abattrons les idoles de Dagon et que nous batirons dans cette Angleterre, notre pays, un temple de la vraie religion tel que ni Papisme, ni Pr��latisme, ni idolatrie, ni aucune autre invention du Mauvais ne pr��vaudra jamais contre lui.
Un sourd murmure d'approbation que rien ne pouvait contenir, monta des rangs compacts de l'infanterie insurg��e, en m��me temps que les armes ou mousquetons retombaient sur le pav�� avec un bruit sonore.
Saxon tourna �� demi sa figure farouche, en levant la main d'un signe d'impatience.
Le grondement rauque s'��teignit parmi nos hommes, pendant que nos compagnons de droite et de gauche, moins disciplin��s, continuaient �� agiter leurs branches vertes et �� faire sonner leurs armes.
Les gens de Taunton restaient immobiles, r��solus, silencieux, mais leurs traits contract��s, leurs sourcils fronc��s prouvaient que l'��loquence de leur concitoyen avait remu�� jusqu'en ses profondeurs l'esprit fanatique qui les distinguait.
--J'ai en main, reprit le Maire, en tirant de sa poitrine un papier roul��, la proclamation dont notre royal chef s'est fait pr��c��der. En sa grande bont��, en son abn��gation, il a, dans le premier appel dat�� de Lyme, fait savoir qu'il laisserait le choix d'un monarque aux Communes d'Angleterre, mais ayant appris que ses ennemis faisaient de cette d��claration l'usage le plus scandaleux, le plus vil, et assuraient qu'il avait trop peu de confiance en sa propre cause pour surprendre publiquement le titre qui lui ��tait d?, il a d��cid�� de mettre fin �� ces mauvais propos.
?Sachez donc que par la pr��sente il est proclam�� que James, Duc de Monmouth, est d��sormais le Roi l��gitime d'Angleterre, que Jacques Stuart, le papiste et le fratricide, est un sc��l��rat usurpateur, qu'il est promis cinq mille guin��es �� quiconque le livrera mort ou vif, et que l'assembl��e si��geant actuellement �� Westminster et se donnant le nom de Communes d'Angleterre est une assembl��e ill��gale, que ses actes sont nuls et non avenus devant la loi. Dieu b��nisse le Roi Monmouth et la Religion protestante!?
Les trompettes sonn��rent une fanfare, et le peuple applaudit, mais le Maire, levant ses mains maigres et blanches pour r��clamer le silence, reprit:
--Il est arriv�� ce matin un message du Roi. Il envoie son salut �� ses fid��les sujets protestants, et ayant fait halte �� Axminster, pour se reposer apr��s sa victoire, il se mettra bient?t en marche, et sera parmi vous dans deux jours au plus tard.
?Vous serez pein��s d'apprendre que le bon Alderman Rider a p��ri, frapp�� au plus fort de la m��l��e. Il est mort en homme et en chr��tien, l��guant toute sa fortune en ce monde, ainsi que sa fabrique de draps et ses biens immeubles, pour la continuation de la guerre.
?Parmi les autres morts, il n'y en a pas plus de dix qui soient de Taunton. Deux vaillants jeunes p��res ont ��t�� moissonn��s, Ohos��s et Ephra?m Hollis, dont la pauvre m��re...
--Ne vous d��solez pas �� mon sujet, bon Ma?tre Timewell, cria une voix de femme dans la foule. J'ai trois autres fils, aussi solides, que j'offre tous pour la m��me querelle.
--Vous ��tes une digne femme, Mistress Hollis, r��pondit le Maire, et vos enfants ne seront point perdus pour vous. Le nom suivant sur ma liste est celui de Jess�� Tr��fail, puis viennent Joseph Millar et Aminadab Holt...
Un mousquetaire, homme d'un certain age, se trouvant dans l�� premi��re ligne de l'infanterie Taunton, enfon?a son chapeau sur ses yeux, et cria d'une voix forte et ferme:
--Le Seigneur me l'a donn��, le Seigneur me l'a ?t��. B��ni soit le nom du Seigneur!
--C'est votre fils unique, Ma?tre Holt, dit le Maire, mais le Seigneur a aussi sacrifi�� son Fils unique pour que vous et moi nous puissions boire aux eaux de la vie ��ternelle... Puis viennent Route-de-lumi��re-R��gan, James Fletcher, Salut-Smith et Robert Jolinstone.
Le vieux Puritain roula ses papiers d'un air grave, et apr��s ��tre rest�� quelques instants les mains crois��es sur sa poitrine, en une silencieuse pri��re, il descendit de la croix du march��, et s'��loigna suivi des aldermen et des conseillers.
La foule commen?a de m��me �� se disperser, d'une fa?on pos��e et sans d��sordre.
Les figures ��taient solennelles, s��rieuses, les yeux baiss��s.
Toutefois un grand nombre de paysans, plus curieux ou moins d��vots que les citadins, se group��rent autour de notre r��giment, pour voir ceux qui avaient battu les dragons.
--Vois-tu l'homme qui a une t��te de gerfaut? s'��cria l'un, en d��signant Saxon. C'est lui qui a abattu hier ce Philistin d'officier, et qui a men�� les fid��les �� la victoire.
--Remarquez-vous cet autre, s'��cria une vieille dame, celui qui a la figure blanche, et qui est habill�� comme un prince? C'est un noble, qui est venu de Londres pour rendre t��moignage en faveur de la foi protestante. C'est un bien pieux gentleman, oh, oui, et s'il ��tait rest�� dans la cit�� coupable, on lui aurait coup�� la t��te, comme on a fait au bon Lord Russell, ou on l'aurait encha?n��
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