et ceux-l��, se mourait de peur. Tout �� coup, il sentit un noeud coulant glisser autour de son cou, et il fut enlev�� par une vingtaine de bras �� 10 m��tres au-dessus du sol.
La secousse avait ��t�� mortelle, et, apr��s quelques balancements, quelques tr��moussements nerveux, le criminel, victime de la vengeance populaire, n'��tait plus qu'un cadavre.
Tandis que ce cadavre restait ainsi suspendu au-dessus de la foule, la terreur s'��tait empar��e des ex��cuteurs eux-m��mes, qui se dispers��rent lentement.
Quelques-uns, les plus endurcis, rest��rent seuls jusqu'au lever du jour, pr��s du lieu de l'ex��cution.
A six heures, le marshall Mac-Crowski se rendit vers l'adobe, coupa la corde et fit emporter le corps de feu John Jenkins, qui fut d��pos�� �� la salle des morts.
Ainsi se passa la premi��re ex��cution faite d'apr��s la loi de Lynch �� San-Francisco.
Dans les circonstances particuli��res o�� se trouvait la soci��t�� californienne, �� l'��poque o�� nous reporte le fait qui pr��c��de, on peut, en quelque sorte, excuser ce jugement sommaire.
Mais on ne peut que b��nir les lois justes et r��guli��res qui r��gissent le pays o�� nous vivons, car on vit paisiblement en Europe, sous la protection d'une police destin��e �� pr��venir le crime et de juges pr��ts �� le punir avec toute la s��v��rit�� n��cessaire.
L'arbre anthropophage.
A mi-chemin de l'?le de la R��union et de la c?te orientale de l'Afrique centrale s'��tend, sur une longueur de 132 myriam��tres du nord-est au sud-ouest, avec une largeur tr��s variable, mais qui, dans sa plus grande travers��e, n'a pas moins de 54 myriam��tres de l'est �� l'ouest, la grande ?le de Madagascar, nomm�� en langage mad��casse Hiera B��, ce qui veut dire ?la grande terre?.
C'est, apr��s Born��o et la Grande-Bretagne, la plus vaste ?le du monde.
Vue de la mer, cette ?le magnifique offre �� l'oeil de celui qui arrive par la pleine mer, �� bord d'un navire, un vaste amphith��atre de montagnes superpos��es, formant des ��chelons de verdure qui varient depuis le vert le plus vif jusqu'aux teintes azur��es des pics ardus qui se confondent avec le bleu fonc�� du ciel.
Madagascar serait une des possessions les plus importantes que puisse envier une grande puissance maritime, si cette ?le n'avait pas contre elle le climat meurtrier de son littoral.
Il y a trois races distinctes �� Madagascar, parmi les trois millions d'habitants qui composent le chiffre de la population: les Sakataves �� l'ouest, descendus de la c?te africaine et qui sont encore de vrais n��gres; les Howas au centre, grande peuplade d'origine malaise, et les Mad��casses, type modifi�� par de nombreuses r��volutions et de fr��quents amalgames.
Les Sakataves ont la peau noire et les cheveux cr��pus: ils ont conserv�� tous les instincts, tous les errements de la race africaine �� laquelle ils doivent leur origine, c'est-��-dire qu'ils sont ignorants, superstitieux et... anthropophages.
Leurs habitations sont situ��es au milieu de cavernes creus��es dans les rochers calcaires de leurs montagnes, au centre desquelles se trouvent des vall��es profondes, �� 400 pieds au-dessus du niveau de la mer.
Pr��s de la fronti��re des Sakataves se trouve un joli petit lac de 1 mille environ de diam��tre, dont les eaux dormantes s'��chappent au sein d'un canal tortueux, sous le feuillage sombre de la for��t imp��n��trable.
Les Sakataves sont compl��tement nus; leurs relations avec les autres tribus sont assez guerri��res, et leur seule religion est celle d'un culte abominable qu'ils rendent �� un arbre d��ifi�� par eux qui, comme le Drosera rotundifolia--cette plante carnivore, si bien d��crite par Darwin [1],--suinte un fluide visqueux qui l'aide �� s'emparer de sa proie et poss��de des qualit��s enivrantes, dont les naturels se r��galent avec avidit��.
[Note 1: M. Darwin, le c��l��bre naturaliste, a derni��rement attir�� l'attention du public sur quelques esp��ces de plantes carnivores, qui, saisissant les insectes et refermant sur eux leurs p��tales, sucent tout leur sang et rejettent apr��s leur cadavre dess��ch��. Des morceaux de viande crue disparaissent avec la m��me rapidit�� dans la ?bouche? de ces arbres fantastiques.]
Qu'on se figure une immense pomme de pin de 3 m��tres de haut et d'une grosseur proportionnelle. Cette pomme de pin g��ante, qui est le tronc de l'arbre, est noire et d'une duret�� pareille �� un bloc de fer. A la cime de ce c?ne, qui a pr��s de 50 �� 60 centim��tres de largeur, on aper?oit une dizaine de feuilles qui retombent molles et pliantes, �� l'instar de celles d'un bananier, avec cette diff��rence qu'elles sont nerveuses comme celles de l'agave et termin��es par des pointes d'une acuit�� sans pareilles et creus��s �� l'int��rieur.
Tout le bord de ces feuilles est arm�� de forts piquants; leur couleur est vert fonc��, comme qui dirait l'��corce des li��ges ou des tro?nes.
Si l'on se hisse sur un rocher ou sur les ��paules d'un insulaire sakatave pour examiner cet arbre satanique, on aper?oit un c?ne rond, de couleur blanche et de forme creuse. Ce n'est point une fleur, mais bien une sorte d'entonnoir,
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