s'ils en restoient propriétaires, & ensorte qu'il n'y e?t jamais aucune dépense à sa charge.
[En marge: Le remboursement de ces avances, fait en huit années.]
[En marge: Réclamation des Fermiers de l'excédent de dépenses des constructions.]
Alors les mémoires de ces constructions n'étoient pas encore réglés; on évalua que l'acquisition & ces batiments pourroient faire un objet de dépense de 1,100,000 liv. & il fut convenu que le remboursement en seroit fait aux Fermiers en huit années par déduction annuelle sur le prix du bail, moyen insensible & très-avantageux que celui d'acquérir une grande & utile propriété par le sacrifice d'une légère portion de ses revenus; mais il laisse les Fermiers à découvert d'une dépense excédente de 184,000 livres & des intérêts de leurs avances pendant huit ans: chargés en outre d'une dépense annuelle de près de 20,000 livres pour les réparation & entretien.
Les Fermiers attendent une décision sur le remboursement qu'ils réclament pour cet excédent seulement de l'évaluation des constructions.
[En marge: Nouveaux établissemens & communications avec ceux des pays étrangers.]
Cet utile & bel établissement achevé, les Fermiers s'occupèrent des moyens de donner à leur exploitation l'étendue dont elle étoit susceptible & qui avoit toujours été négligée, quoique nécessaire & avantageuse au Public & au commerce. Des communications & la correspondance des voitures de la ferme avec celle des pays étrangers, leur semblèrent devoir mériter leur première attention.
[En marge: Celui de l'Angleterre.]
Le premier établissement de ce genre qu'ils ont fait, a eu le plus grand succès, c'est la correspondance avec l'Angleterre.
Ils firent un traité avec une compagnie Angloise, par lequel on s'engagea réciproquement à se remettre les voyageurs, les effets & marchandises à jours fixes, en sorte que le bureau Fran?ois établi à Londres & ceux établis à Paris ont la même correspondance que celle de Paris avec les autres villes de l'intérieur de la France. Un voyageur partant de Paris pour Londres, & de Londres pour Paris, est voituré & nourri moyennant cinq louis ou cinq guinées, le passage de la mer compris. Les Entrepreneurs anglois, ainsi que les Fermiers fran?ois, sont garans des événemens. Les produits se partagent dans la proportion que chaque nation parcourt, & chacun fait & supporte sa dépense.
Les Fermiers, connoissant l'habitude des Anglois, ont fait construire en Angleterre plusieurs voitures qui leur ont servi de modèles, & ils ont monté la route de Calais toute en voitures angloises. Cet établissement se soutient avec la plus grande prospérité, & a l'entière satisfaction des deux nations.
[En marge: Celui de Bruxelles, les Pays-bas, la Hollande & Liége.]
La même communication est établie avec Bruxelles, les Pays-Bas & la Hollande, par Valenciennes, & avec Liége, par Mézières & Givet.
[En marge: Difficultés relatives à l'Alsace.]
Les Fermiers ont été arrêtés dans l'exécution de leur plan de communication avec toute l'Allemagne, par les obstacles qu'oppose le régime vicieux du service particulier à l'Alsace, service indépendant de l'administration des Fermiers, & qui nuit beaucoup à l'avantage & à la s?reté d'une correspondance qui s'étendroit considérablement, mais qui pourra s'établir comme les autres provinces de France, lorsque la Constitution sera déterminée sur le service général des Messageries du royaume.
[En marge: Celui de Genève.]
Il y avoit un établissement formé entre Lyon & Genève; les Fermiers en ont monté un par la Bourgogne & la Franche-Comté, de concert avec le magnifique Sénat.
[En marge: Celui de l'Espagne.]
Ils ont fait un traité avec un Entrepreneur des Messageries en Espagne, pour que son service f?t monté en relais de Madrid à Bayonne, afin de correspondre avec les Messageries de France.
Tel est l'état actuel du service des Messageries; on ne peut disconvenir que les Fermiers n'ayent été occupés des moyens de lui donner une grande activité & beaucoup de facilités pour les communications intérieures du Royaume & pour celles des Nations étrangères.
C'est à ce zèle soutenu & à l'utilité de leurs établissemens, qu'ils doivent la justice que les Ministres leur ont rendue, & qu'ils en ont obtenu des dédommagemens sur les pertes qu'ils ont éprouvées; dédommagemens qui avoient des motifs bien légitimes, comme on pourra en justifier par le détail & l'emploi qui en a été fait.
[En marge: Avantages, utilité du service des Messageries.]
L'utilité du service des Messageries ne sauroit être mis en question; son ensemble met une uniformité de principes & de régime, dont la division, si on y pensoit, feroit bient?t reconno?tre les grands inconvéniens qui en résulteroient contre le Commerce & le Public.
[En marge: Certitude des départs & arrivées à jours fixes.]
En effet, le Commerce & le Public sont assurés de leurs départs aux jours indiqués; ils le sont également de leurs retours: aucun événement ne peut en interrompre l'exactitude & la marche: que les voitures soient vuides de monde, & d'effets, il ne faut pas moins qu'elles partent.
[En marge: Responsabilité.]
La s?reté des objets confiés aux Messageries est un avantage précieux & tranquillisant pour le Public; la responsabilité des
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