sont elles qui ont produit ces oeuvres colossales qui font l'admiration du monde, la construction des chemins de fer, des t��l��graphes ��lectriques, le percement des isthmes . . . . . . . . .
C'est frapp�� d'admiration pour ce ph��nom��ne qui se reproduit tous les jours, que nous venons aujourd'hui proposer le m��me proc��d�� pour l'ex��cution de cette autre grande oeuvre d'��conomie sociale, l'extinction du paup��risme agricole europ��en par la colonisation dans la R��publique Argentine, proc��d�� que nous allons exposer dans le chapitre qui suit.
SYST��ME DE COLONISATION ORGANIS��E
Agricole et industrielle �� production ��lev��e.
Dans toute colonisation, trois ��l��ments concourent �� l'op��ration: 1o la terre, ou sol �� ��laborer;--2o le travail, qui ��labore;--3o le capital, c'est-��-dire l'outillage n��cessaire au travail pour obtenir la production. Nous traduisons ces trois ��l��ments par la formule suivante: terre + travail + capital = production. Maintenant si nous voulions ��lever le chiffre de la r��sultante production, �� un plus haut degr�� de puissance qui est le r��sultat �� chercher, il nous suffira d'��lever la puissance des facteurs par cette autre formule (terre + travail + capital)^m = production^m--��lev��e �� sa plus haute puissance. C'est-��-dire terre conc��d��e, acqu��rant une valeur croissante �� c?t�� d'une voie ferr��e et dont la culture est accompagn��e de l'industrie si productive de l'��l��ve du b��tail, ��tablie sur une grande ��chelle. Capital anonyme, agent le plus ��lastique, le plus puissant de l'industrie;--travailleur de la terre, choisi seulement dans la population agricole, parce que celle-ci comporte plus de vigueur de corps, plus d'esprit d'ordre, plus de moralit��, plus d'aptitude pour le travail de la terre et l'��l��ve du b��tail.
La formule, telle que nous venons de l'��tablir, va ��tre le pivot sur lequel roulera notre syst��me de colonisation �� production ��lev��e.
PREMIER FACTEUR
Terre �� c?t�� de chemins de fer, conc��d��s par le gouvernement, ayant pour agent le gouvernement.
La concession de la terre n'est pas une condition on��reuse pour le gouvernement national qui a sous sa main 47,000 lieues carr��es appartenant �� l'��tat: ni pour les gouvernements des provinces qui poss��dent d'immenses espaces de sol incultiv��. Au contraire, les uns et les autres ont un grand int��r��t �� livrer ce terrain au travail du cultivateur pour lui faire acqu��rir de la valeur et accro?tre ainsi la richesse du pays. Toutefois, une condition essentielle s'impose dans toute oeuvre de colonisation, et qu'il est de toute n��cessit�� de remplir, si on veut les voir prosp��rer; c'est que les colonies aient des rapports faciles avec de grandes cit��s commerciales et des ports de mer, par o�� doivent s'��couler leurs produits agricoles; en cons��quence, elles doivent se fonder non loin des fleuves navigables, comme dans la province de Santa-F��, ou le long des chemins de fer. Or, les provinces de l'ouest de la R��publique Argentine, ni le territoire national des Pampes qui leur est adjacent, ne poss��dent pas de fleuve navigable. Il sera donc indispensable d'y cr��er des chemins de fer, si l'on veut fonder des colonies dans ces contr��es[10]. En attendant la construction des voies ferr��es sur les territoires nationaux, le chemin de fer de l'ouest de Villa-Nueva �� Mendosa, qui est aujourd'hui en circulation, pourrait permettre la fondation d'un certain nombre de colonies; car, sur un parcours de cent trente lieues du Rio-Cuarto �� Mendosa, on rencontre �� peine une dizaine de centres de population.
Mais le chemin de fer qui est appel�� �� jouer le plus grand r?le ��conomique et politique, pour la prosp��rit�� des provinces du centre et de l'ouest de la R��publique, c'est sans contre-dit le chemin de fer central des Pampas, qui reliera ces derni��res provinces aux deux plus grands ports argentins sur l'Oc��an Atlantique, les ports de Saint-Antoine et de Bahia-Blanca, mettant ainsi une population industrieuse et commer?ante de 400,000 ames, en rapport direct et rapide avec le commerce ��tranger. Le chemin de fer central de la Pampa aura un autre grand avantage, celui de rendre possible et facile la colonisation du vaste territoire des Pampas de dix mille lieux carr��es de superficie, de cette immense plaine herbac��e qui fait suite �� la Pampa de la province de Buenos-Ayres, et s'��tend jusqu'aux pieds des Cordilli��res; que les Indiens avaient choisie pour r��sidence �� cause de sa fertilit�� et de son climat temp��r��, et que le gouvernement national doit s'empresser de livrer aujourd'hui au travail producteur du cultivateur et de l'��leveur de b��tail, en y cr��ant des centres de population, destin��s �� devenir prosp��res et �� accro?tre la richesse du pays, centres de population autour desquels viendront s'��tablir de nombreux ��leveurs de b��tail.
La distance entre la ville de Mercedes (province de San-Luis) point de d��part du chemin de fer Pamp��en et le port de Saint-Antoine o�� il devra aboutir, peut ��tre calcul��e �� 170 lieues; celle de l'embranchement de Poytagu�� �� Bahia-Blanca �� 40 lieues et celle du Port Saint-Antoine �� la vall��e de Rio-Negro de 11
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