pour d'autres d'une nature tr��s diff��rente.
Il para?t que vers ce temps il quitta sa r��sidence ordinaire pour Inversnaid, �� dix ou douze milles d'��cosse (le double en milles anglais) plus loin dans les montagnes et commen?a cette vie aventureuse qu'il continua jusqu'�� sa mort. Le duc de Montrose qui se croyait tromp�� et jou�� employa tous les moyens en son pouvoir pour recouvrer son argent. Rob-Roy fut expropri�� de ses terres, ses bestiaux et ses meubles furent saisis et vendus.
On dit que cette op��ration fut poursuivie avec la plus grande s��v��rit�� et que les supp?ts de la loi qui ne sont pas ordinairement les personnes les plus polies insult��rent la femme de Mac-Gregor d'une mani��re qui aurait pu ��veiller des sentiments de vengeance dans le coeur d'un homme plus patient. C'��tait une femme d'un caract��re fier et hautain et il est assez probable qu'en voulant les troubler dans l'exercice de leurs fonctions elle aura excit�� leur col��re bien que, pour l'honneur de l'humanit��, on doive esp��rer que l'histoire qu'on rapporte est une exag��ration populaire. Quoi qu'il en puisse ��tre, la douleur extr��me qu'elle ressentit en se voyant expuls��e des rives du loch Lomond se donna carri��re dans un morceau de musique pour la cornemuse, bien connu encore aujourd'hui sous le nom de la _Complainte de Rob-Roy._
On croit que le fugitif trouva un premier asile dans Glen-Dochart, sous la protection du comte de Breadalbane, car bien que, dans les temps les plus recul��s, cette famille e?t activement concouru �� d��truire les Mac-Gregors, elle donna souvent par la suite un abri �� beaucoup d'entre eux. Le duc d'Argyle ��tait aussi un des protecteurs de Rob-Roy, c'est-��-dire qu'il lui accordait le bois et l'eau, suivant l'expression des montagnards, -- l'abri des for��ts et l'eau des lacs d'un pays inaccessible.
Ambitieux de conserver ce qu'ils appelaient leurs _suivants _(gens engag��s �� leur service militaire), les gentilshommes des Highlands ne d��siraient pas moins d'avoir �� leur disposition des hommes d'un caract��re r��solu, en guerre avec le monde et avec les lois, et qui n'h��siteraient pas en temps et lieu �� ravager les terres, �� attaquer les fermiers d'un ennemi f��odal, sans attirer la responsabilit�� sur leurs patrons. Les querelles entre les Grahames et les Campbells, pendant les guerres civiles du dix-septi��me si��cle, avaient port�� l'empreinte de l'inimiti�� la plus inv��t��r��e; la mort du grand marquis de Montrose d'un c?t��, la d��faite d'Inverlochy et l'affreux pillage de Lorn de l'autre ��taient des injures r��ciproques qui ne se pardonnent pas facilement: Rob-Roy ��tait donc certain de trouver un refuge dans le pays des Campbells, d'abord parce qu'il avait pris leur nom comme li�� par sa m��re �� la famille de Glenfalloch et comme ennemi de la maison rivale de Montrose. L'��tendue des possessions d'Argyle et la facilit�� de s'y retirer en cas de danger favorisaient singuli��rement son audacieux plan de vengeance, plan qui n'��tait rien moins qu'une guerre de pillage contre le duc de Montrose, qu'il regardait comme un des auteurs de son exclusion de la soci��t��, de la sentence de proscription prononc��e contre lui, de la saisie de ses meubles, de l'adjudication de sa terre.
Il se disposa donc �� employer tous les moyens en son pouvoir pour nuire au duc, �� ses fermiers, �� ses parents et �� ses amis et, bien que ce cercle f?t suffisamment ��tendu pour un pillage actif, Rob- Roy, qui s'��tait d��clar�� jacobite, prit la libert�� d'envelopper dans sa sph��re d'op��ration quiconque il lui plaisait de consid��rer comme partisan du gouvernement r��volutionnaire ou de l'union des royaumes. Sous l'un ou l'autre de ces pr��textes, tous ses voisins des Basses-Terres qui avaient quelque chose �� perdre ou qui refusaient d'acheter sa protection par le paiement d'un tribut annuel ��taient expos��s �� ses attaques. [...]
Les habitudes et les opinions de ceux qui r��sidaient dans le voisinage des Hautes-Terres pr��taient aussi aux desseins de Rob- Roy un grand appui. La plupart, issus du clan de Mac-Gregor, r��clamaient la propri��t�� de Balquhidder et autres districts des Hautes-Terres, comme ayant fait partie autrefois des possessions de leur tribu, bien que des lois spoliatrices en eussent assur�� la propri��t�� �� d'autres familles. Les guerres civiles du dix-septi��me si��cle avaient familiaris�� avec l'emploi des armes ces hommes naturellement braves et exasp��r��s par le souvenir de leurs souffrances. Le voisinage d'un district des Basses-Terres, riche en comparaison du leur, les poussait presque irr��sistiblement �� y faire des incursions et un assez grand nombre d'individus appartenant �� d'autres clans, habitu��s �� m��priser le travail et �� braver le danger, se dirig��rent vers une fronti��re qui, n'��tant point prot��g��e, promettait une proie facile. L'��tat du pays, aujourd'hui si paisible, v��rifiait alors cette opinion ��mise par le docteur Johnson que les districts les plus indisciplin��s des montagnes ��taient ceux qui touchaient le plus aux Basses-Terres. Il n'��tait donc pas difficile �� Rob-Roy, descendant
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