la pierre. Il n'y a donc que la diff��rence du prix de la mati��re, mais cette diff��rence n'est pas �� l'avantage du ciment, si l'on compte, et les crampons qu'il faut employer, et la difficult�� de sceller, et la perte d'une grande partie de ce ciment, qui ne peut ��tre employ�� que frais.
Ces motifs, Monsieur le Ministre, sont plus que suffisans pour que nous croyions devoir rejeter enti��rement l'emploi de la fonte, du mastic et de toutes les mati��res ��trang��res �� la construction primitive, dans le projet de restauration que nous avons l'honneur de vous soumettre.
Quant �� la restauration des bas-reliefs qui ornent ext��rieurement et int��rieurement la cath��drale de Paris, nous croyons qu'il est impossible de l'ex��cuter dans le style de l'��poque, et nous sommes convaincus que l'��tat de mutilation, peu grave d'ailleurs, dans lequel ils se trouvent, est de beaucoup pr��f��rable �� une apparence de restauration, qui ne serait que tr��s ��loign��e de leur caract��re primitif; car, quel est le sculpteur qui pourrait retrouver, au bout de son ciseau, cette na?vet�� des si��cles pass��s! Nous pensons donc que le remplacement de toutes les statues qui ornaient les portails, la galerie des rois, et les contreforts, ne peut ��tre ex��cut�� qu'�� l'aide de copies de statues existantes dans d'autres monumens analogues, et de la m��me ��poque. Les mod��les ne manquent pas �� Chartres, �� Rheims, �� Amiens, et dans tant d'autres ��glises qui couvrent le sol de la France. Ces m��mes cath��drale nous offriront aussi les mod��les des vitraux qu'il faudra replacer �� Notre-Dame, mod��les qu'il serait impossible d'imiter, et qu'il est beaucoup plus sage de copier.
Les principes que nous venons d'��mettre, applicables, suivant nous, �� toute restauration, ne sauraient ��tre oubli��s, lorsqu'il s'agit d'un monument aussi important que la cath��drale de Paris, de ce remarquable ��difice plac�� au centre de la capitale, sous les yeux de l'autorit��, visit�� chaque jour par tout ce qu'il y a de personnes intelligentes et ��clair��es. L��, il ne faut ni h��siter, ni faire d'exp��riences, mais marcher d'un pas s?r, ne rien risquer, r��ussir enfin. Pour arriver �� ce r��sultat, il ��tait n��cessaire de d��chiffrer les textes, de consulter tous les documens qui existent sur la construction de cet ��difice, tant descriptifs que graphiques, d'��tudier surtout les caract��res arch��ologiques du monument, enfin de recueillir les traditions souvent si pr��cieuses.
C'est ainsi que nous avons suivi l'��dification lente de Notre-Dame, dont nous avons restaur�� chaque partie d'apr��s l'��poque qui lui est propre, et c'est par ces ��tudes s��rieuses que nous avons pu constater les diff��rentes phases de sa construction depuis le XIIe jusqu'au XIVe si��cle. Nous avons reconnu les changemens consid��rables apport��s dans la disposition des fen��tres de la nef et du choeur, l'adjonction des chapelles ex��cut��es autour de l'abside dans le XIVe si��cle, ainsi que la construction de celles ��lev��es �� la fin du XIIIe si��cle entre les contreforts de la nef. Le plan de Turgot et les traces encore existantes nous ont permis de r��tablir la d��coration ext��rieure de ces chapelles, c'est avec le texte de Corrozet, et les fragmens en place que nous avons refait les t��tes d'��perons de la nef.
L'ancien dessin[2] dont nous donnons la gravure en t��te de ce rapport, et quelque descriptions[3] nous ont servi de guide pour la restauration de la grande porte de la fa?ade occidentale. Puis, c'est �� l'aide d'anciennes gravures, et surtout du pr��cieux dessin de feu Garneray, que nous avons r����difi�� la fl��che centrale. Enfin le texte de Sauval, confirm�� par une fouille que nous avons relev��e �� l'��poque des c��r��monies fun��bres du Prince royal, nous a permis de constater le niveau du sol ancien du parvis de Notre-Dame, et la disposition des treize marches indiqu��es par tous les historiens.
[Note 2: Ce dessin appartient �� M. Gilbert.]
[Note 3: Sainte-Foix, Dubreul, Leboeuf.]
Nous donnons ici le profil de la fouille.
[Illustration]
=Deuxi��me Partie.=
=Description historique de la cath��drale de Paris, depuis l'��poque de sa construction jusqu'�� nos jours.=
Ainsi que nous venons d'avoir l'honneur de le dire, monsieur le Ministre, cette partie importante et difficile de notre travail a n��cessit�� le d��pouillement de tous les textes, de tous les renseignemens graphiques et historiques relatifs �� la cath��drale de Paris, mais c'est surtout par l'��tude s��rieuse du monument, par l'examen arch��ologique des formes qui le caract��risent, qu'il ��tait possible d'arriver �� connaissance parfaite des diff��rentes phases de sa construction.
Il fallait que cette analyse minutieuse vint expliquer, compl��ter, et souvent m��me rectifier les opinions r��sultant de l'examen des textes seuls; car souvent un texte peut se pr��ter �� des interpr��tations diverses, ou para?tre inintelligible, tandis que les caract��res arch��ologiques sont l��, comme autant de dates irr��cusables, grav��es sur l'ensemble et jusque sur les moindres d��tails du monument.
Il suffira de citer un exemple bien frappant, pris dans le monument m��me qui fait l'objet de ce travail. Si l'on s'en rapportait seulement aux textes, il
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