XXXVIII de la
1re partie, la relation d'une requête présentée au roi par des dames qui
se plaignent «d'aucuns puissans hommes qui par leur force et puissance
les vouloient desheriter de leurs terres, de leurs avoirs et de leurs
honneurs...». Bien que ce fait ne soit pas absolument semblable à celui
exposé au début de l'Épître au dieu d'amours, il y a pourtant entre eux
une certaine analogie et une coïncidence de date qui ne peuvent passer
inaperçues. Toutefois il ne faut pas perdre de vue que la Chronique du
maréchal Boucicaut paraît avoir été composée par Christine elle-même,
ainsi que l'a indiqué pour la première fois M. Kervyn dans son _Étude
littéraire sur Froissart_, I, p. 230. Les divers rapprochements que nous
avons faits de notre côté semblent également confirmer cette opinion.
[2] Jean Gerson fit un sermon dans lequel il défendit la lecture du
roman de la Rose et écrivit, le 18 mai 1402, un traité allégorique contre
l'immoralité de ce poème.
[3] Voy. le rôle que Christine fait jouer au maréchal, _Livre des faicts_,
1re partie, chap. XXXVIII.
[4] Jean de Montreuil, prévôt de Lille, fut secrétaire du Dauphin, du
duc de Bourgogne, puis de Charles VI. Il mourut à Paris en 1418 l'une
des premières victimes de la trahison de Perrinet Leclerc. Un choix de
ses lettres a été publié par D. Martène (_Amplissima Collectio_, II, p.
1311 à 1465), mais d'autres en assez grand nombre sont encore inédites
(Voy. A. Thomas. De Johannis de Monsteriolo vita et operibus. Thèse
de la Faculté des Lettres de Paris, 1883).
[5] Cette réplique n'est pas datée, mais il paraît certain qu'elle a du être
écrite en 1401. Elle se trouve avec les lettres suivantes parmi les
«_Epistres du debat sur le Rommant de la Rose._» (Bibl. Nat. fr. 835,
604, 1563 et 12779).
[6] Issu d'une famille de la bourgeoisie de Sens, Gontier Col était dès
1879 receveur des aides «es terres entre les rivières de Seine et de
Dyve» (Delisle, _Mandements de Charles V_, n° 1869). Secrétaire du
roi en mars 1380 (Douet-D'Arcq, _Comptes de l'Hôtel_, p. 22) il fut, à
partir de 1395, chargé de plusieurs missions importantes qui lui
valurent bientôt la réputation d'un fin diplomate. Il se fit surtout
remarquer par ses habiles négociations avec le roi d'Angleterre.
Condamné au bannissement en 1412 pour avoir soutenu le parti du duc
d'Orléans (Arch. Nat. X'IA*[** not sure about this word**] 1479 fol.
207 et 278), il rentra bientôt en faveur et reçut dès 1414 une mission
auprès de Jean VI, duc de Bretagne; il fit également partie l'année
suivante de l'ambassade envoyée en Angleterre et composée, suivant le
témoignage du Religieux de Saint-Denys, «des personnages les plus
considérables et des plus fameux orateurs du royaume» (_Chr._ V, p.
507). En même temps qu'il acquérait une grande renommée d'homme
politique, Gontier Col se distinguait aussi comme érudit et philosophe.
Il était devenu l'ami intime du grand théologien Nicolas de Clemangis
et avait réuni une collection d'ouvrages savants de la plus haute valeur.
On remarque, en effet, qu'il autorisa le pape Benoît XIII à faire faire la
copie d'un exemplaire des lettres de Pline le jeune existant dans sa
bibliothèque (Delisle, Cabinet des Mss., I, p. 486) et qu'il offrit aussi au
duc de Berry «une bien grande mappemonde bien historiée, enroollée
dans un grand et long estuy de bois» (Delisle, _Cab. des mss._, III,
_librairie du duc de Berry_, n° 191).
Gontier Col avait épousé Marguerite Chacerat appartenant à une
famille de riches marchands drapiers de Sens, et était devenu seigneur
de Paron.
Il eut un fils, Nicolas Col, né en 1397, qui fut maître des requêtes de
l'Hôtel et prévôt de Sens. (_Arch. de l'Yonne_, E. 300 et H. 528
[7] Nous devons rectifier ici une erreur qui s'est glissée dans la Préface
de notre tome 1er, p. xviii, note, où sur la foi d'un ms. et de nombreux
auteurs, nous avons incidemment avancé que la requête de Christine à
la reine était datée du _1er février 1407_; la date exacte est 1401, la
plus vraisemblable d'ailleurs et qui se trouve seule confirmée par tous
les autres ms. Toutefois l'induction que nous avions tirée de la date en
question ne se trouve en aucune façon détruite par le fait de cette
inexactitude, car le ms. du duc de Berry renferme d'autres oeuvres
composées à une époque très voisine de 1407.
[8] Voy. A. Piaget, _Chronologie des Épîtres sur le roman de la Rose_,
dans _Études romanes dédiées à Gaston Paris_, 1891, p. 113 à 120.
[9] Voy. «le Bien des Femmes» (_Romania_, VI, 500), «la Bonté des
Femmes» (_Romania_, XV, 315), etc., mais les pièces dirigées contre
le sexe faible étaient bien plus nombreuses, M. P. Meyer en a donné
une liste dans _Romania_, VI, 499.
[10]
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