de soif et sommes fatigu��. Sire Soldat, ayez l'obligeance de porter notre casque �� finances, et vous, sire Lancier, chargez-vous du ciseau �� merdre et du baton �� physique pour soulager notre personne, car, je le r��p��te, nous sommes fatigu��.
(Les soldats ob��issent.)
Pile:
--Hon! Monsieuye! il est ��tonnant que les Russes n'apparaissent point.
P��re Ubu:
--Il est regrettable que l'��tat de nos finances ne nous permette pas d'avoir une voiture �� notre taille; car, par crainte de d��molir notre monture, nous avons fait tout le chemin �� pied, tra?nant notre cheval par la bride. Mais quand nous serons de retour en Pologne, nous imaginerons, au moyen de notre science en physique et aid�� des lumi��res de nos conseillers, une voiture �� vent pour transporter toute l'arm��e.
Cotice:
--Voil�� Nicolas Rensky qui se pr��cipite.
P��re Ubu:
--Et qu'a-t-il, ce gar?on?
Rensky:
--Tout est perdu, Sire, les Polonais sont r��volt��s. Giron est tu�� et la M��re Ubu est en fuite dans les montagnes.
P��re Ubu:
--Oiseau de nuit, b��te de malheur, hibou �� gu��tres! O�� as-tu p��ch�� ces sornettes? En voil�� d'une autre! Et qui a fait ?a? Bougrelas, je parie. D'o�� viens-tu?
Rensky:
--De Varsovie, noble Seigneur.
P��re Ubu:
--Gar?on de ma merdre, si je t'en croyais je ferais rebrousser chemin �� toute l'arm��e. Mais, seigneur gar?on, il y a sur tes ��paules plus de plumes que de cervelle et tu as r��v�� des sottises. Va aux avant-postes mon gar?on, les Russes ne sont pas loin et nous aurons bient?t �� estocader de nos armes, tant �� merdre qu'�� phynances et �� physique.
Le g��n��ral Lascy:
--P��re Ubu, ne voyez-vous pas dans la plaine les Russes?
P��re Ubu:
--C'est vrai, les Russes! Me voil�� joli. Si encore il y avait moyen de s'en aller, mais pas du tout, nous sommes sur une hauteur et nous serons en butte �� tous les coups.
L'Arm��e:
--Les Russes! L'ennemi!
P��re Ubu:
--Allons, messieurs, prenons nos dispositions pour la bataille. Nous allons rester sur la colline et ne commettrons point la sottise de descendre en bas. Je me tiendrai au milieu comme une citadelle vivante et vous autres graviterez autour de moi. J'ai �� vous recommander de mettre dans les fusils autant de balles qu'ils en pourront tenir, car 8 balles peuvent tuer 8 Russes et c'est autant que je n'aurai pas sur le dos. Nous mettrons les fantassins �� pied au bas de la colline pour recevoir les Russes et les tuer un peu, les cavaliers derri��re pour se jeter dans la confusion, et l'artillerie autour du moulin �� vent ici pr��sent pour tirer dans le tas. Quant �� nous, nous nous tiendrons dans le moulin �� vent et tirerons avec le pistolet �� phynances par la fen��tre, en travers de la porte nous placerons le baton �� physique, et si quelqu'un essaye d'entrer, gare au croc �� merdre!!!
Officiers:
--Vos ordres, Sire Ubu, seront ex��cut��s.
P��re Ubu:
--Eh cela va bien, nous serons vainqueurs. Quelle heure est-il?
Le g��n��ral Lascy:
--Onze heures du matin.
P��re Ubu:
--Alors, nous allons d?ner, car les Russes n'attaqueront pas avant midi. Dites aux soldats, Seigneur G��n��ral, de faire leurs besoins et d'entonner la Chanson �� Finances.
(Lasky s'en va.)
Soldats et Palotins:
--Vive le P��re Ubu, notre grand Financier! Ting, ting, ting; ting, ting, ting; ting, ting, tating!
P��re Ubu:
--O les braves gens, je les adore. (Un boulet russe arrive et casse l'aile du moulin.) Ah! j'ai peur, Sire Dieu, je suis mort! et cependant non, je n'ai rien.
Sc��ne IV
LES M��MES, UN CAPITAINE, puis L'ARM��E RUSSE.
Un Capitaine (arrivant):
--Sire Ubu, les Russes attaquent.
P��re Ubu:
--Eh bien, apr��s, que veux-tu que j'y fasse? ce n'est pas moi qui le leur ai dit. Cependant, Messieurs des Finances, pr��parons-nous au combat.
Le G��n��ral Lascy:
--Un second boulet.
P��re Ubu:
--Ah! je n'y tiens plus. Ici il pleut du plomb et du fer et nous pourrions endommager notre pr��cieuse personne. Descendons. (Tous descendent au pas de course. La bataille vient de s'engager. Ils disparaissent dans des torrents de fum��e au pied de la colline.)
Un Russe (frappant).
--Pour Dieu et le Czar!
Rensky:
--Ah! je suis mort.
P��re Ubu:
--En avant! Ah, toi, Monsieur, que je t'attrape, car tu m'as fait mal, entends-tu? sac �� vin! avec ton flingot qui ne part pas.
Le Russe:
--Ah! voyez-vous ?a. (Il lui tire un coup de revolver.)
P��re Ubu:
--Ah! Oh! Je suis bless��, je suis trou��, je suis perfor��, je suis administr��, je suis enterr��. Oh, mais tout de m��me! Ah! je le tiens, (Il le d��chire.) Tiens! recommenceras-tu, maintenant!
Le g��n��ral Lascy:
--En avant, poussons vigoureusement, passons le foss��. La victoire est �� nous
P��re Ubu:
--Tu crois? Jusqu'ici je sens sur mon front plus de bosses que de lauriers.
Cavaliers russes:
--Hurrah! Place au Czar!
Le Czar arrive accompagn�� de Bordure d��guis��.)
Un Polonais:
--Ah! Seigneur! Sauve qui peut, voil�� le Czar!
Un Autre:
--Ah! mon Dieu! il passe le foss��.
Un Autre:
--Pif! Paf! en voil�� quatre d'assomm��s par ce grand bougre de lieutenant.
Bordure:
--Ah! vous n'avez pas fini, vous autres! Tiens, Jean Sobiesky, voil�� ton compte. (Il l'assomme.) A d'autres, maintenant! (Il fait un massacre de Polonais.)
P��re Ubu:
--En avant, mes amis! Attrapez ce b��l?tre!
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