oppos�� de cette ligne imaginaire qui cr��a l'int��r��t attach�� �� son nom; et m��me encore aujourd'hui: ?Pr��s et loin, �� travers les vallons et les montagnes sont des ��tres qui en attestent la v��rit�� et s'animent comme le feu qu'on remue au seul nom de Rob-Roy.? (Wordsworth.) Rob-Roy poss��dait plusieurs avantages pour soutenir avec succ��s le r?le qu'il voulait jouer. Le plus grand ��tait son intimit�� avec le clan Mac-Gregor dont il descendait: clan si fameux par ses infortunes et par l'indomptable ��nergie avec laquelle il se maintint uni en corps, malgr�� les lois qui poursuivaient avec la plus s��v��re rigueur ce nom proscrit. L'histoire de ce clan ��tait celle de plusieurs autres dans les Hautes-Terres qui furent ��cras��s par des voisins plus puissants et forc��s pour leur propre s?ret�� de renoncer �� leur nom de famille et de prendre celui de leur vainqueur. Ce qu'il y a de plus particulier dans celle des Mac- Gregors, c'est leur obstination �� conserver leur existence s��par��e et leur union comme clan, dans les circonstances les plus difficiles. [...]
Le sept ou clan de Mac-Gregor pr��tend descendre de Gregor ou Gregorius, troisi��me fils, dit-on, d'Alpine, roi des ��cossais, qui r��gnait vers l'an 787. Son origine patronymique est donc Mac- Alpine et on l'appelle commun��ment le clan d'Alpine, nom que conservera une des tribus ou sous-divisions. C'est un des plus anciens des Hautes-Terres et nul doute qu'il ne soit d'origine celtique et qu'il n'eut �� une ��poque des possessions tr��s ��tendues dans le Perthshire et l'Argyleshire, auxquelles il continuait imprudemment �� pr��tendre par le coir a glaive c'est-��-dire par le droit de l'��p��e. Vint un temps o�� les comtes d'Argyle et de Breadalbane essay��rent de faire comprendre les terres occup��es par les Mac-Gregors dans ces chartes qu'ils obtenaient si facilement de la couronne, se constituant ainsi un droit l��gal, sans beaucoup d'��gards pour la justice. Saisissant toutes les occasions d'empi��ter sur les propri��t��s de leurs voisins moins civilis��s, ils ��tendirent peu �� peu leurs propres domaines sous le pr��texte de concessions royales. Sir Duncan Campbell de Lochow, connu dans les Hautes-Terres sous le nom de Donacha-Dhu nan Churraichd, c'est-��-dire Duncan le Noir au Capuchon, parce qu'il avait la manie de porter une coiffure de ce genre eut, dit-on, de grands succ��s dans ces actes de spoliation sur le clan des Mac-Gregors.
Chass�� injustement de ses possessions, le clan d��vou�� se d��fendit courageusement et souvent obtint quelques avantages dont il usa avec une grande cruaut��. Cette conduite, quoique naturelle si l'on songe au pays et �� l'��poque, fut pr��sent��e avec art dans la capitale comme provenant d'une f��rocit�� indomptable �� laquelle il n'y avait d'autre rem��de qu'une destruction totale.
Un acte du Conseil priv��, �� Stirling le 22 septembre 1563 sous le r��gne de la reine Marie, permet aux seigneurs les plus puissants et aux chefs des clans de poursuivre le clan Gregor avec le feu et l'��p��e: un acte semblable, en 1563, non seulement donne les m��mes pouvoirs �� sir John Campbell de Glenorchy descendant de Duncan au Capuchon, mais d��fend aux sujets de la couronne de recevoir ou d'assister quelque individu que ce soit du clan Gregor, ou de lui procurer, sous n'importe quel pr��texte, des habits ou de la nourriture.
L'assassinat commis en 1589 sur la personne de John Drummond de Drummond-Ernoch, garde de la for��t royale de Glenartney, est racont�� ailleurs dans tous ses horribles d��tails. Le clan Mac- Gregor jura sur la t��te sanglante et d��tach��e du tronc qu'il ferait cause commune en avouant ce nouvel acte de cruaut��. Il s'ensuivit un arr��t�� du Conseil priv�� qui dirigea une nouvelle croisade contre le ?m��chant clan Gregor qui continue de r��pandre le sang, de se livrer au massacre, au pillage et au vol?. Dans ce document, des lettres de feu et d'��p��e (_letters of fire and sword_) sont prononc��es contre eux pendant l'espace de deux ann��es. Le lecteur trouvera les d��tails de ce fait dans l'Introduction de la L��gende de Montrose de cette nouvelle ��dition. D'autres faits, et ils sont nombreux, prouv��rent le m��pris des Mac-Gregors pour des lois dont ils avaient souvent ressenti la s��v��rit�� sans jamais en ��prouver la protection. Quoiqu'ils fussent peu �� peu priv��s de leurs possessions et de tous moyens ordinaires de se procurer des aliments, on ne pouvait supposer qu'ils se laissassent mourir de faim tant qu'il leur resterait les moyens de prendre �� des ��trangers ce qu'ils regardaient comme leur propre bien. D��s lors ils s'abandonn��rent au pillage et s'accoutum��rent �� r��pandre le sang. Leurs passions ��taient imp��tueuses, et avec un peu de m��nagement de la part de leurs voisins les plus puissants, on aurait pu facilement les emp��cher de commettre aucune des violences dont leurs rus��s ennemis prirent avantage pour attirer sur ces hommes ignorants le blame et le chatiment. [...]
Malgr�� ces actes de rigueur, ex��cut��s avec
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