Observations Geologiques sur les Iles Volcaniques | Page 4

Charles Darwin
la 2e ��dition, par L. Cosserat, Paris, 1878.
[3] Sir Archibald Geikie, The Founders of Geology, p. 282. 1897.
[4] Les m��moires que j'ai publi��s sur la lithologie des ?les explor��es par Darwin lors du voyage du Beagle et par les naturalistes du Challenger, ont paru dans la collection des _Reports of the scientific Results of the voyage of H.M.S. Challenger_ sous les titres _Petrology of Saint-Paul's Rocks_ (Narr. vol. II, appendice B), 1882, Petrology of volcanic Islands (Phys. Chem. Part. VII) (vol. II, 1889). Les chapitres suivants de ce dernier m��moire portent sp��cialement sur les roches d��crites dans Geological Observations on volcanic Islands de Darwin: II, Rocks of the Cape de Verde Islands, p. 13. IV, Rocks of Fernando Noronha, p. 29. V, Rocks of Ascension, p. 39. VII, Rocks of the Falkland Islands, p. 97.
[5] _Distribution and Structure of coral rocks, Geological Observations on volcanic Island and parts of South America_, by Ch. Darwin, with Introduction by J.W. Judd, Professor of Geology in the Normal School of Science, South Kensington.

INTRODUCTION
Pendant les dix ann��es qui suivirent son retour en Angleterre, apr��s son voyage autour du Monde, Darwin se consacra surtout �� la pr��paration de la s��rie d'ouvrages qui furent publi��s sous le titre g��n��ral de _G��ologie du Voyage du Beagle_. Le second volume de la s��rie comprend les _Observations g��ologiques sur les ?les volcaniques, et les notes sur la g��ologie de l'Australie et du Cap de Bonne-Esp��rance_, il parut en 1844. Les mat��riaux de ce volume ont ��t�� r��unis en partie au commencement du voyage, lorsque le Beagle fit escale �� San Thiago dans l'archipel du Cap-Vert, aux Rochers de Saint-Paul et �� Fernando Noronha; mais surtout durant la croisi��re de retour; c'est alors que Darwin ��tudia les ?les Galapagos, qu'il traversa l'archipel des ?les Pomotou et visita Tahiti. Apr��s avoir touch�� �� la Baie des Iles dans la Nouvelle-Z��lande, ainsi qu'�� Sydney, �� Hobart-Town et �� King George's Sound en Australie, le Beagle, traversant l'Oc��an Indien, fit voile vers le petit groupe des ?les Keeling ou Cocos, c��l��bre par les observations qu'y a faites Darwin, et se dirigea ensuite vers l'?le Maurice. Apr��s une escale au Cap de Bonne-Esp��rance, le navire arriva successivement �� Sainte-H��l��ne et �� l'Ascension, et visita une seconde fois les ?les du Cap-Vert avant de rentrer en Angleterre.
Le voyage pendant lequel Darwin eut l'occasion d'��tudier tant de centres volcaniques int��ressants, lui r��servait au d��but une am��re d��ception. Durant la derni��re ann��e de son s��jour �� Cambridge il avait lu le Personal Narrative de Humboldt et en avait extrait de longs passages relatifs �� T��n��riffe. Il avait recueilli un ensemble de renseignements en vue d'une exploration de cette ?le, lorsqu'on lui proposa d'accompagner le capitaine Fitzroy �� bord du Beagle. Son ami Henslow lui avait conseill��, en le quittant, de se procurer le premier volume des _Principes de G��ologie_ qui venait de para?tre, tout en le pr��munissant contre les id��es de l'auteur de cet ouvrage. Au commencement du voyage, Darwin, accabl�� par un violent mal de mer qui le confinait dans sa cabine, consacrait tous les instants de r��pit que lui laissait la maladie �� ��tudier Humboldt et Lyell. On se figure sa d��ception, quand, au moment o�� le navire atteignait Santa-Cruz et o�� le Pic de T��n��riffe apparaissait au milieu des nuages, on re?ut la nouvelle que le chol��ra r��gnait dans l'?le et emp��chait tout d��barquement.
Une ample compensation lui ��tait r��serv��e, cependant, quand le Beagle arriva �� Porto-Praya dans l'?le de San Thiago, la plus grande de l'archipel du Cap-Vert. Darwin y passa trois semaines dans des conditions favorables et c'est l�� qu'il commen?a, �� proprement parler, son oeuvre de g��ologue et de naturaliste. ?Faire de la g��ologie dans une contr��e volcanique, ��crit-il �� son p��re, est chose charmante; outre l'int��r��t qui s'attache �� cette ��tude en elle-m��me, elle vous conduit dans les sites les plus beaux et les plus solitaires. Un amateur passionn�� d'histoire naturelle peut seul se repr��senter le plaisir qu'on ��prouve �� errer parmi les cocotiers, les bananiers, les caf��iers et d'innombrables fleurs sauvages. Et cette ?le, qui a ��t�� pour moi si instructive et m'a prodigu�� tant de jouissances, est cependant l'endroit le moins int��ressant, peut-��tre, de tous ceux que nous explorerons pendant notre voyage. Certes, elle est, en g��n��ral, assez st��rile, mais le contraste m��me fait appara?tre les vall��es admirablement belles. Il serait inutile de tenter la description de ce tableau; aussi facile serait-il d'expliquer �� un aveugle ce que sont les couleurs, que de faire comprendre �� quiconque n'a jamais quitt�� l'Europe la diff��rence frappante qui existe entre les paysages tropicaux et ceux de nos contr��es. Chaque fois qu'une chose attire mon attention admirative, je la note soit dans mon journal (dont le volume augmente), soit dans mes lettres; excusez mon enthousiasme mal traduit par des mots. Je constate que
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