cheval apr��s le d��jeuner, toute la ville retentissait des cris de commandement et du fracas des armes.
Nos amis d'hier se rendaient sur la place du march�� au moment o�� nous y arrivames, et ils nous eurent �� peine vus qu'ils ?t��rent leurs chapeaux et nous accueillirent par des acclamations nourries, et ils ne consentirent �� se taire que quand nous les e?mes rejoints au petit trot pour prendre notre place �� leur t��te.
--Ils ont jur�� qu'aucun autre ne serait leur chef, dit le ministre, debout pr��s de l'��trier de Saxon.
--Je ne pouvais pas souhaiter de plus solides gaillards �� conduire, dit-il.
--Qu'ils se d��ploient en double ligne, en avant de l'h?tel de ville! Comme cela! c'est cela!
--Rangez-vous bien, la ligne d'arri��re! dit-il en se pla?ant �� cheval vis-��-vis d'eux. Maintenant mettez-vous pour prendre position, le flanc gauche immobile, pour servir de pivot �� l'autre! C'est cela: voil�� une ligne aussi rigide, aussi droite qu'une ��p��e sortant des mains d'Andrea Ferrare... Je t'en prie, l'ami, ne tiens pas ta pique comme si c'��tait une houe, quoique j'esp��re que tu feras de bonne besogne avec elle pour ��monder la vigne du Seigneur... Et vous, monsieur, il faut porter votre mousqueton sur l'��paule au lieu de le tenir sous le bras comme un dandy tient sa canne. Jamais malheureux soldat se vit-il oblig�� de mettre en ordre une ��quipe aussi panach��e! Mon bon ami le Flamand lui-m��me ne servirait pas �� grand-chose, ici, non plus que Petrinus qui, dans son trait�� De re militari, ne donne nulles indications sur la fa?on de faire faire l'exercice �� un homme dont l'arme est une faucille ou une faux.
--��paulez faux! Portez faux! Pr��sentez faux! dit tout bas Ruben �� l'oreille de Sir Gervas.
Et tous deux ��clat��rent de rire sans se pr��occuper des froncements de sourcils de Saxon vo?t��.
--Partageons-les, dit-il, en trois compagnies de quatre-vingts hommes.
--Non, un instant... Combien avez-vous d'hommes arm��s de mousquets? Cinquante-cinq. Qu'ils sortent des rangs! Ils formeront la premi��re ligne ou compagnie. Sir Gervas J��r?me, vous avez sans doute command�� la milice de votre comt��, et vous savez quelque chose sur l'exercice �� feu. Si je suis le chef de cette troupe, je vous nomme capitaine de cette compagnie. Elle formera la premi��re dans la bataille, et c'est une position qui ne vous d��plaira pas, je le sais.
--Pardieu, il faudra qu'ils se poudrent la t��te, dit Sir Gervas d'un ton d��cid��.
--Vous aurez �� pourvoir �� tout leur arrangement, r��pondit Saxon. Que la premi��re compagnie s'avance de six pas sur le pont! C'est cela!... Maintenant que les hommes arm��s de piques se pr��sentent! Quatre-vingt sept! une compagnie bonne pour le service. Lockarby, chargez-vous de ces hommes, et n'oubliez pas ceci: les guerres d'Allemagne l'ont d��montr��. La meilleure cavalerie est aussi impuissante contre des piquiers bien fermes que les vagues contre un rocher. Vous serez le capitaine de la seconde compagnie. Allez vous placer �� sa t��te.
--Par ma foi, s'ils ne savent pas mieux se battre que leur capitaine ne sait se tenir �� cheval, dit �� demi-voix Ruben, ce sera une facheuse affaire. J'esp��re qu'ils seront plus solides sur le champ de bataille que je ne le suis en selle.
--Quant �� la troisi��me compagnie des hommes arm��s de faux, je la confie �� vos soins, capitaine Micah Clarke, reprit Saxon. Le bon Ma?tre Josu�� Pettigrue sera notre aum?nier militaire. Sa voix et sa pr��sence ne seront-elles pas pour nous comme la manne dans le d��sert, comme des sources d'eau dans les lieux arides. Quant aux sous-officiers, je vois que vous les avez d��j�� choisis. Vos capitaines auront le droit d'ajouter �� ce nombre, ceux qui frappent avec sang-froid et ne font pas de quartier. Maintenant j'ai encore une chose �� vous dire. Je parle de fa?on �� ce que tout le monde m'entende, et que dans la suite personne ne se plaigne de ce qu'on ne lui a pas fait conna?tre clairement les r��gles de son service. Ainsi donc, je vous avertis que quand le clairon sonnera l'appel du soir, qu'on aura d��pos�� le casque et la pique, je suis comme vous, et vous comme moi, les uns et les autres, des ouvriers dans le m��me champ, et nous buvons aux m��mes sources de vie. Ainsi donc je prierai avec vous, je pr��cherai avec vous, je vous donnerai des ��claircissements, je ferai tout ce qui peut convenir �� un fr��re de p��lerinage sur la route fatigante. Mais ��coutez bien, amis, quand nous sommes sous les armes, et qu'il y a de bonne besogne �� faire, en marche, ou sur le champ de bataille, ou �� la revue, que votre tenue soit r��guli��re, militaire, scrupuleuse. Soyez vifs �� entendre, alertes �� ob��ir, car je ne veux pas de flemmards, ni de tra?nards, et s'il s'en trouvait, je leur ferais sentir le poids de ma main. Oui,
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