Relation de lIslande | Page 3

Isaac de la Peyrère
L'ESPÉE aura la mesme vertu, qu'avoit cele de
GEDEON, contre les enemis du nom Chrestien. Je n'ay pas assez de vie
pour voir de si grandes choses. Mais j'ay toute la passion qu'il faut pour
les souhaiter. J'ay aussi tous les santimàns qui m'obligent d'estre avec
respêt & soumission,
MONSEIGNEUR,

de V. A. Ser.^me Le tres-humble, tres-obeïssant & tres-fidele serviteur,
LA PEYRERE.

TABLE DES CHOSES Contenües aux Articles de cete Relation.
I. L'Auteur de cete Relation n'ayant pas esté en Islande, escrit ce qu'il
en a leu & ouy dire.
II. De la situation, & de la grandeur de l'Islande.
III. De ses jours, les plus longs, & les plus courts.
IV. De quoy on se nourrit en Islande, & de quoy on s'y chaufe.
V. Des Glaces qui se destachent du Groenland, & ce qu'elles aportent
en Islande, où elles abordent.
VI. Des pâturages de l'Islande, du lait, & du beurre; Et des farines qui
se font de poissons secs.
VII. Des Eaux de l'Islande.
VIII. Des Lacs de diverse & d'estrange nature, qui sont en Islande.
IX. Des Minieres de soufre qui y sont. Et du Mont Hecla.
X. Les Islandois croyent, qu'il y a des Ames dannées qui brulent, &
d'autres qui gelent.
XI. Evenemànt extraordinaire avenu en Islande.
XII. Du trafic que l'on fait en Islande. Et des Filles Islandoises.
XIII. Des Festins des Islandois.
XIV. Des coutumes sauvages des Islandois.
XV. Des Demons apelez Droles. Et des Islandois qui vàndent le vànt.

XVI. Des sortileges des Islandois.
XVII. De l'ancien Gouvernemànt de l'Islande. De la Justice qui s'y
exerce. ibid.
XVIII. L'Islande assujêtie aux Rois de Norvege, & en suite, aux Rois de
Danemark.
XIX. De l'anciene, & nouvele Religion, des Islandois.
XX. Les anciens Islandois estoient grâns Pirates, & grâns Gladiateurs.
XXI. Des Annales des Islandois.
XXII. Des Poëtes Islandois.
XXIII. Des Satyres Islandoises.
XXIV. De la Poësie Islandoise.
XXV. De l'amour que les Islandois ont pour leur patrie.
XXVI. Les Islandois sont chicaneurs.
XXVII. Des Maisons des Islandois.
XXVIII. Des deux Eveschez, & des deux vilages, qui sont en Islande.
XXIX. Des Evesques Islandois.
XXX. Les Islandois sont joüeurs d'Eschets.
XXXI. Continuation du mesme sujet.
XXXII. Le langage Islandois est Runique.
XXXIII. Quels ont esté les premiers habitans du Monde Arctique.
XXXIV. Les Geans Cananeens ont peuplé le Monde Arctique.

XXXV. Du grand Odin Asiatique.
XXXVI. On nous fait acroire que les anciens Heros ont esté Geâns.
XXXVII. Les Peuples du Septàntrion croyent estre de la race de Jafet.
XXXVIII. La recherche est vaine, des premiers Peuples qui ont habité
les parties du Monde, apres le Deluge.
XXXIX. Preuve du precedànt article.
XL. Suite de la mesme preuve.
XLI. Resolution de la mesme preuve.
XLII. Des premieres descouvertes qui ont esté faites de l'Islande.
XLIII. D'Ingulfe creu premier fondateur des Islandois.
XLIV. Que cete opinion n'est pas vraye.
XLV. Preuve du precedànt article.
XLVI. Suite de la mesme preuve. De l'Islande Payene & Chrestiene.
ibidem.
XLVII. La Tulé des Anciens est l'Islande d'aujourd'huy.
XLVIII. De l'Ocean Deucaledonien.
XLIX. L'Islande estoit habitée avant l'année 874.
L. Preuve du precedànt article.
LI. Les Gots ont introduit la barbarie dans l'Europe.
LII. De la Crimogée, & du Specimen Islandicum, d'Angrimus Jonas.
Fin de la Table.

AVIS, Touchant mon Ortografe.
Quoy qu'il n'y ait rien de resolu pour l'Ortografe de nostre Langue, &
qu'il soit permis à qui que ce soit de s'en faire une, comme il s'imagine
qu'elle devroit estre: Je ne veux pourtant pas me servir d'une liberté si
publique, sans ràndre raison de cele que j'ay prise dans ce petit
Ouvrage.
Je croy que nôtre escriture doit estre l'image de nôtre parole, tout ainsi
que nôtre parole est l'image de nôtre pansée. Cela estant. Il me sàmble
que nostre Ortografe se devroit conformer à nostre prononciation, qui
fait nostre parole; & que l'on ne devroit pas nous obliger d'escrire par, e,
ce que nous prononçons par, a; d'escrire par une letre double, ce que
nous prononçons par une letre simple; ni d'escrire par, h, ce que nous
prononçons sans aspiration.
Cete raison est fortifiée de l'exàmple des Italiens, dont la Langue a une
perfection plus anciene que n'est la perfection de la nostre; si toutefois
on doit apeler perfection, ce que l'Usage qui en est le maître, peut
changer comme il luy plaît. Or les Italiens qui prononcent ce qu'ils
escrivent, escrivent aussi ce qu'ils prononcent. Et je ne doute en façon
du monde, que nos anciens Peres qui nous ont laissé leur Ortografe,
n'ayent prononcé comme ils escrivoient. Ce que j'asseure d'autant plus
librement, que les Valons d'aujourd'huy, qui parlent ce que nous
apelons Vieux Gaulois, prononcent ces mots, commencement,
commendement, contentement, &c. comme ils les escrivent par e, &
non pas, commancemant, commandemant, contantemant, &c. comme
on les prononce en France, par, a. Et par
Continue reading on your phone by scaning this QR Code

 / 22
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.