consiste à envoyer la balle dans l'intérieur du cercle d'envoi d'où un camarade peut tenter un but; on peut aussi la relancer à un co-équipier mieux placé; c'est en somme la ?passe?, telle que nous l'avons vu pratiquer avec le ballon du football.
Le hockey a pris en ces dernières années une grande extension. Toujours plus nombreux sont les écoliers qui s'y adonnent avec joie. Il n'offre aucun danger; il arrive bien, dans l'animation du jeu, qu'une crosse se trompant de but va frapper un camarade, mais le mal n'est pas grand et le joueur en est quitte pour un bleu. Dames et jeunes filles affectionnent aussi le hockey, parce qu'elles trouvent à cet exercice hygiénique beaucoup de plaisir.
=Crosse.=--La crosse présente beaucoup d'analogies avec le hockey. On y joue à 22, soit deux équipes de 11 joueurs, y compris le capitaine, sur une surface d'au moins 100 mètres. Deux poteaux écartés de 1 m. 80 figurent le but dans chaque camp; mais il n'y a plus ici de barre horizontale. Les balles sont en cuir ou en éponge de caoutchouc. La partie, durant une heure en deux demi-temps, est gagnée par le camp qui a réussi le plus grand nombre de buts.
=Golf.=--Sport national des écossais, importé en Angleterre à l'époque de Guillaume le Conquérant, le golf, qui rappelle notre mail, est tard venu en France. Le premier club de golf a été fondé à Pau en 1856. On y joue sur un vaste terrain accidenté, d'une dizaine d'hectares au minimum et parsemé de ?hasards? ou obstacles: maisons, carrières, rochers, buissons, fossés, ruisseaux, etc. Dix-huit trous,--parfois neuf,--contenant chacun un auget en fonte, d'une largeur et d'une profondeur de 10 centimètres environ, sont disséminés à des distantes inégales; le sol est aplani et gazonné autour de chaque trou; cette surface nivelée porte le nom de ?putting-green?. Il s'agit de faire entrer une balle--il y en a une par joueur ou par camp--dans les dix-huit augets successivement; il est défendu de la toucher autrement qu'avec le maillet dit club, en fer ou en bois. Il faut beaucoup d'habitude et d'habileté pour faire pénétrer la balle en caoutchouc durci dans l'auget, en aussi peu de coups que possible; car dans les concours et matches officiels chaque coup est compté pour un point. Il arrive qu'un joueur d'un seul choc du maillet lance sa balle à une grande distance, mais qu'il ne peut plus la faire sortir d'une excavation ou d'un fourré; ce sont là péripéties et agréments du jeu. Souvent des gamins portent derrière les joueurs des ?clubs? de forme et de poids différent. Les joueurs doivent garder le silence pendant la partie, et s'abstenir de demander des conseils. C'est en résumé un jeu amusant, mais assez co?teux, puisqu'il faut se procurer un terrain. Toutefois il tend à se démocratiser. Parmi les souverains, le roi édouard VII est l'un des meilleurs amateurs de golf.
=Paume.=--La paume est un jeu très simple en son principe: deux joueurs ou deux camps se renvoient une balle soit avec la main gantée, soit avec une raquette.
Ce jeu était connu des égyptiens et des Grecs. La pila des Romains fut introduite en Gaule par les légions de César et ne tarda pas à jouir d'une grande faveur. On y joua même à cheval sous le nom d'exercice à la chicane. La raquette fit son apparition sous Henri IV; on renvoyait auparavant la balle avec la paume de la main. La paume était tellement en honneur au XVe siècle que les femmes même ne dédaignaient pas de s'y exercer et que les chroniques du temps citent une certaine Margot, qui battait les meilleurs joueurs; chaque quartier de Paris possédait alors une salle de paume. Fran?ois Ier aimait passionnément ce divertissement. On conte qu'un certain jour, deux seigneurs étaient sur le point de gagner la partie contre le roi et son partenaire, un moine; ce dernier eut l'heureuse chance de réussir un coup qui assura le succès au camp royal.
?Ventre Saint-Gris! s'exclama Fran?ois Ier, voilà un beau coup de moine!
--Sire! répondit finement Sa Révérence, ce sera un coup d'abbé, quand il vous plaira.? Peu après le roi lui accordait une grasse abbaye.
Noblesse et bourgeoisie continuèrent à jouer à la paume pendant les siècles qui suivirent et nombreux furent les tripots (tripodium, trépignement, tripot désigna d'abord la salle de paume et le jeu lui-même). Mais Louis XIV lui préféra le billard, inventé par son ministre Chamillart. La Révolution dispersa les derniers amateurs de paume. La seule salle de jeu qui subsiste encore à Paris est celle du jardin des Tuileries, construite au second Empire.
Le jeu dont nous venons de parler est la courte-paume, c'est-à-dire la paume que l'on joue en lieu clos, la longue paume étant jouée en plein air.
=Courte-paume.=--Il faut pour la courte-paume un terrain environné de murs, ayant de 28 à 50
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