Traduction nouvelle, Tome I

Aristophanes

Traduction nouvelle, Tome I, by Aristophane

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Title: Traduction nouvelle, Tome I Les Akharniens; Les chevaliers; Les nu��es; Les gu��pes; La paix
Author: Aristophane
Commentator: Sully Prudhomme
Translator: Eug��ne Talbot
Release Date: August 18, 2006 [EBook #19075]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK TRADUCTION NOUVELLE, TOME I ***

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EUG��NE TALBOT
ARISTOPHANE
TRADUCTION NOUVELLE
PR��FACE DE SULLY PRUDHOMME
* * * * *
TOME PREMIER
PARIS ALPHONSE LEMERRE, ��DITEUR 23-31, PASSAGE CHOISEUL, 23-31
M DCCC XCVII
* * * * *
AVANT-PROPOS
L'ancien professeur de rh��torique bien connu et si estim��, auteur de la belle traduction qu'on va lire, M. Talbot, n'est plus. Il est mort plein d'ann��es, entour�� de respect et d'affection. Outre la tendresse des siens il go?tait l'attachement de cette grande famille spirituelle, si douce aux vieux ma?tres qui ont su se la former dans les lyc��es par un enseignement solide et paternel prodigu�� �� de nombreuses g��n��rations d'��l��ves. Combien d'entre eux pourraient m'envier l'honneur et le plaisir de pr��senter son livre au public! Aucun n'y aurait un meilleur titre que moi, si le seul requis ��tait la longue fid��lit�� du commerce amical avec lui, avec ses proches, avec ceux que rallie ou pleure sa noble veuve. Mais, je le confesse, le plus indispensable de tous les titres, l'enti��re comp��tence me manque. Une traduction d'Aristophane ne saurait ��tre recommand��e �� ses lecteurs naturels avec une autorit�� suffisante que par un hell��niste, et je ne le suis pas. Je suis loin de poss��der toutes les clefs des auteurs grecs; j'en suis le visiteur, non le familier. Heureusement n'ai-je �� remplir ici qu'un r?le de simple ex��cuteur testamentaire charg�� d'expliquer au lecteur les conditions d'un legs litt��raire, conditions qui suffisent �� en d��terminer toute la valeur. Cette valeur n'offre pas seulement la garantie, d��j�� s?re et incontest��e, du savoir et de l'exp��rience du traducteur, elle a, de plus, rencontr�� un r��pondant consid��rable dans un po��te de premier ordre, en relations ��troites et constantes avec la po��sie grecque, dans Leconte de Lisle. Oui, j'ai la bonne fortune de pouvoir me retrancher derri��re ce ma?tre, m'en r��f��rer �� sa haute appr��ciation, �� son jugement difficile, exempt de toute complaisance. Il connaissait cette traduction, l'admirait, et, certes, on ne doutera pas de sa sinc��rit�� quand on saura qu'il l'avait adopt��e et que, d��sireux d'acqu��rir, �� titre de collaborateur, le droit de la joindre �� la collection des po��tes grecs d��j�� traduits par lui, il avait offert �� M. Talbot de mettre en vers les choeurs interpr��t��s en prose. C'��tait un accord accept�� et conclu, mais les forces ��puis��es du po��te ne lui permirent pas de mettre �� ex��cution son dessein. J'ai sous les yeux la lettre d��courag��e, dat��e de mars 1891, par laquelle il apprend �� M. Talbot que ?malade, tr��s fatigu�� et plein de mille ennuis?, il se sent incapable d'accomplir sa promesse. Il ajoute, avec cet accent d'am��re d��faillance que nous lui connaissions trop: ?L'oeuvre n'en vaudra que mieux, incontestablement, de toute fa?on.? H��las! Il se raillait; l'oeuvre y a perdu l'inestimable estampille par laquelle le ma?tre l'e?t, en partie, faite sienne. On saura, du moins, et c'est l'important, qu'il avait ��t�� dans sa pens��e, dans son intention formelle d'y imprimer sa marque. Un pareil t��moignage est �� l'honneur des deux ��crivains. Cette cons��cration de l'oeuvre du prosateur par le concours promis du po��te ne demeure pas, en effet, sans retour profitable �� celui-ci. Elle suppose une mutuelle adh��sion, et, sans doute, en convenant d'associer �� son labeur celui de Leconte de Lisle, le digne repr��sentant de l'Universit��, c'est-��-dire de la gardienne officielle et vigilante de tous les classiques, donnait, au b��n��fice de l'interpr��te marron, un pr��cieux exemple de conciliante humeur. Les traductions de Leconte de Lisle, bien que d'une saveur antique si d��lectable, avaient �� conqu��rir l'approbation des hell��nistes patent��s aux scrupules m��ticuleux, plus pr��occup��s du lexique et de la grammaire que de la vertu po��tique du langage. Leur souci fondamental n'est, certes, pas moins important, mais il est autre que celui d'un interpr��te qui se trouve ��tre de m��me essence morale et litt��raire que l'auteur original, comme lui po��te, comme lui sombre ou railleur par temp��rament. Ces deux soucis �� la fois se sont rencontr��s et conjugu��s d'une fa?on remarquable chez M. Talbot pour le succ��s de son entreprise ardue. Il semble que son intime intelligence du texte unie �� la verve naturelle de son alerte esprit
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