n'est pas bien; je t'ai écrit tous les courriers.
Eugène doit arriver après-demain. Je suis un peu enrhumé, mais cela ne sera rien.
Mille choses tendres à toi, ma bonne petite Joséphine, et à tout ce qui t'appartient.
BONAPARTE.
LETTRE XXI
à Joséphine, à Plombières.
Paris, le 27.....an X (1801).
Il fait si mauvais temps ici que je suis resté à Paris. Malmaison, sans toi, est trop triste. La fête a été belle, elle m'a un peu fatigué. Le vésicatoire que l'on m'a mis au bras me fait toujours souffrir beaucoup.
J'ai re?u pour toi, de Londres, des plantes que j'ai envoyées à ton jardinier. S'il fait aussi mauvais à Plombières qu'ici, tu souffriras beaucoup des eaux.
Mille choses aimables à maman et à Hortense.
BONAPARTE.
LETTRE XXII
à Joséphine, à Plombières.
Malmaison, 30 prairial an XI (10 juin 1803).
Je n'ai pas encore re?u de tes nouvelles; je pense cependant que tu as déjà d? commencer à prendre les eaux. Nous sommes ici un peu tristes, quoique l'aimable fille fasse les honneurs de la maison à merveille. Je me sens depuis deux jours légèrement tourmenté de ma douleur. Le gros Eugène est arrivé hier au soir, il se porte à merveille.
Je t'aime comme le premier jour, parce que tu es bonne et aimable par-dessus tout.
Hortense m'a dit qu'elle t'écrivait souvent.
Mille choses aimables, et un baiser d'amour. Tout à toi.
BONAPARTE.
LETTRE XXIII
à Joséphine, à Plombières.
Malmaison, 4 messidor an XI (23 juin 1803).
J'ai re?u ta lettre, ma bonne petite Joséphine. Je vois avec peine que tu as souffert de la route; mais quelques jours de repos te feront du bien. Je suis assez bien portant. J'ai été hier à la chasse à Marly et je m'y suis blessé très légèrement à un doigt en tirant un sanglier.
Hortense se porte assez bien. Ton gros fils a été un peu malade, mais il va mieux. Je crois que ce soir ces dames jouent le Barbier de Séville. Le temps est très beau. Je te prie de croire que rien n'est plus vrai que les sentiments que j'ai pour ma petite Joséphine.
Tout à toi.
BONAPARTE.
LETTRE XXIV
à Joséphine, à Plombières.
Malmaison, le 3 messidor an XI (27 juin 1803).
Ta lettre, bonne petite femme, m'a appris que tu étais incommodée. Corvisart m'a dit que c'était un bon signe, que les bains te feraient l'effet désiré et qu'ils te mettraient dans un bon état. Cependant, savoir que tu es souffrante est une peine sensible pour mon coeur.
J'ai été voir hier la manufacture de Sèvres et Saint-Cloud.
Mille choses aimables pour tous.
Pour la vie.
BONAPARTE.
LETTRE XXV
à Joséphine, à Plombières.
Malmaison, 12 messidor an XI (1er juillet 1803).
J'ai re?u ta lettre du 10 messidor. Tu ne me parles pas de ta santé ni de l'effet des bains. Je vois que tu comptes être de retour dans huit jours; cela fait grand plaisir à ton ami qui s'ennuie d'être seul!...
Tu dois avoir vu le général Ney qui part pour Plombières: il se mariera à son retour.
Hortense a joué hier Rosine dans le Barbier de Séville avec son intelligence ordinaire.
Je te prie de croire que je t'aime et suis fort impatient de te revoir. Tout est triste ici sans toi.
BONAPARTE.
LETTRES DE NAPOLéON, EMPEREUR
LETTRE XXVI
à l'Impératrice, à Aix-la-Chapelle.
Boulogne, le 15 thermidor an XII (3 ao?t 1804).
Mon amie, j'espère apprendre bient?t que les eaux t'ont fait beaucoup de bien. Je suis peiné de toutes les contrariétés que tu as éprouvées. Je désire que tu m'écrives souvent. Ma santé est très bonne, quoique un peu fatiguée. Je serai sous peu de jours à Dunkerque, d'où je t'écrirai.
Eugène est parti pour Blois.
Je te couvre de baisers.
NAPOLéON.
LETTRE XXVII
à l'Impératrice, à Aix-la-Chapelle.
Calais, 18 thermidor an XII (6 ao?t 1804).
Mon amie, je suis à Calais depuis minuit; je pense en partir ce soir pour Dunkerque. Je suis content de ce que je vois et assez bien de santé. Je désire que les eaux te fassent autant de bien que m'en font le mouvement, la vue des camps et la mer.
Eugène est parti pour Blois. Hortense se porte bien. Louis est à Plombières.
Je désire beaucoup te voir. Tu es toujours nécessaire à mon bonheur. Mille choses aimables chez toi.
NAPOLéON.
LETTRE XXVIII
à Joséphine, à Strasbourg.
Louisbourg, 13 vendémiaire an XIV (5 octobre 1805).
Je pars à l'instant pour continuer ma marche. Tu seras, mon amie, cinq ou six jours sans avoir de mes nouvelles; ne t'en inquiète pas, cela tient aux opérations qui vont avoir lieu. Tout va bien, et comme je le pouvais espérer.
J'ai assisté ici à une noce du fils de l'électeur avec une nièce du roi de Prusse. Je désire donner une corbeille de trente-six mille à quarante mille francs à la jeune princesse. Fais-la faire et envoie-la par un de mes chambellans à la nouvelle mariée, lorsque ces chambellans viendront me rejoindre. Il faut que ce soit fait sur-le-champ.
Adieu, mon amie, je t'aime et t'embrasse.
NAPOLéON.
LETTRE XXIX
à l'Impératrice, à Strasbourg.
Augsbourg, le 1er brumaire an XIV (23 octobre 1805).
Les deux dernières
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