de 12, de 8, d'obus et de
bombes, des mortiers de Jaffa et des cartouches d'infanterie: ce ne sera
qu'à leur arrivée que nous pourrons attaquer et prendre Acre.
Dès l'instant que le convoi par terre sera arrivé, on le laissera reposer un
jour, et on le renverra pour aller prendre à Jaffa les munitions de guerre
qui pourraient y être arrivées.
Faites mettre sur une djerme trois des obusiers turcs que nous avons
trouvés à Jaffa avec tous les obus propres à ces obusiers, qui se
trouvent à Jaffa.
Faites mettre aussi toutes les bombes des mortiers que nous avons
trouvées à Jaffa, et qui ne seraient pas parties par terre.
Le bâtiment peut se rendre à Tentoura, où il débarquera, s'il y trouve
des troupes françaises; sinon il profitera de la nuit pour venir à Caïffa.
Le commodore Sidney Smith avec les deux vaisseaux le Tigre et le
Thèsée, après avoir été absent dix jours, vient de rétablir sa croisière
depuis deux jours. La flotte du citoyen Stendelet a reçu ordre de se
rendre à Jaffa; il débarquera les vivres et l'artillerie qu'il peut avoir.
L'aviso l'Etoile a ordre de désarmer et de laisser les deux pièces de 18
que vous nous enverrez par le prochain convoi.
Le contre-amiral Perrée a reçu également l'ordre de faire arriver à Jaffa
trois pièces de 24, quatre de 18 et des mortiers, avec sis cents boulets
de 12.
BONAPARTE.
Au camp d'Acre, le 19 germinal an 7 (8 anil 1799).
Au général Marmont.
Vous aurez sans doute reçu, citoyen général, les différentes lettres que
je vous ai écrites depuis la prise d'El-Arich jusqu'à celle de Jaffa.
Nous sommes depuis quinze jours devant Saint-Jean d'Acre, où nous
tenons enfermé Djezzar-Pacha. La grande quantité d'artillerie que les
Anglais y ont jetée avec un renfort de canonniers et d'officiers, joint à
notre peu d'artillerie, a retardé la prise de cette place; mais les deux
vaisseaux de guerre anglais se sont lâchés hier contre nous, et nous ont
tiré plus de deux mille boulets, ce qui nous en a approvisionnés: j'ai
donc lieu d'espérer que sous peu de jours nous serons maîtres de cette
place.
Nous sommes maîtres de Saffet-Sour: les Mutuelis et les Druses sont
avec nous.
J'espère que vous n'aurez pas perdu un instant pour l'armement et pour
l'approvisionnement d'Alexandrie, et que vous serez en mesure pour
recevoir les ennemis, s'ils se présentent de ce côté. Je compte, dans le
mois prochain, être en Egypte et avoir fini toute mon opération de
Syrie.
BONAPARTE.
Au camp d'Acre, le 24 germinal an 7 (13 avril 1799).
Au général Kléber.
J'ai reçu, citoyen général, vos différentes lettres.
L'adjudant-général Leturcq, qui est arrivé à Caïffa avec le convoi, nous
apporte de quoi faire une grande quantité de cartouches. Dès l'instant
qu'elles seront faites, on vous en enverra le plus qu'il sera possible.
Le général Murat laissera à Saffet les cent cinquante hommes de la
vingt-cinquième que vous aviez laissés à Caïffa; vous les prendrez là
pour les placer où vous jugerez à propos. Je désirerais qu'avec le reste
de sa colonne il pût être de retour pour l'assaut d'Acre, qui pourra avoir
lieu le 30.
Ecrivez à Gherrar qu'il a tort de se mêler d'une querelle qui le conduira
à sa perte: comment, lui qui a eu tant à se plaindre d'un homme aussi
féroce que Djezzar, peut-il exposer la fortune et la vie de ses paysans
pour un homme aussi peu fait pour avoir des amis? que sous peu de
jours Acre sera pris, et Djezzar puni de tous ses forfaits, et qu'alors il
regrettera, peut-être trop tard, de ne pas s'être conduit avec plus de
sagesse et de politique. Si cette lettre est nulle, elle ne peut, dans aucun
cas, faire un mauvais effet.
Votre bataille est fort bonne; cela ne laisse pas de beaucoup dégoûter
cette canaille, et j'espère que si vous les revoyez, vous pourrez trouver
moyen d'avoir leurs pièces.
Est-il bien sûr que le pont, qui est plus bas que le lac Tabarieh, soit
détruit? Les habitans du pays, dans les différens renseignemens qu'ils
me donnent, me parlent toujours de ce pont comme si les renforts
pouvaient venir par là, et dès lors comme s'il n'était pas détruit.
Le mont Thabor est témoin de vos exploits. Si ces gens-là tiennent un
peu, et que vous ayez une affaire un peu chaude, cela vous vaudra les
clefs de Damas.
Si dans les différens mouvemens qui peuvent se présenter, vous trouvez
moyen de vous mettre entre eux et le Jourdain, il ne faudrait pas être
retenu par l'idée que cela les ferait marcher sur nous. Nous nous tenons
sur nos gardes, nous en serions bien vite prévenus, et nous irions à leur
rencontre; mais alors il faudrait que vous les poursuivissiez en queue
assez
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