Observations Geologiques sur les Iles Volcaniques | Page 3

Charles Darwin
s?ret�� et quelle exactitude la structure et la composition des roches ne sont-elles pas d��termin��es, l'origine de ces masses min��rales d��duite et confirm��e par l'��tude compar��e des manifestations volcaniques d'autres r��gions; avec quelle science les relations entre les faits qu'il d��couvre et ceux signal��s ailleurs par ses devanciers ne sont-elles pas ��tablies, et comme voici ��branl��es les hypoth��ses r��gnantes, admises sans preuves, celles, par exemple, des crat��res de soul��vement et de la diff��renciation radicale des ph��nom��nes plutoniques et volcaniques! Ce qui ach��ve de donner �� ce livre un incomparable m��rite, ce sont les id��es nouvelles qui s'y trouvent en germe et jet��es l�� comme au hasard ainsi qu'un superflu d'abondance intellectuelle in��puisable.
Et l'impression que j'exprime ici est celle qu'��prouvent tous ceux qui se sont familiaris��s avec les ��tudes de Darwin sur les ph��nom��nes volcaniques. On s'en convaincra dans les pages qui suivent et par lesquelles M. J. W. Judd a fait pr��c��der l'oeuvre g��ologique du grand naturaliste ��dit��e dans _The Minerva Library of famous Books_[5]. Parmi les g��ologues actuels, personne peut-��tre n'a mieux connu Darwin et n'est plus �� m��me de se prononcer sur ses travaux que M. Judd: ses recherches sur le volcanisme dans ses manifestations �� l'��poque pr��sente et aux p��riodes anciennes de l'histoire du globe sont si hautement appr��ci��es qu'elles le d��signaient pour la mission que lui ont confi��e les ��diteurs de cette publication. Je tiens �� les remercier ici, ainsi que mon savant ami M. Judd de l'autorisation qu'ils m'ont si obligeamment accord��e de placer cette Introduction en t��te du volume que je publie aujourd'hui. Elle m'a paru pr��senter un int��r��t tr��s vif en rappelant, comme elle le fait, les circonstances dans lesquelles fut ��crit ce livre.
Je me suis efforc�� de conserver religieusement �� cette traduction la simplicit�� de l'original et j'ai mis tous mes soins �� rendre la pens��e de l'Auteur avec une scrupuleuse exactitude. J'ai maintenu les d��nominations lithologiques qu'il avait adopt��es, consid��rant qu'il s'agissait en cela d'un aspect historique �� conserver.
En publiant cette traduction, mon but n'a pas ��t�� seulement de rappeler la haute valeur et la port��e de l'oeuvre g��ologique de Darwin, de compl��ter ainsi pour les lecteurs fran?ais la collection des oeuvres de l'immortel naturaliste: j'ai voulu aussi, par mon modeste travail, rendre hommage �� ce lib��rateur de la pens��e qu'est Darwin, �� ce paisible chercheur qui marcha simplement vers la v��rit�� malgr�� les cris et les clameurs dont on essaya d'��touffer sa voix, �� ce caract��re vraiment ��lev�� qui n'eut jamais en r��ponse aux insultes ineptes et haineuses que des paroles sereines. Mais la v��rit�� marcha cette fois d'un pas rapide, et, durant les derni��res ann��es de sa noble et laborieuse existence, il put voir le triomphe de l'��volution, et assister �� ce mouvement ��mancipateur des sciences naturelles qu'avaient provoqu�� ses doctrines.
Darwin a trac�� la route qui menait vers des horizons nouveaux: le monde intellectuel tout entier s'y est engag�� et ceux-l�� m��me qui le d��claraient jadis un esprit faux et superficiel, qui criaient bien haut que ses th��ories ��taient radicalement inconciliables avec les dogmes et la morale, se sentant vaincus par l'universalit�� de la pouss��e ��volutionniste, en sont r��duits �� une honteuse capitulation. Pour ceux- l��, la marche triomphale du Darwinisme est une nouvelle et terrible d��faite.
J'estime qu'il est bon de rappeler aux consciences ces h��ros de la v��rit�� qui n'eurent d'autres armes que leur intelligence lib��r��e des pr��jug��s, leur raison ��clair��e, leur travail opiniatre et calme et qui surent remplir au prix d'amertumes sans nombre la si difficile tache d'avoir fait accomplir �� la pens��e humaine un pas en avant. Entre eux, Darwin est des premiers.
A.-F. RENARD.
Notes:
[1] La mise en oeuvre des observations et des mat��riaux g��ologiques amass��s par Darwin pendant l'Exp��dition du Beagle (d��cembre 1831 �� octobre 1836) s'��tend sur une p��riode de quatre ans, de 1842 �� 1846. Son livre sur les ?les volcaniques, commenc�� en ��t�� 1842, fut termin�� en janvier 1844; six mois apr��s, il mettait sur le m��tier ses observations sur la g��ologie de l'Am��rique du Sud, qu'il achevait d'��crire en avril 1845. Durant la p��riode qui s'��tend de 1846 �� 1854, il fit para?tre une s��rie de travaux secondaires se rattachant �� la g��ologie et qui portent _sur les poussi��res tomb��es sur les navires dans l'Oc��an Atlantique_ (Geol. Soc. Journ. II, 1846, pp. 26-30), _sur la g��ologie des ?les Falkland_ (Geol. Soc. Journ. II, 1846, pp. 267-274), sur le transport des blocs erratiques, etc. (Geol. Soc. Journ. IV, 1848, pp. 315-323), sur _l'analogie de structure de certaines roches volcaniques avec celles des glaciers_ (Edinb. Roy. Soc. Proc. II, 1851, pp. 17-18). Les deux volumes de son m��moire sur les Cirrip��des parurent en 1851 et 1854 ainsi que ses monographies des Balanid��s et des V��rrucid��s fossiles de la Grande-Bretagne.
[2] Darvin, _les R��cifs de corail, leur structure et leur distribution_. Trad. de l'anglais d'apr��s
Continue reading on your phone by scaning this QR Code

 / 90
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.