplade de la Californie, se
révolta autrefois contre Niparaya, créateur du ciel et de la terre, et osa
lui livrer bataille. Mais Niparaya le défit, le dépouilla de sa puissance,
le chassa du ciel, et le confina dans une caverne souterraine, qu'il donna
en garde aus baleines. Ce dieu bienfaisant n'aime pas que les hommes
se battent, et ceux qui meurent d'un coup de flèche ou d'épée ne vont
point au ciel. Au contraire Tuparan aime la guerre, parce qu'elle peuple
sa caverne.
UCUPACHA, bas monde, un des noms que les Péruviens donnent à
leur principal dieu Pacha-camac.
VEU PACHA, centre de la terre. Les Amautas, docteurs et philosophes
du Pérou, appellaient ainsi l'enfer. Ils pensaient à peu près comme le
célèbre théologien Lessius, qui place aussi l'enfer au centre de la terre;
mais ils n'y mettaient pas comme lui de l'huile bouillante, et ne fesaient
consister ses tourmens que dans les maux ordinaires de la vie, sans
aucun mélange de bonheur ni de consolation.
VICTIMES. Quelques peuplades du Mexique ayant été battues par
Ferdinand Cortez lui envoyèrent des députés avec trois sortes de
présens. «Seigneur, lui dirent-ils, voilà cinq esclaves que nous t'offrons;
si tu es un dieu qui se nourrisse de chair et de sang, sacrifie les; si tu es
un dieu débonnaire, voilà de l'encens et des plumes; si tu es un homme,
prends ces oiseaux et ces fruits.»
VITZILIPUTZILI, le plus fameux des dieux du Mexique, y conduisit
les Mexicains comme Jehovah conduisit les Hébreux. Les Mexicains,
ainsi appellés de Mexi leur général, étaient d'abord des peuplades
vagabondes. Ils firent une irruption sur les terres de certains peuples
appellés Navatelcas, assurés du succès de leur dieu, qui marchait
lui-même à leur tête, porté par quatre prêtres, dans un coffre tissu de
roseaux. Les Mexicains avaient une immense étendue de pays à
parcourir avant d'arriver à cette terre promise; mais enfin, Viziliputzili
ordonna à Mexi d'asseoir son camp dans un endroit où l'on trouva un
figuier planté dans un rocher, sur les branches duquel était perché un
aigle tenant entre ses griffes un petit oiseau.
EXTRAIT DU PROSPECTUS.
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M. D. disait dans le tome VIIIe de la Bibliothèque Canadienne: «Une
Biographie des Américains Naturels, ou une Histoire des principaux
Guerriers et Orateurs Sauvages de l'Amérique du Nord, sans y
comprendre même le Mexique, ne serait pas un ouvrage dépourvu
d'intérêt.» En effet, c'est bien d'une telle histoire que M. Dainville
pouvait dire avec vérité, qu'elle est singulièrement riche en beautés
effrayantes; que des guerres sans fin, des moeurs fortes, naïves,
farouches, qui montrent à nu les traits primitifs de l'âme humaine, lui
donnent un intérêt romanesque.
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