Voyages | Page 9

Théodore Aynard
qui m'a
reçu avec son air leste, à sa toilette, et m'a congédié ensuite, sans
cérémonie, quand elle a été faite.
* * *
26 août.--Partie de campagne chez M. Brouzet à la Colline, où nous
avons dîné en très bonne compagnie; maison fort agréable et très
champêtre.

Nous partons de Turin, le 28, à cinq heures du soir, avec M. Negri, pour
sa maison de campagne, pour être à portée de Moncalieri.
* * *
29 août.--À six heures du matin, nous descendons dans la plaine, où
était rangée la légion d'accompagnement qui devait manoeuvrer sous
les yeux du roi.
(Description des manoeuvres... traversée du Pô... Dressement des
tentes... etc.)
Nous nous embarquons sur le Pô, avec Mme Aignon, ses filles, Mme
Nasi, Mme Nasi Maggia et ses quatre soeurs, MM. Aignon et Nasi fils;
nous descendons à Moncalieri, nous dînons chez M. Nasi, et le soir,
nous retournons coucher chez M. Negri.
* * *
2 septembre.--Dîné à la campagne Saint-Ange-Morel avec Barberis,
Ballor, Jouben et autres, au nombre de douze, sur le chemin de la
Superga à un mille de Turin.
* * *
8 septembre.--Procession de la fête de la Vierge où vont les
communautés religieuses, le chapitre de la cathédrale, l'archevêque, le
sénat, la chambre des comptes, le consulat, les conseillers de ville et les
corps nombreux de pénitents et pénitentes; concours très considérable
de toute la population.
* * *
9 septembre.--Dîné à la vigne de Doxa, presque à la porte de la ville,
avec M. Leclerc de Nice, Tollo père et ses deux fils, Haldimand, etc.
Ces deux jours, le spectacle du Théâtre de Carignan était magnifique;
toutes les loges étaient pleines, chose rare pour la saison.

(On voit par ses notes de correspondance que pendant la fin de
septembre, il s'est beaucoup occupé de l'affaire Cajoli et autres.)
* * *
8 octobre.--Il part de Turin pour Bologne, toujours dans sa chaise de
poste, en passant par Casale, Alexandrie, Tortone, Plaisance, Parme,
Reggio et Modène.
(Dans chaque ville il fait une description sommaire des pays traversés,
qu'il serait trop long de transcrire ici, nous nous bornerons à quelques
extraits.)
* * *
8 octobre 1787.--On traverse cinq rivières pour aller de Turin à Casal:
la Stura, le Mollon, l'Eau-d'Or, la Dora-Baltéa et le Pô à Casal même,
sur lesquelles il n'y avait point de ponts.
* * *
10 octobre.--Le théâtre d'Alexandrie est grand, mais le parterre est bas.
L'opéra est bon; la première chanteuse excellente; le ballet fort joli.
Après le spectacle il y a bal, où tout le monde peut entrer en payant,
mais il n'y a que les nobles qui peuvent danser!
On voit à Alexandrie un beau pont couvert sur le Tanaro qui a 620
pieds de long.
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14 octobre.--Voyage à Novi; on a rajusté le chemin qui était
impraticable. On traverse Pozzalo, village dangereux à cause des
voleurs; il est prudent de ne pas y passer la nuit.
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16 octobre.--Départ d'Alexandrie pour aller à Tortone; on passe la
Scrivia; cette rivière est tantôt guéable, tantôt d'une grande force; de

sorte qu'il n'y a point de prix fixe pour le passage en bateau. Le mien a
duré deux minutes. J'ai offert 5 sous; on m'a demandé 3 livres, et l'on
s'est contenté de 10 sous, sur la menace d'informer le commandant.
Description de Plaisance... l'église du Dôme est grande, belle; beaucoup
de peintures.
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17 octobre.--Parti de Plaisance à trois heures et demie, j'arrive à cinq
heures à Fiorenzuola, petite ville où je ne trouve point de chevaux, à
cause de la foire; il faut se décider à coucher.
Il y a grand monde à l'auberge; je suis engagé à aller à un bal que
donnent quelques seigneurs des environs; j'y reste jusqu'à deux heures
du matin, puis je vais me coucher; en partant à six heures et demie je
rencontre quelques dames qui en sortaient. Description de Parme,
Reggio et Modène.
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21 octobre.--La grande tour de Modène, une des sept merveilles de
l'Italie: il y a quatre cents marches à monter.
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23 octobre.--Arrivé à Bologne. Je me loge hôtel de la Paix. Description
de Bologne. L'église métropolitaine de Saint-Pierre et la collégiale de
San-Pétronio sont l'une et l'autre très vastes et d'une très grande
hauteur.
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24 octobre.--Partie de campagne chez le marquis de Rata, où j'ai vu le
cardinal-légat. Le soir, vu Mme Bianchi la mère qui m'a fait beaucoup
d'amitiés.
* * *

25 octobre.--Vu le doyen de Bianchi dont j'ai reçu toutes les offres de
service. Dîné chez M. de Merendoni, avec le doyen qui ne m'a pas
quitté de toute la journée; nous sommes allés ensemble à
San-Giovani-in-Monte, où se sont chantés en grande cérémonie la
messe et les vêpres en
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